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Biéville

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Biéville est une commune du département de la Manche.


Commune de Biéville Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
49° 4' 53.52" N, 0° 53' 18.83" W (OSM)
Arrondissement Saint-Lô
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Canton Condé-sur-Vire
Ancien canton Torigni-sur-Vire
Intercommunalité CA Saint-Lo Agglo
Gentilé Biévillais(es)
Population 193 hab. (2021)
Superficie 5,56 km²
Densité 35 hab./km2
Altitude 82 m (mini) - 160 m (maxi)
Code postal 50160
N° INSEE 50054
Maire Philippe Briard
Communes limitrophes de Biéville
Lamberville Saint-Jean-d'Elle La Vacquerie (Calvados)
Lamberville Biéville La Lande-sur-Drôme (Calvados)
Saint-Amand-Villages Le Perron Le Perron


Infrastructure et occupation des sols en 2018.


Toponymie

Attestations anciennes

Étymologie

Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est un anthroponyme (nom de personne) d'origine germanique, dont l'identification a occasionné certaines divergences chez les spécialistes :

  • Nom de personne francique Boio [39], solution préconisée entre autres par Albert Dauzat [40], Adigard des Gautries et Lechanteur [41], puis Marie-Thérèse Morlet [42].
  • Nom de personne anglo-saxon Boia (forme anglo-saxonne du précédent), envisagé par François de Beaurepaire [1]. Ce dernier, on le sait, a souvent mis l'accent dans ses travaux sur la présence de noms d'Anglo-Saxons dans la toponymie normande [43]. Pour cette raison, il privilégie volontiers cette solution, qui reste possible mais indémontrable. Cette vision des choses est reprise telle quelle par René Lepelley [44], à ceci près qu'il modifie (apparemment sans raison) anglo-saxon en germanique [45].
  • Nom de personne francique Bevo [46], avancé par Ernest Nègre [47]. Cette solution convient phonétiquement à la commune de la Manche, mais pas aux autres Biéville, d'après leurs formes anciennes (voir ci-dessous).
  • Enfin, notons qu'aucun de ces auteurs (même pas Adigard des Gautries) n'a considéré l'éventualité d'un nom scandinave : en l'occurrence, l'ancien norois Bói, représenté par l'ancien danois et suédois Bo et l'ancien norois de l'ouest , Búi, en tant que nom individuel ou surnom; on trouve également ᛒᚢᛁ, bui dans les inscriptions runiques [48]. Ce nom repose sur l'ancien norois de l'ouest búi « habitant, résident », dérivé du verbe búa « demeurer, habiter, résider » [49].

Ce type toponymique, dont le sens global est « domaine rural de Boio / Boia / Bevo / Bói », se rencontre à plusieurs reprises en Normandie, dont trois fois sous la forme Biéville (les deux autres étant dans le Calvados) et Biville (une attestation dans la Manche, trois autres en Seine-Maritime). Son interprétation a suscité les mêmes divergences d'opinion.

On notera en 1828 l'appellation alternative de Biéville-sur-Drôme, proposée par Louis Du Bois, et destinée à différencier cette commune de ses deux homonymes du Calvados. Cette dénomination, qui évoquait la rivière de Drôme bordant la localité, ne fut pas retenue.

Géographie

Commune limitrophe du Calvados, elle en est séparée par la Drôme.

Elle est délimitée au nord par le ruisseau de Parquet et arrosée par le Cauvin venant de Lamberville.

Elle est traversée par la route départementale 13.

Histoire

On note en 1640 l'existence de deux fiefs à Biéville :

  • le fief de Préaux, possédé par les dames abbesse et religieuses de Préaux [Eure] [5].
  • le fief de Malherbe ou de la Malherbière, possédé par Mgr de Matignon [5].

Démographie

Sous l'Ancien régime

Sous l'Ancien régime, le dénombrement des populations se fait généralement par feux, c'est-à-dire par foyers. Le nombre de personnes habitant sous un même toit variant beaucoup suivant celui d'ascendants et d'enfants [50], ces données sont donc relatives, mais donnent néanmoins une idée de l'évolution démographique.

Depuis la Révolution

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[52]. En 2021, la commune comptait 193 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
385331452437410409411388399393
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
406402402383390362359295304307
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
288282284274255224234215176159
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
149145146163165164164173181189
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 -
189189189189189189191191193-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [53] et INSEE [54]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

  • Généralité : Caen.
  • Élection : Bayeux (1612/1636, 1677), puis Saint-Lô (1709, 1713, 1735).
  • Sergenterie : Torigni.

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires depuis 1943
Période Identité Parti Qualité Observations
1943-1946 François Denize faisant fonction
1946-1948 Louis Ledunois
1948-1971 Louis Ledunois
1971-2001 Louis Ledunois SE artisan en scierie
2001-2014 Louis Debieu SE agriculteur, retraité
2014-actuel Philippe Briard SE agriculteur
Source  : liste établie par Jean Pouëssel et Maurice Leplatois pour 601 communes et lieux de vie de la Manche [55].
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.


Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi - -
La mairie (2018).
La mairie (2018).

