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Bienaimé Avenard

De Wikimanche

Bienaimé Charles Auguste Avenard, né à Gonneville le 4 juin 1853 [1] et mort à Bretteville le 8 avril 1925, est un exploitant agricole et un homme politique de la Manche.

Biographie

Famille et vie privée

Bienaimé Avenard est le fils de Jean-François Avenard [2](1826-1902) et Anne Delaunay [3] (1822-1898). Il naît au hameau Les Marions [4], à Gonneville, et est baptisé le jour même de sa naissance par le vicaire de l'église Saint-Martin [5].

Il a une sœur, Marie, (1855-1936), qui tient un restaurant jusqu'en 1917 sur la place de Tourlaville, et un frère, Jean (1851-1882).

L'entrée de la dernière demeure de Bienaimé Avenard, qu'il avait fait construire après avoir acheté le terrain à la fin du XIXe siècle. Photo du début des années 1940.

Il se marie le 13 janvier 1887 à Bretteville avec Rosalie Liot (1865-1910) et s'installe avec elle le 20 mars dans une petite maison du hameau Besnard. Le couple a deux enfants :

  • Bienaimé, né en 1888 et mort pour la France en 1917 à Bezonvaux (Meuse) [6].
  • Jules, né en 1892 et mort en 1979, prisonnier aux stalags XI-A d'Altengrabow (Magdebourg) et IV-B de Mersebourg durant la Première Guerre mondiale, puis conseiller municipal à Bretteville.
Activités

Cultivateur, Bienaimé Avenard aurait d'abord travaillé comme commis dans des fermes de Gonneville. Il poursuit son activité agricole à Bretteville et entre au conseil municipal de cette commune. Il devient bien vite adjoint puis est élu maire de Bretteville le 5 novembre 1922 par cinq voix sur neuf votants, après le décès de Jules Le Seigle, survenu un mois plus tôt [7]. Deux conseillers municipaux, Henri Guérard et Albert Gosselin, démissionnent dans la foulée [8].

En 1923, M. Avenard est élu délégué sénatorial (c'est-à-dire désigné par le conseil municipal pour élire un sénateur) [9]. En 1923-1924, il supervise la construction de l'abri de la halte Saint-Germain, sur la ligne ferroviaire Cherbourg-Barfleur, avec le maire de Digosville Lucien Lepont [10].

Mort

Au début de l'année 1925, il déménage dans la maison qu'il avait fait construire pour son fils Jules (au fond de la rue du Hameau Besnard). Celui-ci vient de se marier et souhaite « le mettre bien », mais cela ne durera pas longtemps : en avril, son père tombe à la renverse en jouant avec un petit enfant, percute violemment une porte avant de se cogner la tête par terre. Le sang lui coule par les oreilles et il agonise plusieurs jours avant de mourir le 8 avril, à presque 72 ans. Il est inhumé au cimetière de Bretteville le 11 avril suivant [11].

Notes et références

  1. Il est né vers une heure du matin à cette date selon l'acte de l'état civil, mais le registre de catholicité le fait naître le 3.
  2. Domestique à Tourlaville puis journalier à Gonneville.
  3. Fileuse à Gonneville.
  4. Aujourd'hui appelé Les Aunays sans doute parce que les Delaunay habitaient là.
  5. Le lendemain de sa naissance selon le registre de catholicité.
  6. Son nom figure sur le monument aux morts de Bretteville.
  7. « Bretteville. Élection municipale. », Cherbourg-Éclair, 7 novembre 1922 (lire en ligne).
  8. L'Ouest-Éclair, 22 novembre 1922.
  9. L'Ouest-Éclair, 7 décembre 1923.
  10. Sébastien Fautrat, Digosville, d'autrefois à nos jours, 2017.
  11. Cherbourg-Éclair, 10 avril 1925.