Camille Maisonneuve
De Wikimanche
Camille Maisonneuve, né à Paris en 1909 et mort en 1962, est une personnalité économique de la Manche.
L’industriel du pot à lait
Holding d’un groupe qui emploie aujourd’hui quelque deux cent trente personnes sur cinq sites industriels de la Manche et de la Drôme, les Établissements Maisonneuve et Cie de Cérences sont créés juste avant la dernière guerre par un pionnier dont l’histoire mérite assurément d’être racontée Non neutre .
Né dans une famille d’origine auvergnate, Camille Maisonneuve ne songe certainement pas à faire carrière dans la Manche quand il suit ses études en Belgique chez les frères des écoles chrétiennes [1]. Il a à peine trente ans quand, après avoir été technico-commercial aux huiles Labo, il arrive dans notre département sur les conseils d’un industriel laitier qui lui suggère d’y créer une fabrique de pots à lait [1]. C’est en mars 1939. Il s’attèle à la tâche avec l’aide de trois ou quatre ouvriers. La tentative aurait pu tourner court car, quelques mois plus tard, Camille Maisonneuve est mobilisé chez les sapeurs-pompiers de Paris. De retour à Cérences en 1943, il reprend immédiatement ses activités de fabrication de pots à lait en y ajoutant celle d’ustensiles de cuisine [1].
L’acier étant alors sévèrement contingenté, il a l’idée de se lancer dans la transformation de produits en almasilium (aluminium, magnésium, silicium). Il lui faut attendre les années 1950 pour que démarre vraiment la production de pots à lait dans cette matière nouvelle [1]. Puis, très vite, Camille Maisonneuve devient l’un des trois principaux fabricants de pots à lait. L’entreprise connaît un développement constant jusqu’à la mort de son fondateur [1]. Son fils, Luc Maisonneuve, après la fin de la période des bidons à lait, saura prendre le bon virage de la reconversion industrielle [1].
Reconnu pour sa compétence et son dynamisme, Camille Maisonneuve siège à la Chambre de commerce et d’Industrie de Granville, que son fils Luc présidera plus tard. Sa fidélité en amitié lui vaut aussi de devenir rotarien. Président du club de Granville, il a l’audace de jumeler ce dernier avec celui de Cuxhaven, en Allemagne. La petite commune de Cérences, dont il est maire-adjoint, lui reste toujours reconnaissante d’avoir contribué à sa prospérité.