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Famille Hüe de Caligny

De Wikimanche

Les Hüe, seigneurs de Caligny, sont une famille liée à la Manche.

Leurs terres sont cependant essentiellement dans les actuels départements de l'Orne (Caligny), et du Calvados (Langrune-sur-Mer, Luc-sur-Mer, La Délivrande…).

Symboles

Leur devise était Ad astra feror (Je suis emporté jusqu'aux astres), puis Cum bonis ambula (Marche avec les bons)[1].

Leurs armes ; d'azur à l'aigle éployée d'argent, becquée et onglée d'or, surmontée en chef de deux étoiles du second émail[2].

Arbre

I. Guillaume Hue, seigneur de Caligny, écuyer sous le règne de Louis XII

I.1. Pierre Hue, seigneur de Caligny, écuyer. Il est inhumé en l'église Notre-Dame de Saint-Lô. De son union avec Madeleine de Bourdon, est né :
I.1.1 Antoine Hue, seigneur de Caligny, écuyer. Durant les guerre de religions, il contribue, avec son fils, au maintien de Caen sous le contrôle du roi Charles IX et Henri III, lui valant de laisser son nom à une rue de la ville. De son union d'avec Madeleine Yon naît :
I.1.1.1 Jean Hue, seigneur de Caligny, de Luc, de Langrune, écuyer. De son mariage d'avec Marie, fille de Thomas de la Rivière de Missy et de Catherine de Frémont, naît :
I.1.1.1.1 Gilles Hue, seigneur de Caligny, de Luc, de Langrune, du Lieu, de La Délivrande, etc., écuyer. de son union en 1636, avec Marie Hellouin, fille de Jean Hellouin, baron du Ménilbus, nait :
I.1.1.1.1.1 Jean-Anténor Hue, Ier du nom, chevalier de Caligny, de Luc, de Langrune, du Lieu, et de La Délivrande, etc. Collaborateur de Vauban comme directeur des fortifications de Belle-Île et Port-Louis en Bretagne, puis en Dauphiné, reçu chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, par Louis XIV le 6 janvier 1696. Il meurt en 1704. De son union en 1666 avec Madeleine ou Marie de Vauquelin, petite-fille du poète Jean Vauquelin, fille d'Hercule de Vauquelin, marquis d'Hermanville, conseiller d'État, et de Madeleine de Guillon de Marcousse
I.1.1.1.1.1.1 Jean-Anténor Hue de Caligny, IIe du nom. On le dit naître en 1657 ou en 1660[3], parfois à Valognes[4],[5],[3], mort en 1731, ou 1741 à Dunkerque[4] ou en Bourgogne[5]. Brigadier des armées du roi dans le corps du génie, commandeur honoraire de l'ordre de Saint-Louis, il est de la pupart des sièges de son époque, dont ceux de Courtrai, Furne et Dixmade. Nommé ingénieur en chef à Ypres et à Knocke, les travaux qu'il dirige dans cette première place font l'admiration de Bernard Forest de Bélidor. Il complète ensuite la défense de Calais après le bombardement anglais de 1696, celles de Dunkerque et Gravelins, et élève les forts bastionnés de Furnes. Nommé directeur en chef des fortifications des Flandres française et espagnole en 1693 par Vauban, il est ensuite directeur des fortifications de Bourgogne[3]. Précurseur des écluses de navigation, il construit l'écluse sur l'Aa à Gravelines, puis travaille à la canalisation de la Bourgogne, et est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les canaux de Burgogne et de Champagne, notamment sur la distribution de l'eau dans les écluses de navigation. Son mémoire sur la Flandre flamingante en 1697, est choisi par Fénelon pour l'instruction du duc de Bourgogne. A la demande de Vauban, il écrit l'Histoire des guerres causées par le partage de la monarchie, etc., jusqu'en 1703[5]. De son mariage d'avec Marie Madeleine d'Esquien, fille de Jacques d'Esquien et de Catherine Godefroy, naît :
