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Cité de l'Amont-Quentin

De Wikimanche

L'ex-bâtiment 4 (2008).
Le gymnase.
Les anciens bâtiments 6 et 7, rue de Mulhouse (1964).

La cité de l'Amont-Quentin est un ensemble d'habitations situé à Cherbourg-Octeville, commune déléguée de Cherbourg-en-Cotentin.

Elle porte le nom du quartier où elle est créée.

En 1954, la ville de Cherbourg acquiert 38 000 m2 pour construire une cité et répondre à la forte demande de logements de ses habitants [1]. À l'origine, la cité compte 303 logements répartis dans sept bâtiments s'étageant le long de l'avenue de Plymouth. Les premiers locataires reçoivent leurs clés le 23 janvier 1959 [2].

L'inauguration officielle a lieu le 15 juin 1960 [3].

Un centre social y est inclus, en bas de l'avenue de Plymouth.

En 1961, une école est construite avec deux bâtiments, un pour les filles, un pour les garçons [4]. Elle est surélevée en 1965 [4].

Cette cité fait l'objet d'une « opération de renouvellement urbain » (ORU) « Entre Terre et Mer » , qui se traduit par « la démolition en 2007 et 2008 de huit immeubles rues de Mulhouse, de Colmar, de Nancy et de Strasbourg » [5], et le lancement en mars 2009 d'un programme de reconstruction. Les nouveaux immeubles sont plus petits. Le nombre de logements est ramené de 303 à 159 : 75 répartis dans six immeubles de trois îlots chacun, construits par Presqu'île Habitat (15 F2, 29 F3, 26 F4, 5 F5), 43 dans quatre immeubles par la société Brémond (du T1 au T4, en location pour le personnel d'EDF et en accession à la propriété) et 41 par la Foncière Logement (réservés aux salariés des entreprises cotisant au 1 % logement) [5],[6]. Parallèlement, un programme d'aménagement des espaces publics autour de ces bâtiments (espaces verts, voirie, mobilier urbain...) est dessiné par Serge Renaudie et par l'atelier Laurent Charpin & Raphaële Perron, architectes-urbanistes-paysagistes, associés pour la conception de ces aménagements. Les habitants de l'Amont-Quentin seront relogés, soit sur place, soit dans les Hauts de Quincampois. Le coût de la démolition est de 5,2 millions d'euros.

Les nouveaux immeubles, qui sont livrés à la fin de 2010 et dans le courant de 2011, ont le label « Très haute performance énergétique » (THPE 2005) grâce à une production collective de l'eau chaude solaire, une chaudière collective à gaz à haut rendement, une toiture végétalisée et un vitrage haute performance [7]. Cette « reconstruction » n'est pas sans effet : « De nouveaux visages sont arrivés. Mais le quartier a perdu son âme de village », estime Thierry Lescène, ex-salarié de l'Association sportive de l'Amont-Quentin (ASCAQ) [8].

En juin 2007, la restructuration du centre social et de la salle polyvalente commence, pour les transformer en un hôtel d'entreprises d'environ 1 200 m2 [9]. Le coût du projet est de 1 million d'euros hors taxes, financés à 61 % par la ville, à 30 % par l'Union européenne à travers le Fonds européen de développement régional (Feder) et à 9 % par le Conseil général de la Manche [9].

Presqu'île Habitat y installe son siège social, jusqu'alors rue des Bastions. La première pierre du nouveau bâtiment de 1 700 m2 est posée le 13 mars 2009 et l'ouverture des bureaux a lieu le 31 mai 2011 [10].

En juin 2011, la bibliothèque cède la place au restaurant associatif La Chaudrée [10].

Notes et références

  1. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 141.
  2. « La Cité de l'Amont-Quentin reçoit ses premiers occupants », Ouest-France, 26 janvier 1959.
  3. « Nos années 60 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2010, p. 156.
  4. 4,0 et 4,1 « 50 ans de l'Amont-Quentin », Métamorphose, n° 2, juillet 2004.
  5. 5,0 et 5,1 Cherbourg-Octeville Magazine, n° 131, décembre 2009.
  6. « Une nouvelle vie pour l'Amont-Quentin », La Presse de la Manche, 6 février 2010.
  7. Ouest-France, 20 septembre 210.
  8. « L'Amont-Quentin a perdu son âme de village », Ouest-France, 13 juin 2015.
  9. 9,0 et 9,1 « Un hôtel d'entreprises pour l'Amont-Quentin », Métamorphose, n° 5, décembre 2007.
  10. 10,0 et 10,1 Métamorphose, n° 10, novembre 2011.

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