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Halte de Maupertus

De Wikimanche

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Ligne ferroviaire :
Cherbourg-Barfleur
Bretteville ← Maupertus → Fermanville
« Tue-Vaques »

Vue aérienne du Grand Castel de Maupertus (1944 ou 1945).

Évitement sur la ligne avant la tranchée du Grand Castel, en venant de Cherbourg

La halte de Maupertus est une ancienne halte ferroviaire de la Manche, située à Maupertus-sur-Mer.

Elle desservait notamment la carrière de granite située à l'emplacement de l'actuel camping.

Les haltes étaient des arrêts facultatifs sur une ligne de chemin de fer, où le train ne s'arrêtait qu'à la demande des passagers. Sans doute fallait-il faire de grands signaux des bras à destination du chauffeur ! [1]

Situation ferroviaire

Elle se trouvait sur la ligne du chemin de fer de Cherbourg à Barfleur. En 1912, les membres de la société d'horticulture de Cherbourg y descendent :

« La halte est admirablement placée pour la commodité des touristes; elle occupe le point d'où l'on jouit le mieux de l'ensemble de cette baie sévère, trop fermée pour que, en dépit de la plage de sable qui en forme l'extrême fond, elle séduise les amateurs de villégiature estivale. » [2]

Un horaire de la ligne de 1914 la qualifie de « halte » [3], donc équipée sommairement sans bâtiment voyageur.

Sur la photo aérienne de 1944 on distingue clairement une installation ferroviaire après la tranchée du Grand Castel (en venant de Cherbourg), directement dans l'anse du Brick. Manifestement il ne reste rien des installations ferroviaires. Le récit des « horticulteurs » de 1912 précise sans ambiguïté que la halte se trouvait là.

Sur la carte postale ci-contre, on voit un « évitement » (dédoublement de la voie qui permet aux trains de se croiser) juste avant la tranchée du Grand Castel. Ces installations desservaient sans doute le front de taille de la carrière qu'on voit à gauche du cliché.[4].

Vandalisme « colonial » en 1917

Le journal L'Ouest-Éclair[5] relate un étrange fait-divers ayant eu lieu le 7 janvier 1917. Menant une enquête à la hussarde, le quotidien accuse des soldats parisiens de l'infanterie coloniale, casernés à Fermanville, d'avoir arraché la plaque et les gouttières de la gare et cassé des tuiles . Dans une surenchère éditoriale manifeste on parle de « tentative criminelle », alors qu'il semble clair que c'est le résultat d'une journée de beuverie pour des soldats loin de chez eux et désœuvrés.

D'autres déprédations avaient eu lieu le même soir à la gare de Bretteville.

Sur les traces du Tue-Vaques

Le tracé depuis le Becquet et jusqu'à Fermanville a été réutilisé en continu par la route rouristique, aussi appelée route du Val de Saire (RD 116). Il est donc toujours existant et praticable en voiture.

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Notes et références

  1. « Les voyageurs qui désirent monter à une halte doivent se tenir près du poteau de la halte et faire très nettement signe au mécanicien d'arrêter » (Cherbourg-Éclair, 21 avril 1913).
  2. Bulletin de la société d'horticulture de Cherbourg, 1912. (lire en ligne)
  3. Le 50 en ligne bis, (lire en ligne)..
  4. Attention : l'intitulé de la carte postale est fautif. Nous sommes bien sur la commune de Maupertus
  5. L'Ouest-Éclair, 18 janvier 1917 (lire en ligne).

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