Fuschia
De Wikimanche
Fuchsia est un cheval de course de la Manche.
C'est un mâle bai mesurant 1,61 m.
Il est un chef de race du Trotteur français.
Histoire
Il nait à Saint-Côme-du-Mont en 1883 chez Jean Gosselin († 1907), éleveur à Saint-Come-du-Mont. Il est le fils de l'étalon Reynolds, pensionnaire du dépôt d'étalons de Saint-Lô, et de la jument Rêveuse et le petit-fils de Conquérant.
Son propriétaire l'entraîne lui-même au trot monté avant de la confier à Fernand Dufour à Pont-l'Évêque (Calvados).
Il dispute sa première course à l'âge de 3 ans.
Il prend part à 20 courses et en gagne 17, qui lui font gagner 29 780 francs. Sa meilleur saison est celle de 1886, qui le voit gagner neuf des dix courses qu'il dispute [1].
Il arrête la compétition au terme de sa cinquième année, en 1889, pour devenir reproducteur [2]. Il est très actif, produisant près de 400 trotteurs, dont 390 homologués. La demande est si forte qu'il faut instituer - c'est une première - un tirage au sort pour décider qui aura droit à ses saillies. Il est notamment le père de Narquois et de Bémécourt.
En 1906, Louis Grandeau et Charles de Saint-Cyr estiment que « jamais dans le monde, un étalon de demi-sang n'a produit autant de vainqueurs » [3]. Jean-Pierre Reynaldo, lui, le cite comme « le plus grand étalon français » [4]. En 1955, le journaliste du quotidien Le Monde, R. Robert, soutient qu'il est « le véritable père » du Trotteur français car « à l'heure actuelle, il n'existe pas un seul Trotteur français qui ne se réclame peu ou prou du sang de Fuchsia » [5].
Il meurt en août 1908 au Haras national du Pin (Orne) [6].
Notes et références
- ↑ Jules Cauchois, « Statistiques des courses au trot en 1886 », La France chevaline : journal des intérêts hippiques, haras, remonte militaire, concours, courses, foires : moniteur officiel des courses au trot, Paris, 22 janvier 1887, p. 2.
- ↑ Olivia Blum, L'Origine des courses de trot, Bibliothèque historique du ministère de l'agriculture, octobre 2017, p. 5 (lire en ligne).
- ↑ Louis Grandeau et Charles de Saint-Cyr, L'Agriculture et les institutions agricoles du monde au commencement du XXe siècle, vol. 3, Imprimerie nationale, 1906, p. 204.
- ↑ Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : Histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, éd. Lavauzelle, 2015.
- ↑ R. Robert, « Les origines des trotteurs français », Le Monde, 14 janvier 1955 (lire en ligne).
- ↑ Maravédig, « La mort de Fuchsia », Le Rappel, 19 août 1908 lire en ligne).