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Hôtel de La Chambre de Vauborel (Mortain)

De Wikimanche

Pensionnaires des Ursulines
devant l'hôtel de La Chambre de Vauborel.

L'hôtel de La Chambre de Vauborel est un ancien hôtel particulier de Mortain.

Aussi appelé couvent des Ursulines, il est situé rue du Couvent, dans la commune nouvelle de Mortain-Bocage.

Histoire

En 1736, la famille Harivel, maîtres des Eaux et Forêts, construit cet immeuble sur le plan de l'hôtel Biron à Paris, aujourd'hui musée Rodin[1].

À la Révolution, l'héritier des Harivel, Mathieu de La Chambre de Vauborel, marié à Marie Renée Harivel émigre à l'étranger et ne reviendra pas[2] ; il est déclaré « mort hors du pays » et ses biens sont mis en vente en 1792, sauf l'hôtel des Harivel parce que Mme de Vauborel l'habite avec sa fille Amaranthe âgée de 8 ans[1].

Au décès de sa mère en 1818, Amaranthe hérite de l'hôtel particulier et le vend un peu plus tard à l'abbé François Dary qui désire installer une communauté d'Ursulines à Mortain[3].

En 1822, l'abbé François Dary, déjà fondateur du petit-séminaire à l'abbaye Blanche installe les Ursulines dans l'ancien hôtel des Harivel[4].

La chapelle des Ursulines.

Une chapelle est bâtie en 1834 et, en 1903, les flèches surmontant ses deux clochers sont terminées[4].

Le pensionnat de jeunes filles nécessite la construction d'un nouveau bâtiment[4].

La communauté est riche, elle achète des terrains pour ouvrir le couvent sur la rue du Rocher, mais la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État stoppe ses projets[4].

Les bâtiments échappent aux tirs d'obus de la bataille de Mortain en juillet-août 1944, ils abritent aujourd'hui l'ensemble scolaire privé du Sacré-Coeur : collège et école primaire[1].

Situation

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Bibliographie

  • Léon Blouet, « Un cloître de Basse-Normandie au XIXe siècle : les Ursulines du couvent de Mortain », auto-édition, 1967.
  • Jocelyne Thébault, « Quelques hôtels particuliers de Mortain », Revue de l'Avranchin, t.99, fasc. 472, 2022, p.282-284

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Charly Guilmard, La famille de La Chambre de Vauborel (du Mesnil-Gilbert à Tirepied), 2014, p. 32-34 (lire en ligne)
  2. Leur fils, Frédéric de La Chambre du Vauborel, émigré aussi, sera maire de Notre-Dame-du Touchet.
  3. Charly Guilmard, déjà cité, p. 39
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Victor Gastebois, Le Vieux Mortain, t. 2, 1931, p.358-360 (lire en ligne)