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Clotilde Ozouf

De Wikimanche

Portrait de Clotilde Ozouf.

Adélina Clotilde Célinie Ozouf, née à Baudreville le 9 décembre 1879 [1], est une personnalité de la Manche.

Biographie

Clotilde Ozouf est le troisième enfant du couple Louis Ozouf, cultivateur, âgé de trente-trois ans, et Marie Richard, ménagère, âgée de vingt-huit ans [1], originaires de Saint-Rémy-des-Landes.

Élue Reine des Reines de Paris 1900

En 1894, Clotilde Ozouf arrive comme demoiselle de boutique chez Mme Becker, marchande de chaussures. Celle-ci remplace ses parents absents, émigrés à Jersey avec ses trois frères [2]. Elle a vécu quelque temps à Jersey avant de venir travailler à Paris en compagnie de ses cousins, chez lesquels elle demeure rue Toustain [3].

Le 25 janvier 1900, elle est élue Reine des Reines de Paris (reines du carnaval de Paris) pour la Mi-Carême 1900. Elle est la dixième Reine des Reines de Paris élue depuis 1891. Les grands Magasins du Pont-Neuf lui envoient, comme don de joyeux avènement, un costume fort riche qui ne coûte pas moins de 1 200 francs [2].

Extrait de l'article du journaliste Christian Laroze [4] :

« Mlle Clotilde Ozouf vient d’être élue reine des reines pour les fêtes de la mi-carême de cette année. Mlle Clotilde Ozouf est demoiselle de magasin chez Mme Becker, marchande de chaussures. L’élue, âgée de vingt ans, est originaire de Baudreville (Manche). Elle habite Paris depuis sept ans. Le choix est heureux : Mlle Ozouf est une gracieuse blonde de taille moyenne, au visage frais et rose. En termes forts aimables, la reine des reines – tel est son titre – a remercié le comité du marché Saint-Germain et les camarades qui l’ont nommée. L’assemblée a désigné ensuite deux demoiselles d’honneur : Mlle Albertine Duclos, 21 ans, bouquetière, et Mlle Blanche Charpentier, lingère. Mmes Massot et Lamy, au nom de La renaissance des Halles [5], ont remis chacun une superbe gerbe de fleurs à Mlle Ozouf. Puis on a porté un toast à la santé à la Reine des reines et de ses demoiselles d’honneur, et l’on s’est séparé en souhaitant vivement que cette année le ciel soit plus clément que l’an dernier pour les halles et marchés [6]. »

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Naissance : « Acte n° 21 » — Archives de la Manche ­— (NMD) Baudreville 1873-1882 (3E 35/8) — Vue : 107/156
  2. 2,0 et 2,1 « Le carnaval de Paris. Élection de la Reine des Reines », La Vigie de Cherbourg, 1er février 1900, page 2.
  3. Revue hebdomadaire, février 1900.
  4. Le Monde Illustré, 3 février 1900.
  5. La Renaissance des Halles est alors une association très connue et active aux halles de Paris. Madame Massot, sa présidente, était la seule femme au milieu des présidents d'autres associations, tous des hommes, qui organisaient les festivités de la Mi-Carême et du marché du Temple.
  6. Le temps fut effectivement clément le jour du défilé, comme le rapporte Le Figaro du lendemain de la Mi-Carême, vendredi 23 mars 1900.

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