I.1.1.1.1.1.1.1 Julie-Pélagie Hue de Caligny, mariée à Adrien Morel de Courcy, gouverneur héréditaire des ville et château de Valognes, fils d'Adrien Morel de Saint-Cyr et de Marie de Bricqueville de Bretteville, soeur d'Antoine de Bricqueville. De cette union est issue :
I.1.1.1.1.1.1.1 Bonne-Julie, qui épouse Anténor-Louis marquis de Caligny, son oncle à la mode de Bretagne (cousin germain de sa mère).
I.1.1.1.1.1.2 Hercule Hue, seigneur de Langrune (1665-Valognes, 1725). Ingénieur, époux de Bonne-Charlotte de Guerville, il a pour enfant :
I.1.1.1.1.1.2.1 Bonne-Charlotte Hüe de Langrune, mariée avec Antoine Gillain, marquis de Bénouville. De cette union naît :
I.1.1.1.1.1.2.1.1 N. Gillain de Bénouville, tué à l'armée de Westphalie en 1761
I.1.1.1.1.1.2.1.2 Thérèse-Bonne Gillain de Bénouville, mariée en 1760 avec François Sanguin, marquis de Livry.
I.1.1.1.1.1.3 François Hüe, chevalier de Langrune, capitaine au régiment de Thorigny en 1704
I.1.1.1.1.1.4 Antoine Hüe, chevalier de Luc. Ingénieur en 1695 au siège de Namur où il fut blessé, il est lieutenant des maréchaux de France en Touraine en 1704. Il a épousé Anne-Françoise de Dreux
I.1.1.1.1.1.5 Louis Roland Hüe de Caligny‎ (1677 - Valognes, 1748), ingénieur. De son mariage est issu :
I.1.1.1.1.1.5.1 Anténor-Louis Hue de Caligny de Cruyningham, ingénieur en chef à la Hougue. Il épouse Bonne Julie Morel de Courcy, fille d'Adrien Morel de Courcy et de sa cousine, morte à l'hôtel de Grandval-Caligny‎ de Valognes le 23 août 1789[6], qui lui donne douze enfant, dont :
I.1.1.1.1.1.5.1.1 Anténor Guillaume (Valognes, 1749 - janvier 1783) Hüe, marquis de Caligny, baron de Cruyninghen et de Terwaese, châtelain de Tournebut, capitaine de cavalerie. De son mariage avec Rose Bernard d'Aubigny, fille de Henri François Bernard d'Aubigny et Louise Madeleine de Bricqueville de Bretteville née en 1725, fille de Guillaume Anthoine de Bricqueville né en 1690, naissent
I.1.1.1.1.1.5.1.1.1 Arsène Hüe de Caligny, officier de cavalerie, tué à la bataille d'Eylau.
I.1.1.1.1.1.5.1.1.2 Albert François Chrétien Hüe de Caligny, chevalier de l'Ordre de Malte le 15 juillet 1786, capitaine d'infanterie, tué à la bataille de Lutzen
I.1.1.1.1.1.5.1.1.3 Rose Julie Henriette Hüe de Caligny, née à Saint-Germain-de-Tournebut le 12 septembre 1779, mariée à Michel Bauquet de Grandval, chevalier de l'ordre de Saint-Louis ;
I.1.1.1.1.1.5.1.1.4 Charlotte Magdeleine Joséphine Hüe de Caligny, née le 5 novembre 1780 à Valognes, mariée le 1er août 1805 en l'église Saint-Malo de Valognes à Hervé Marie Pierre Ernault de Chantore de Bacilly, chevalier de l'ordre de Saint-Louis ;
I.1.1.1.1.1.5.1.2 Charles-Albert-Marie Hüe, comte de Caligny, né le 13 décembre 1756 à Valognes, reçu de minorité chevalier de l'ordre de Malte le 20 juillet 1760. Il fait ses caravanes puis approche de la commanderie au moment de la Révolution. Capitaine de cavalerie en garnison à Caen, il se distingue dans la répression des mouvements populaires et sauve du pillage le château de Harcourt. Sorti vivant de la Fournée de Coutances, il meurt célibataire en 1797 ;
