Fervaches
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Fervaches est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée au sein de Tessy-Bocage depuis le 1er janvier 2016.
Le conseil municipal s'est prononcé en janvier 2020 pour la suppression du statut de commune déléguée[1]
| Ancienne commune de Fervaches (intégrée à la commune de Tessy-Bocage) |
Coordonnées de l'ancienne mairie  48° 59' 38.51" N, 1° 5' 1.22" W (OSM) | ||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Arrondissement | Saint-Lô | ||||||||||
| Canton | Condé-sur-Vire | ||||||||||
| Ancien canton | Tessy-sur-Vire | ||||||||||
| Intercommunalité | CA Saint-Lo Agglo | ||||||||||
| Gentilé | Fervachais(es) | ||||||||||
| Population | 348 hab. (2018) | ||||||||||
| Superficie | 4,89 km² | ||||||||||
| Densité | 71 hab./km2 | ||||||||||
| Altitude | 31 m (mini) - 119 m (maxi) | ||||||||||
| Code postal | 50420 | ||||||||||
| N° INSEE | 50180 | ||||||||||
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Toponymie
Attestations anciennes
- Willelm[us] de Favearches 1195 [2].
- Favarch 1218 [3].
- [acc.] Favarchias 1231 [4].
- [abl.] Favarchiis ~1280 [5].
- Farvaches 1332 [6].
- Favaches 1351/1352 [7].
- Fervaches 1612/1636 [8], 1677 [9], 1689 [10], 1694 [11].
- Fervachs ~1700 [12].
- Fervache 1713 [13], 1716 [14].
- Fervaches 1719 [15].
- Fervache 1735 [16].
- Fervaches 1736 [17], 1753/1785 [18].
- Frévaches 1793 [19].
- Fervaches 1801 [20], 1804 [21], 1828 [22], 1829 [23], 1830 [24], 1837 [25], 1835/1845 [26], 1854 [27], 1878 [28], 1880 [29], 1903 [30], 1954 [31], 1962 [32], 1972 [33], 1978, 1993 [34], 2007 [35].
Étymologie
Toponyme de formation gallo-romaine, résultant d’un traitement particulier du latin tardif et gallo-roman FABRICAS, accusatif pluriel de FABRICA, « forge ». Il a la même origine que le nom la commune de Fervaques et le lieu-dit les Fervaches aux Autels-Saint-Bazile (Calvados). Il représente de plus un doublet phonétique du mot français forge.
Le latin tardif fabrica « atelier, forge » est un ancien adjectif substantivé issu de faber « artisan, forgeron » [36]. Accentué sur la première syllabe, FÁBRICA se réduit en gallo-roman à °FAURIGA > °FAURGA, qui aboutit à forge en français et forgue en normano-picard. Accentué sur la deuxième syllabe, FABRÍCA évolue en gallo-roman en °FABRÉCA (d’où les toponymes et anthroponymes méridionaux Fabrega, Fabrègues, etc.), puis subit plusieurs altérations : °FABRÉCA > °FABÉRCA par métathèse, d'où °FAVÉRCA > ancien français °faverche (cf. le verbe favrechier « travailler » < latin fabricare), d’où enfin, par une ultime métathèse, fervache (avec une possible étape intermédiaire °farveche). Ce traitement particulier est également attesté dans la toponymie du nord et de l’est de la France : Fervaques (Aisne : Favarkes 1188); Faverges (Isère : ad Fabricas 9e s.); Faverges (Jura), etc.
Géographie
Fervaches est située dans le bocage saint-lois.
Histoire
L'histoire de la commune remonte à l'époque romaine, lorsque la région était occupée par les Romains. Il était installé dans le bourg, une forge (fabrica en latin) utilisée pour fabriquer les armes des soldats romains de la garnison stationnée à Tessy-sur-Vire.
La commune est mentionnée pour la première fois dans les archives en 1180 sous le nom de Favearches. À cette époque, Fervaches est un petit fief dépendant de la seigneurie de Coutances.
Au 11e siècle, Fervaches était un fief relevant de la seigneurie de Sainte-Suzanne-sur-Vire. La seigneurie de Fervaches appartenait à la famille de Fervaches, qui était une branche de la famille de La Haye-du-Puits. Les seigneurs successifs de Fervaches ont participé à de nombreux événements historiques importants, notamment la bataille d'Hastings en 1066 et les croisades.
Au cours des siècles suivants, Fervaches connait une histoire mouvementée. Pendant la Guerre de Cent ans, le village est le théâtre de plusieurs affrontements entre les troupes françaises et anglaises. Fervaches a été pillée et incendiée à plusieurs reprises au cours de cette période. En 1436, le château de Fervaches est assiégé par les Anglais, mais les habitants réussissent à repousser l'attaque.
Pendant la Révolution française, Fervaches est le théâtre de troubles. Les habitants participent à plusieurs soulèvements populaires contre les autorités révolutionnaires. En 1794, plusieurs habitants de Fervaches sont exécutés par les troupes républicaines pour leur participation à la rébellion.
