Conseil municipal d'Avranches (1941)
De Wikimanche
Le 25 février 1941, Gaston Mumber, préfet de la Manche, représentant le gouvernement de Vichy, officialise la composition du nouveau conseil municipal d'Avranches, dont les membres ont été choisis par le sous-préfet en application de la loi relative à la réforme municipale [1]. Le Dr Jean Simonin, récemment arrivé dans la ville, succède à Alphonse Briand, qui n'a même pas été prévenu de son éviction [1].
L'Avranchin juge que la composition du nouveau conseil municipal est le résultat d'un « panachage pittoresque d'intelligences, d'expériences en herbe, de professions, de sexes tel que le veut le gouvernement », ainsi que d'un « dosage politique savamment combiné » [1].
Trois conseillers de la précédente municipalité ont été sollicités pour faire partie du nouveau conseil municipal. Armand Harel et le Dr René Restoux ont accepté ; Edmond Laquère a refusé [1].
La nouvelle municipalité est officiellement installée le 1er mars suivant par Jean Dop, sous-préfet [2]. Le maire Jean Simonin prononce un discours dans lequel il promet que le conseil municipal suivra, comme « des mots d'ordre », les décisions du maréchal Pétain [3]. Un message est adressé au chef de l'État dans lequel les nouveaux élus, « à l'unanimité », lui expriment « leur immense admiration, leur filial attachement et leur entier dévouement à l'œuvre de redressement national » [3]. Dans sa séance du 13 mars, le conseil municipal décide de débaptiser la rue de la Constitution pour lui donner le nom du maréchal Pétain [2].
Composition
- Dr Jean Simonin, maire, médecin
- Henri Dairou, adjoint, président honoraire du tribunal civil
- Louis Cornille fils, architecte
- Léon Jozeau-Marigné, avoué
- Pierre Ameline, ferronnier
- Chartrain-Mary, cheminot
- Jean Dindault, moniteur télégraphiste
- Albert Gautier, cultivateur
- Armand Harel, professeur retraité
- Joseph Laurent, garagiste
- Alphonse Letertre, ouvrier plâtrier
- Louis Lottin, commerçant
- Pierre Lunot, commerçant
- Théodore Osmond, géomètre
- Georges Pelchat, employé de banque
- René Restoux, médecin
- Henri Roblin, chirurgien-dentiste
- Eugène Vivier, directeur de banque
- Mme Dodier-Lucas, commerçante
- Mlle Marie Mottin, assistante sociale
MM. Chartrain-Mary et Vivier donnent peu après leur démission [1]. Un arrêté préfectoral en date du 28 février désigne pour les remplacer Bernard Ozenne, électricien, et Emmanuel Royer, cheminot [2].