Adresse : 5 La Mairie
50160 Biéville

Tél./Fax : 02 33 56 14 84
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Pas de site officiel
Commentaire :
Source : Annuaire Service-Public (2 novembre 2020)

Mardi 9 h 30 - 11 h 30 -
Mercredi - -
Jeudi - -
Vendredi - -
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Pierre.
  • Patron (présentation) : l'évêque de Bayeux selon les pouillés de 1648 [6].
  • Fête patronale : ?

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Église Saint-Pierre.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 80.
  2. Pouillé du Diocèse de Bayeux (« Livre Pelut »), ~1350, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 121C.
  3. Comptes de la Débite du Diocèse de Bayeux pour 1494, in Auguste Longnon, op. cit., p. 138D.
  4. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BnF, ms. fr. 4620].
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Rôle des fiefs du grand bailliage de Caen (vicomtés de Caen, Bayeux, Falaise et Vire) et de leur possesseurs dressé en 1640, Bulletin Héraldique de France, 1890-1892, p. 32a.
  6. 6,0 et 6,1 « Benefices de l’evesché de Bayeux », p. 16, in Pouillié general contenant les benefices de l’Archevesché de Rouen […], chez Gervais Alliot, Paris, 1648.
  7. abbé Jean Petite, cartographe, et R. Michault, graveur, Description particulière du diocese de Bayeux, Jollain, Paris, 1675 [BnF, Collection d’Anville, cote 00259].
  8. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BnF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  9. P. Mortier / H. Jaillot, Le Duché et Gouvernement de Normandie divisée en Haute et Basse Normandie, Amsterdam, 1695.
  10. Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
  11. 11,0 et 11,1 Dénombrement du Royaume par Generalitez, Elections, Paroisses et Feux, vol. II, Saugrain, Paris, 1709, p. 69b.
  12. 12,0 et 12,1 Dénombrement des généralités de 1713 [BnF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  13. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  14. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  15. 15,0 et 15,1 Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 52a.
  16. Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
  17. Gilles Robert de Vaugondy (1688-1766), Gouvernement Generale de Normandie divise en ses sept Bailliages de Coutances, Caen, Caux, Rouen, Evreux, Gisors, et Alencon, Par le Sr. Robert Geographe ordinaire du Roy, 1751. Avec Privilege. Supplement pour les Isles Grenezey et Jersey, appartenantes aux Anglois, Boudet, Paris, 1751.
  18. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  19. 19,0 et 19,1 Abbé Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Amsterdam, t. I, 1763, p. 634b.
  20. Carte de Cassini.
  21. Site Cassini.
  22. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
  23. A. F. Lecousturier l’aîné et F. Chaudouet, Dictionnaire géographique des postes aux lettres de tous les départemens de la République française, Valade, Paris, an IX (1802), t. I, p. 122b.
  24. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 337a.
  25. Cadastre napoléonien, Archives départementales de la Manche.
  26. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 395.
  27. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Saint-Lô, p. 162.
  28. J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 152a.
  29. Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 329a.
  30. cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
  31. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  32. Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 407.
  33. Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 52b.
  34. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  35. Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
  36. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  37. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  38. Carte IGN au 1 : 25 000.
  39. Selon Marie-Thérèse Morlet, emprunt germanique au nom de la tribu celtique des Boiens, à l'origine des noms de la Bohème (Boiohaemun, Baiahaima) et de la Bavière (°Baiuvaria); cf. Marie-Thérèse Morlet, les Noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 269b.
  40. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 83a.
  41. Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, “Les noms de communes de Normandie”, in Annales de Normandie XIII (juin 1963), § 322.
  42. Op. cit., loc. cit.
  43. Cf. par exemple François de Beaurepaire, « Les noms d'Anglo-Saxons contenus dans la toponymie normande », in Annales de Normandie X, 1960, p. 307-316; « Quelques finales anglo-saxonnes dans la toponymie normande », in Annales de Normandie XIII, 1963, p. 219-136.
  44. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 68a/b.
  45. Un nom « germanique » au sens large peut aussi bien être scandinave que francique ou anglo-saxon. En l'occurrence, la forme Boia, nous l'avons dit, est la variante anglo-saxonne du francique Boio.
  46. Cf. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 49a; l'auteur y rattache ce nom à « un radical enfantin à redoublement », ce qui reste bien vague.
  47. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II , 1991, p. 927, § 16545.
  48. Lena Peterson, Nordiskt runnamnslexikon, Språk- och folkminnes-institutet, état du 30/092005, s.n. Bói.
  49. Du germanique commun °bōwan, reposant sur le radical indo-européen °bʰōu-, degré en o allongé de °bʰeu(ə)- « être, vivre, exister »; cf. anglais to be « être, exister », breton bout « être », russe выть, byt' « être », etc.
  50. Une moyenne de 5 à 6 personnes semble cependant le chiffre le plus vraisemblable.
  51. Chiffre donné pour mémoire; en effet, le Dictionnaire géographique de l'abbé Expilly ne fait que reprendre, pour la démographie, les données du Nouveau dénombrement du royaume de 1735.
  52. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  53. Population avant le recensement de 1962
  54. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  55. 55,0 et 55,1 « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 91

Lien externe