Carmel du Saint-Enfant-Jésus-de-Prague (Saint-Pair-sur-Mer)
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Le carmel du Saint-Enfant-Jésus-de-Prague est un établissement catholique de la Manche situé à Saint-Pair-sur-Mer.
Histoire
En 1894, le carmel de Coutances atteint son effectif maximum avec vingt et une religieuses. L'une d'entre elles, Mère Marguerite de Jésus (Léonie Bouzeran), ancienne receveuse des postes originaire de Bréhal est désignée fondatrice du monastère de Carmélites déchaussées de Saint-Pair. Elle arrive dans la commune avec quatre autres religieuses le 21 septembre 1894. Après une grand-messe à l'église Saint-Paterne, une procession les conduit à la villa Sainte-Anne qui deviendra le Castel-Blanc [1].
Les religieuses investissent le monastère, en cours de construction, le 11 juin 1896. L'aide financière de sœur Thérèse-de-Jésus (Pauline Reynolds) permet l'achèvement de la chapelle en 1900 [1].
La loi du 1er juillet 1901, relative au contrat d’association, contraint les carmélites à l'exil à Jersey [2]. En 1909, le carmel devient une colonie de vacances pour les pupilles de la fondation Brigniole et Galliera avant de servir d'asile pour personnes déficientes de septembre 1914 à début 1919 [2].
Les carmélites reviennent en 1920 [1]. La communauté compte ensuite une vingtaine de religieuses investies dans la vie méditative et des activités manuelles sur leur domaine de trois hectares [3].
Dans les années 1950, des scouts, séminaristes et grands élèves de l'Institut Notre-Dame d'Avranches construisent le mur d'enceinte sous la direction de Gustave Lebrecq, maçon de Saint-Pair et de l'abbé Niobey alors séminariste [3].
Encore une dizaine en 2002, les religieuses ne sont plus que trois en 2018. Le magasin est fermé en septembre et les sœurs quittent Saint-Pair en novembre [1].
Le 21 septembre 2018, 124 ans après l'arrivée des premières carmélites, Mgr Laurent Le Boulc'h célèbre l'office devant une quinzaine de prêtres et plus de cent fidèles. Le lendemain, en présence de Marc Lefèvre, président du conseil départemental, la chapelle accueille un concert dans le cadre du festival Via Aeterna [1].
La société Immo-Invest signe, avec les Amis du Carmel, un compromis de vente de l'ensemble pour 2,2 millions d'euros [4]. La commune fait jouer son droit de préemption sur l'achat des 2 000 m2 du cloître et des trois hectares de terrain pour y faire un pôle culturel et social ainsi que des logements [1]. Immo-Invest propose de rétrocéder le monastère, le cloître et le jardin monastique à la commune pour un euro symbolique [4].
Après recours au tribunal administratif, puis en cour d'appel et enfin au conseil d’État, en mai 2024, la justice tranche en faveur de la municipalité pour l'acquisition du Carmel [5].
Chapelains
- ...
- ...-1899 : Arthur Rothe (1850-1934)
- 1899-... : Roussel
- ...-... : Georges Hulin (1919-2005)
- ...-... : Paul Pichard (1931-2009)
Situation
Bibliographie
- Carmel de Saint-Pair-sur-Mer, éd. Saep, Ingersheim, 1986
- Jacky Guihéneuf et Patrick Courault, L'Histoire de Saint-Pair-sur-Mer T 3, Le Carmel, Éd. Rivages de France, 2019, (ISBN 978-2-9561209-2-6),
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 « Quels projets pour le carmel ? », La Gazette de la Manche, 26 septembre 2018
- ↑ 2,0 et 2,1 « La fascinante histoire derrière les murs du Carmel », Ouest-France, 10 décembre 2019.
- ↑ 3,0 et 3,1 « Quel lien entre le carmel de Saint-Pair et l'Institut Notre-Dame ? », Anciens élèves de l'Institut Notre-Dame, site internet consulté le 13 avril 2019.
- ↑ 4,0 et 4,1 « Saint-Pair-sur-Mer. Le Carmel pour l'euro symbolique », La Manche Libre, 24 octobre 2018.
- ↑ Ouest-France, 27 mai 2024.