Chérencé-le-Roussel
De Wikimanche
Chérencé-le-Roussel est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée au sein de Juvigny-les-Vallées depuis le 1er janvier 2017.
Commune déléguée de Chérencé-le-Roussel (commune de Juvigny-les-Vallées) |
Coordonnées de la mairie annexe ![]() 48° 42' 30.62" N, 1° 0' 59.95" W (OSM) | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Arrondissement | Avranches | ||||||||||
Canton | Isigny-le-Buat | ||||||||||
Ancien canton | Juvigny-le-Tertre | ||||||||||
Intercommunalité | CA Mont-Saint-Michel-Normandie | ||||||||||
Gentilé | Chérencéen(ne)s | ||||||||||
Population | 275 hab. (2020) | ||||||||||
Superficie | 10,95 km² | ||||||||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 61 m (mini) - 290 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50520 | ||||||||||
N° INSEE | 50131 | ||||||||||
Maire délégué | Francis Véron | ||||||||||
|
Toponymie
Attestations anciennes
- Charenceium 1235 [1].
- [abl.] Charenceio 1236 [2].
- [abl.] Charenceyo 1369/1370 [3].
- [abl.] Charenceyo le Roussel 1371/1372 [4].
- Charencé le Roussel 1393 [2].
- ecclesia de Cherenceyo [5] 1412 [6].
- Cherencey 1612/1636 [7].
- Charencey le Roussel 1661 [8].
- Cherencey 1677 [9].
- Cherencé le Roussel 1689 [10].
- Cherence le Rousel 1694 [11].
- Cherenche le Rousel ~1700 [12].
- Cherencey 1713 [13].
- Cherencé 1716 [14], 1719 [15].
- Cherence le Roussel 1719 [16].
- Cherencé le roussel 1720 [17].
- Cherence le Roussel 1736 [18].
- Cherencé 1742 [19], 1758 [20], 1777 [21].
- Cherencée le Roussel 1753/1785 [22].
- Cherencé le Roussel 1793 [23].
- Cherencé 1801 [24].
- Cherencé-le-Roussel 1804 [25].
- Chérencé-sur-Sée 1828 [26].
- Chérencé-le-Roussel 1829 [27].
- Chérence de Roussel 1854 [28].
- Cherencé le Roussel 1825/1866 [29],
- Chérencé-le-Roussel 1878 [30].
- Cherencé le Roussel 1889 [31].
- Chérencé-le-Roussel 1903 [32].
- Chérence-le-Rousset 1926 [33].
- Chérencé-le-Roussel 1962 [34], 1972 [35].
- Chérencé le Roussel 1978, 1993 [36].
- Chérencé-le-Roussel 2007 [37].
Étymologie
Chérencé représente le toponyme gallo-romain °CARENTIACU, formé avec le suffixe gallo-roman -(I)ACU ajouté à un nom de personne. Le premier élément est l'anthroponyme (nom de personne) gallo-romain d'origine gauloise °Carentius, variante de Carantius [38], d'où le sens global de « (domaine rural) de °Carentius » [39]. L'évolution Char- > Cher- est imputable à l'action fermante de [r] en syllabe initiale au Moyen Âge. Enfin, on notera vers 1700 la graphie Cherenche le Rousel qui, si elle ne représente pas une simple cacographie, pourrait-être l'indice d'un traitement normano-picard de [t] + [j] quelques kilomètres au sud de la ligne Joret. Cependant, cette forme est unique, et doit être considérée avec prudence.
Ce type toponymique se rencontre ailleurs en France sous les formes Carency (Pas-de-Calais), Chérancé (Mayenne, Sarthe), Charencey (Côte-d'Or, Orne), Charency (Moselle, Meurthe-et-Moselle), Charensat (Puy-de-Dôme), etc. Dans la Manche, il est également représenté par Chérencé-le-Héron.
L'ajout du déterminant -le-Roussel est attesté dès le 14e siècle. Il a été rendu assez tôt nécessaire par la proximité (environ 17 km) d'un autre Chérencé, devenu à la même époque Chérencé-le-Héron. Il représente le nom de famille Roussel, relativement fréquent dans la Manche, qui dut être celui d'un ancien seigneur. Il s'agit initialement d'un sobriquet médiéval évoquant une particularité physique, issu de l’ancien français rossel « roux, roussâtre », d’après la couleur des cheveux.
Géographie
Histoire
De 1908 à 1936, la commune bénéficie d’une gare sur la ligne ferroviaire Granville-Sourdeval.
Nœud routier au bord de la Sée, Chérencé-le-Roussel est libérée le 4 août 1944 par le 39e régiment de la 4e division américaine du général Barton, mais les Allemands contre-attaquent avec la 116e Panzer Division et reprennent Chérencé [40].
Le 1er janvier 2017, Chérencé-le-Roussel fusionne avec Bellefontaine, Chasseguey, Juvigny-le-Tertre, La Bazoge, Le Mesnil-Rainfray et Le Mesnil-Tôve pour former la commune de Juvigny-les-Vallées.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[41]. En 2020, la commune comptait 275 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Mortain (1790-1795).
- Arrondissement : Mortain (1800), Avranches (1926).
