Béveziers (Q-179)
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Le Béveziers, numéro de coque Q-179, est un sous-marin construit à Cherbourg.
Historique
Le Béveziers, « sous-marin de première classe de grande patrouille type 1 500 tonnes – M-6 – tranche 1930 », classe « Pascal », est mis sur cale le 4 janvier 1932 à l'arsenal de Cherbourg. Il est le quatorzième sous-marin construit à Cherbourg depuis la Première Guerre mondiale et fait partie de la tranche 1930 du programme naval comprenant les sous-marins Agosta, Ouessant, Sidi-Ferruch, Sfax et Casablanca [1].
Submersible à double coque, il est construit selon les plans de l'ingénieur Jean-Jacques Roquebert.
Mis à flot le 14 octobre 1935 à 8h 35, le Béveziers entre en service le 4 juin 1937. Son premier commandant est le lieutenant de vaisseau Barjot.
Le Béveziers opère aux Antilles et assure la protection des convois dans l’Atlantique puis rejoint Casablanca (Maroc), Dakar (Sénégal) et Douala (Cameroun).
Le 25 septembre 1940, toujours en réparation de sa coque et de ses machines, il réussit à quitter Dakar, sur un seul moteur pour combattre l’ennemi au large de ce port. A 9 heures, il torpille le cuirassé HMS Résolution l’endommageant gravement, et provoquant ainsi le retrait de la flotte ennemie qui se trouvait devant Dakar.
Le Béveviers rallie Toulon le 3 janvier 1941 où il est placé en gardiennage d'armistice puis en grand carénage jusqu'en octobre. Le 19 mars 1942, il arrive à Diégo-Suarez (Madagascar). Le 5 mai, alors qu’il vient d’appareiller avec 2/3 de son équipage, il est grenadé par trois avions de la Fleet Air Arm.Il subit deux nouvelles attaques qui touchent sa coque épaisse. Le submersible commence à couler. Le commandant fait faire surface et tout l'équipage évacue le sous-marin qui sombre. Un avion britannique mitraille alors les naufragés provoquant ainsi la mort de cinq sous-mariniers et de nombreux blessés.
Le Béveziers est renfloué par les anglais et transféré aux F.N.F.L. ; ffaute de pouvoir être remis en état, il ne reprendra plus jamais la mer. Mis en réserve en 1943, il est condamné le 26 décembre 1946.
Caractéristiques
| Type de coque | Sous-marin à double coque | |||
| Tonnage surface | 1 570 t | |||
| Tonnage en plongée | 2 084 t | |||
| Longueur | 92,30 m | |||
| Largeur | 8,16 m | |||
| Tirant d'eau | 4,70 m | |||
| Vitesse en surface | 21 nœuds | |||
| Vitesse en plongée | 10 nœuds | |||
| Immersion maximale de sécurité | 80 m | |||
| Équipage (off + s-off + mat.) | 5 + 57 - 73 maximum | |||
| Armement | 9 tubes de 550 mm + 2 tubes de 450 mm + 11 torpilles de 550 mm + 2 torpilles de 400 mm + 1 canon de 100 mm + 1 canon de 37 mm + 2 mitrailleuse de 13,2 mm | |||
| Motorisation | 2 moteurs Diesel de 4 000 ch + 2 moteurs électriques de {{formatnum:1000} ch | |||
| Propulsion | 2 hélices | |||
| Observations | Ce submersible résiste mal aux grenadages et aux longues croisières. Il manque de place pour les vivres. L'habitabilité est médiocre sauf pour les officiers. Les barres de plongée sont fragiles par grenadage et forte mer. Il n'y a pas assez de torpilles de réserve. La plongée est rapide : 40 à 60 secondes. Il a une bonne puissance de feu. | |||
| Source : .- Caractéristiques, histoire et destin des sous-marins français | ||||
Distinction
- Citation à l'ordre de l'Armée de mer.
Notes et références
- ↑ « Le sous-marin "Bévéziers" a été lancé avec succès », L'Ouest-Éclair, 15 octobre 1935.