I.1.1.1.1.1.5.1.3 Jean Roland Hüe de Caligny, officier au régiment de la Reine, cavalerie, mort au service, sans avoir été marié ;
I.1.1.1.1.1.5.1.4 Bernard-Henri-Louis Hüe, vicomte de Caligny, douzième enfant, né à Valognes le 3 mars 1763, mort au château de Flottemanville le 23 février 1834. Il est officier au régiment de Beauce en 1783, lieutenant colonel dans la légion de la Manche, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, et aide de camp du maréchal Serrurie en 1814. Il épouse en premières noces la fille unique du comte Moynier-Saint-Blancard, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, maréchal de camp, gouverneur de Brest. De son second mariage en 1805, à Eugénie-Marie-Léonore Avice de Fermanville, fille de Jacques-Marie Avice de Fermanville, président du conseil des princes de l'armée royal de basse Normandie, et nièce de Louis-Casimir Avice de Tourville, capitaine de frégate. naissent :
I.1.1.1.1.1.5.1.4.1 Élisabeth-Charlotte, née en 1806, chanoinesse comtesse du chapritre royal de Sainte-Anne de Munich ;
I.1.1.1.1.1.5.1.4.2 Anténor-Albert Hüe, marquis de Caligny, né le 12 octobre 1807 à Valognes, lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur ;
I.1.1.1.1.1.5.1.4.3 Anatole-François Hüe, marquis de Caligny, né à l'hôtel de Grandval-Caligny à Valognes le 31 mai 1811, mort à Versailles en 1891. Il épouse Marie Levieux, née à Mons (Belgique) le 4 octobre 1826, décédée à Flottemanville le 26 janvier 1920. Le couple n'a pas d'enfants. Ingénieur, membre correspondant de l'Institut à partir de 1869, chevalier de la Légion d'honneur et de différents ordres, inventeur de plusieurs machines hydrauliques. Il est l'auteur d'un mémoire sur l'hydrodynamique (Institut, 1839), et de Recherches théoriques et expérimentales sur les oscillations de l'eau et les machines hydrauliques à colonnes liquides oscillantes[7].
I.1.1.1.1.1.5.1.5 Henriette Hüe de Caligny, mariée à Paul François Casimir Sorin de Lépesse, ancien officier d'infanterie, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire le 21 juillet 1794 (voir Fournée de Coutances).
I.1.1.1.1.1.5.1.5.1 Casimir Sorin de Lépesse, officier dans le régiment de Bergh, décoré dans la campagne de Russie. Il a épousé la fille unique du comte de Marguerie, officier supérieur de cavalerie, chevalier de l'ordre de Saint-Louis ;
I.1.1.1.1.1.5.1.6 Marie Rose Hüe de Caligny, morte religieuse aux Dames de la Visitation de Caen.
I.1.1.1.1.1.6 Marie-Madeleine Hüe de Caligny, marié le 17 janvier 1689, avec Tannegui de Saint-Ouen, chevalier, seigneur de Fresnay-sur-Mer.

Sources

  1. O. de Bessas de La Mégie, Légendaire de la noblesse de France, Librairie centrale (Paris), 1865, p.149
  2. id, p.271
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Théodore Eloi Lebreton, Biographie normande, A. Le Brument, 1858
  4. 4,0 et 4,1 La littérature française contemporaine... : XIXe siècle. T. 4 G-LAZ, 1842-1857, p.330
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne - Supplément, Tome 67, Michaud frères, 1840, p.410
  6. Hüe de Caligny 1746-1790., site consacré au château de Tournebut, 2000-2006
  7. N.-N. Oursel, Nouvelle biographie normande - tome 1, 1886, p.482