- Canton : Juvigny (1790), Isigny-le-Buat (2015).
Les maires
Mairie annexe
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | - | - |
| ||
Mardi | - | - | |||
Mercredi | - | - | |||
Jeudi | - | 17 h 15 - 18 h 45 | |||
Vendredi | - | - | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
- Diocèse : Avranches.
- Archidiaconé : Val de Mortain.
- Doyenné : Mortain.
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : Notre-Dame-de-l'Assomption.
- Patron (présentation) : l'abbé de Lonlay (Orne) et le comte de Mortain.
- Fête patronale : ?
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Sud.
- Doyenné : Mortainais.
- Paroisse : Notre-Dame.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame : autel à baldaquin (18e).
- Monument aux morts
- Vallée de Brouains empruntée par la Sée.
- Oratoire.
- Bois.
Personnalités liées à la commune
Naissances
- François Guesdon (1765-1807), député de la Manche
- Nestor Pasturel (1829-1886), personnalité politique
- Bernard Gérard (1924-2015), résistant, Juste parmi les Nations et maire de Portbail
Décès
- Jean-Jacques Danguy ( -1859), personnalité politique
Économie
- Moulin à papier (disparu) : en 1828, 21 papeteries produisent environ 44 000 rames [44]. En 1838, on n'en compte plus que 12 qui produisent 25 000 rames [44].
- La cabane de Jojo : pizzéria
- Les Grands Champs : pommes de terre, courges, châtaignes, merguez, agneau et œufs
- Filature Mauviel (fermée).
Bibliographie
- Hippolyte Sauvage, « Canton de Juvigny-le-Tertre : Chérencé-le-Roussel », Revue historique, archéologique et monumentale de l'arrondissement de Mortain, tome 3, impr. d'Élie fils, Saint-Lô, 1883, p. 79-82. (lire en ligne)
Notes et références
- ↑ Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 66a, § 412.
- ↑ 2,0 et 2,1 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 102.
- ↑ Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 145B.
- ↑ Ibid., p. 152B.
- ↑ Ajout de le Roussel dans l'interligne, sans doute au 18e siècle.
- ↑ Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 157A.
- ↑ Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
- ↑ N. Sanson et P. Mariette cartographes, R. Cordier graveur, Duche et Gouvernement de Normandie, Paris, 1661.
- ↑ Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- ↑ G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
- ↑ Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BNF, IFN-7710251].
- ↑ Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
- ↑ Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
- ↑ Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- ↑ Guillaume de l’Isle, Carte des Provinces du Maine et du Perche, Paris, 1719.
- ↑ Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- ↑ G. Mariette de la Pagerie, Carte topographique de la Normandie; feuille 3 : Fougères, Vire et Avranches, 1720 [BNF, fonds Cartes et Plans, cote Ge DD 2987 (1009, III) B].
- ↑ Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
- ↑ Guillaume de l’Isle, Premier Geographe du Roy de l'Academie Royale des Sciences, Carte des Provinces du Maine et du Perche dans la quelle se trouve comprise la Partie Septentrionale de la Generalite de Tours, Amsterdam, Chez Jean Covens et Corneille Mortier, Geographes, 1742 [BNF].
- ↑ G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
- ↑ P. Santini, Gouvernement de Normandie avec celui du Maine et Perche, Remondini, Venise, 1777.
- ↑ Carte de Cassini.
- ↑ Site Cassini.
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
- ↑ Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 686c.
- ↑ Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 421.
- ↑ Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Mortain, p. 148.
- ↑ V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
- ↑ Cartes d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889).
- ↑ Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 370.
- ↑ Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
- ↑ Carte du département de la Manche, L’Illustration économique et financière, 28 août 1926.
- ↑ Atlas de Normandie, Caen, 1962.
- ↑ Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
- ↑ Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
- ↑ Carte IGN au 1 : 25 000.
- ↑ Nom attesté plusieurs fois au CIL (Corpus Inscriptionum Latinorum) III et IX. Carantius est un dérivé en -ius du nom de personne gallo-romain Carantus, latinisation du gaulois Carantos. Ce nom représente une formation participiale en -ant- sur le radical car- «aimer» (cf. breton karout, karet, cornique care, gallois caru, caraf « aimer », ancien irlandais caraim « j’aime »). Il signifie littéralement « qui aime, aimant », d’où « ami » et aussi « parent » (cf. gallois ceraint, pluriel de car « parent, ami », cornique kerens, pluriel de car « ami », breton kerent, pluriel de kar « parent »). Le radical celtique că-ro- se rattache, quoique de manière mal définie, à la racine indo-européenne °kā- «aimer, désirer», à l’origine du latin carus « cher, aimé » aussi bien que de l’anglais whore « putain » et du sanskrit kāmaḥ « amour, désir » (d'où le nom du Kama-sutra).
- ↑ Cf. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 54b. François de Beaurepaire (op. cit., loc. cit.) et Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. I, 1990, p. 208, § 3284, posent °Carantiacum dérivé de Carantius, qui explique moins bien les formes en -enc- (et non -anc-) de ce toponyme.
- ↑ 40,0 et 40,1 « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 156.
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ 44,0 et 44,1 Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France, vol. 5, 1838, p. 35.
Lien externe
- Voir l'article sur Chérencé-le-Roussel dans Rodovid, wiki d'études généalogiques.