Au 19e siècle, Fervaches connaît une période de développement économique grâce à l'agriculture et à l'artisanat. Le village compte alors plusieurs moulins à vent et à eau, ainsi que des ateliers de tissage.
Du 14 au 16 juillet 1944, le maréchal allemand Erwin Rommel et le général Eugen Meindl sont à Fervaches au village des Hersonnières et fêtent l'anniversaire de Meindl [37]. En 1944, Fervaches est le théâtre de violents combats entre les troupes alliées et les forces allemandes. La commune est libérée par les troupes britanniques le 30 juillet 1944.
Fervaches fusionne avec Tessy-sur-Vire le 1er janvier 2016 sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales[38]. La nouvelle commune prend le nom de Tessy-Bocage.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[39]. En 2018, la commune comptait 348 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Coutances en 1612/1636 et 1677, de Saint-Lô en 1713.
- Sergenterie : Moyon.
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Saint-Lô (1790-1795).
- Arrondissement : Saint-Lô (1800).
- Canton : Tessy (1790), Condé-sur-Vire (2015).
Les maires
Mairie annexe
- Horaires d'ouverture
| Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
| Lundi | - | - |
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| Mardi | 11 h - 12 h | - | |||
| Mercredi | - | - | |||
| Jeudi | - | - | |||
| Vendredi | - | - | |||
| Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
- Diocèse : Coutances.
- Archidiaconé : Val de Vire.
- Doyenné : Percy.
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Pierre.
- Patron (présentation) : le seigneur, Mathieu le Campion en 1332 [6].
- Fête patronale : Saint-Pierre-Es-Liens fêté le 01 août 2022 1er août.
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Centre.
- Doyenné : Pays Saint-Lois.
- Paroisse : Saint-Pierre-Saint-Paul.
Lieux et monuments
- Aire de loisirs de La Chapelle
- Aire pour camping-cars
- Église Saint-Pierre-es-Liens (néogothique fin 19e s., clocher (18e s.)
- Grotte du Diable : une cavité aménagée au 19e siècle par Amédée Duval-Duperron[43]. On y accède par un sentier pentu, qui comporte quelques marches. Vue panoramique à 180° sur la Vire et sa vallée
- Monument aux morts
- Vallée de la Vire.
Personnalités liées à la commune
Naissances
- François Giot (1748-1815), personnalité politique
- Guillaume Mauviel (1757-1814), évêque constitutionnel de Saint-Domingue au début du 19e siècle.
- Jacques Jean Aumond dit Duhamel (1817-1871), personnalité politique
Autres
- Guillaume de Fervaches (Willelmus de Ferveaches- XIIe siècle) ; premier seigneur connu selon les grands rôles des Échiquiers de Normandie.
- Amédée Duval-Duperron (1799-1881), juge et conseiller général
- Eugène Lefèvre, driver d'Idéal du Gazeau
Bibliographie
- André Hardel, « Fervaches », Historique du canton de Tessy-sur-Vire, impr, Jacqueline, Saint-Lô, 1968, p. 108-112
Notes et références
- ↑ Compte-rendu du conseil municipal du 9 janvier 2020 : Délibération avenir des communes déléguées et mairies déléguées
- ↑ Léchaudé D’Anisy, Grands Rôles des Échiquiers de Normandie, première partie, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XV, 2e série, 5e volume, Paris, 1845, p. 61a.
- ↑ Ibid., p. 155a.
- ↑ Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 314a, § 1147.
- ↑ François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 118.
- ↑ 6,0 et 6,1 Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 347A.
- ↑ Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 371B.
- ↑ Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
- ↑ Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- ↑ G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
- ↑ Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BNF, IFN-7710251].
- ↑ Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
- ↑ Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
- ↑ Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- ↑ Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- ↑ Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 52a.
- ↑ Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
- ↑ Carte de Cassini.
- ↑ Site Cassini.
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
- ↑ Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. II (COA-H), an XIII (1804), p. 309a.
- ↑ Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 451.
- ↑ Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Saint-Lô, p. 161.
- ↑ J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 482b.
- ↑ Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 696b.
- ↑ cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
- ↑ V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
- ↑ Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 404.
- ↑ Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 59a.
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
- ↑ Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
- ↑ Atlas de Normandie, Caen, 1962.
- ↑ Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
- ↑ Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
- ↑ Carte IGN au 1 : 25 000.
- ↑ Le latin faber repose sur l'indo-européen °dʰabʰ-ro- « artisan », littéralement « assembleur ». C'est un dérivé agentif en -ro- de la racine °dʰabʰ- « assembler ».
- ↑ « Fervaches a accueilli l'état-major de l'armée nazie », Ouest-France, 12 juillet 2021.
- ↑ « Arrêtés portant création de communes nouvelles », manche.gouv.fr, site internet (lire en ligne).
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 196
- ↑ « Une commune à la loupe. Manche : si vous passez à Fervaches, arrêtez-vous chez Marcelle ! », Côté Manche, site internet, 15 octobre 2019.