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Edmond de La Germonière

De Wikimanche

Raoul Hippolyte Edmond Rangeard de La Germonière, né à Rouen (Seine-Inférieure, aujourd'hui Seine-Maritime) le 2 juillet 1840 et mort au Vast le 3 décembre 1901, est un industriel et homme politique de la Manche.

Éléments de biographie

Fils de Louis Rangeard de La Germonière et de Félicité-Madeleine Fontenilliat, il exploite après ses études et un séjour en Angleterre la filature du Vast avec son père jusqu'en 1886. Après la mort de ce dernier en 1887, il ferme l'usine et fait raser les bâtiments industriels en 1891-1892, qu'il remplace par un espace d'agrément [1]. Il fonde aussi un hospice pour les pauvres de sa commune, tenu par des sœurs franciscaines [2].

Maire du Vast à partir de décembre 1869, il épouse en 1871 Louise Blavoyer, fille du député de l'Aube Joseph Arsène Blavoyer [3].

En 1887, il est révoqué de ses fonctions de maire à cause d'une visite qu'il a rendue avec quelques autres personnalités au comte de Paris à Jersey [4]. Il est par ailleurs certainement occupé à régler la succession de son père (qui laisse derrière lui la coquette somme d'un million cinq cent mille francs [5]) et ne se trouve plus très souvent au Vast. Son indisponibilité entraîne sa substitution par son adjoint René Fichet, dans un premier temps seulement dans ses fonctions d'officier d'état civil, puis de maire de juillet 1887 à mai 1888.

Après cette parenthèse, de La Germonière reprend son poste et le conserve jusqu'à mort, qui survient en 1901 dans son château.

Il se passionne pour les livres rares et précieux, qu'il collectionne. Il possède aussi des documents et dessins rares sur la bataille de Barfleur. Il est l'un des fondateurs en 1894 et président de la Société normande du livre illustré. Sa bibliothéque est vendue en 1966 à Paris, à l'hôtel Drouot.

Il siège longtemps à la chambre de commerce de Cherbourg, puis en devient membre correspondant.

Il est aussi président de l'association de l'industrie et de l'agriculture française, dont il est l'un des fondateurs [6].

Il serait un cousin [7] du président de la République Casimir-Périer, qui assiste à ses obsèques le 7 décembre 1901.

Œuvre

  • Relation de l'entrée de Claude Auvry, évêque de Coutances, dans sa ville épiscopale (1647), Rouen, Société des bibliophiles normands, 1898.

Notes et références

  1. « Le Vast. Le château fut d'abord une filature de coton », Ouest-France, 20 septembre 2019.
  2. Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine, 10 janvier 1902.
  3. Louis Drouet, Recherches historiques sur les 20 communes du canton de Saint-Pierre-Église : antiquités, églises, châteaux, succession des curés, généalogie des seigneurs, guerres civiles et religieuses, écoles et municipalités, monastère de Notre-Dame, Cherbourg, Imprimerie Saint-Joseph, 1893, p. 385.
  4. L'Union libérale, 10 juillet 1887.
  5. Christine Lebeau, Jean-Michel Boehler, Bernard Vogler, Les élites régionales XVIIe-XXe siècle : construction de soi-même et service de l'autre, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2002.
  6. La République française, 10 décembre 1901.
  7. L'Événement, 7 décembre 1901.