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Château de Chiffrevast

De Wikimanche

Façade est du château.

Le château de Chiffrevast est une demeure historique de la Manche, située à Tamerville.

Histoire

PC américain en 1944.

Une première version du château existait vers 1330, où résidait Nicol de Chiffrevast (ou Nicolas selon les sources), seigneur de Tamerville. Il est en grande partie détruit en 1353 par Geoffroy d'Harcourt (ou Godefroy).

Vers 1615, les restes du château-fort sont rasés pour permettre la création de l'actuelle bâtisse, par Hervé d'Anneville [1][2]. Il obtient l'autorisation de l'évêque de Coutances de faire dire la messe en la chapelle de son château en 1617 [3].

Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire cantonné de quatre tours en forme de bastion. Il passe ensuite entre les mains de Hervé Eustache d’Anneville, seigneur de Chiffrevast qui y réalise de remarquables jardins.

L’an XI, le consul Lebrun, duc de Plaisance et pair de France, littérateur et homme politique s’en porte acquéreur. Il échoit ensuite à Napoléon Daru, époux de Charlotte Camille Le Brun de Plaisance (1820-1895), fille de Auguste Charles Lebrun, baron de Plaisance et petite-fille du consul. C’est au XIXe siècle que le vaste parc à l’anglaise, près de 30 hectares, est admirablement recomposé.

À la fin du XIXe siècle, fortune faite, l'industriel Eugène Bretel (1842-1933) fait l'acquisition du château, qu'il meuble et décore avec goût. Son neveu Raoul Le Doux (1875-1970) en hérite en 1933. C'est son fils René Le Doux (1913-2006) qui occupe le château à sa suite.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands le réquisitionnent en 1940 pour abriter l'état-major du 118e bataillon d'infanterie commandé par le général Oberst Hamann [4]. Devant l'avancée des troupes américaines, ils le quittent le 19 juin 1944 pour se replier à Cherbourg [4]. Les Américains en prennent possession le lendemain et en font un centre de télécommunications, qui sera opérationnel jusqu'à la mi-septembre suivante [4].

Il est classé monument historique depuis 1996 [3].

Le 23 octobre 2006, le mobilier du château est vendu aux enchères à l'hôtel Drouot à Paris par l'étude Beaussant-Lefèvre : elle rapporte 3,4 millions d'euros, avec 417 000 euros pour la tapisserie « L'audience du prince » (XVIIIe) [5].

Situation

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Bibliographie

  • Jean Canu, « Château de Chiffrevast à Tamerville », Annuaire des cinq départements normands, congrès de Valognes, 1967, pp. 31-33
  • Georges Bernage, « Chiffrevast, une page est tournée », Patrimoine normand, n° 60, nov. 2006

Notes et références

  1. Dictionnaire de la noblesse page 585.
  2. Hervé Danneville dans Rodovid.
  3. 3,0 et 3,1 « Notice n°PA00125306 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 « Château de Chiffrevast : luxe au cœur du bocage », Ouest-France, 25 mai 2019.
  5. « Chiffrevast fait le plein », Le Journal des Arts, site internet, 3 novembre 2006.

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