Actions

Cheval dans la Manche

De Wikimanche

Le cheval tient une place économique et sportive importante dans la Manche.

Chiffres-clés

En 2014, le secteur regroupe 2 260 entreprises et 4 110 emplois [1].

22 000 chevaux sont élevés dans la Manche, dont 20 000 consacrés à la selle et à la course de loisirs[2].

L'élevage du cheval occupe 2 630 éleveurs [3], dont 1 412 pour les chevaux de selle, 589 pour les chevaux de trot, 357 pour les chevaux de trait, 301 pour les poneys, 105 pour le galop, et 185 pour les ânes [2].

Le chiffre d'affaires de la filière est estimé à 130 millions d'euros [4].

En 2014, on dénombre 151 centres équestres dans la Manche regroupant 7 825 licenciés [1]. À la même date, on compte 34 entreprises de maréchalerie, 156 vétérinaires équins, 79 cavaliers professionnels et 42 entreprises industrielles et de service (alimentation et équipement) [1].

Histoire

Cheval, croquis de Jean-François Millet.

La tradition équestre du département de la Manche est ancienne.

Sous le règne de Louis XIV, Colbert organise l'étalonnage public pour fournir l'armée en chevaux. L'arrêt du 17 octobre 1665 instaure les garde-étalons et le dépôt chez les particuliers des étalons propriété de l'État, mis à disposition des jumenteries.

À partir de 1693 le fils aîné de Louis XIV, Louis de France, dit le Grand Dauphin, possède un haras à Saint-Sauveur-le-Vicomte. Autour se développent de nombreux élevages, et débute l'amélioration des chevaux autochtones avec les étalons du haras princier qui aboutit à la race du carrossier noir du Cotentin, utilisé comme cheval de trait et comme carrossier jusqu'au début du XIXe siècle.

Le haras ferme à la mort du prince, en 1711, alors que le Haras du Pin est fondé dans l'Orne.

La fermeture des haras par l'Assemblée constituante en 1790 ouvre l'élevage aux particuliers, mais les guerres révolutionnaires et napoléoniennes contraignent Napoléon Ier à recréer, sous l'égide d'une direction générale des Haras, par décret impérial du 4 juillet 1806 six haras, complétés par cinq dépôts, dont l'un est implanté à Saint-Lô.

Au cours du XIXe siècle, le carrossier anglo-normand s'impose dans les fermes de la Manche.

Ephrem Houël met en place les premières courses de trot à partir de 1836 pour encourager les élevages locaux.

Races

Équipements

La Manche possède le record du nombre d'hippodromes, avec 15 établissements, recevant 50 000 spectateurs annuels.

Événements

Transports

Bibliographie

  • Ephrem Houël, Le Cheval normand au Moyen Âge, 1881.
  • Edmond Gast , « De la Manche », Le cheval normand et ses origines : situation hippique de la France, étalons nationaux. .., 1889, p.50-52. (lire en ligne)
  • Guy Bideault, « Des carrossiers et troupiers aux chevaux de sport 1905-1965 », Revue de la Manche, n° 202, 2008
  • Alain Talon, « Le patrimoine archivistique et documentaire équin de la Manche », Le Cheval et ses patrimoine, 1re partie (lire en ligne)
  • Philippe de Quatrebarbes, « La refondation des haras sous le Premier Empire », Revue de la Manche, n° 228, 2015

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « La Manche terre de cheval », Manche Mag', n° 44, juillet-août 2014.
  2. 2,0 et 2,1 « La Manche championne de l’élevage », Présence rurale, hors-série, juin 2009.
  3. « La Manche, berceau du cheval », En direct du Conseil général, n° 44, janvier-février 2009.
  4. Manuel Sanson, « Au pied de l'obstacle », L'Express, n°3287, 2 juillet 2014.
  5. « Un outil fantastique : le centre de promotion de l'élevage », Manche Informations, n° 26, 1997, p. 18.

Articles connexes