Antoine Peyry
De Wikimanche
Antoine Michel Clément Peyry, né à Saint-James le 6 octobre 1900 [1] et mort à Dachau (Allemagne) le 24 février 1945, est un déporté de la Manche, « Mort pour la France ».
Biographie
Antoine Peyry est engagé volontaire pour la durée de la Première Guerre mondiale à la mairie de Cherbourg le 10 août 1918, date à laquelle il est incorporé au dépôt des équipages de la flotte. Il est renvoyé dans ses foyers le 23 septembre 1919 [1].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le 5 septembre 1939, il est rappelé à l'activité, affecté au 208e régiment d'infanterie où il est nommé au grade d'adjudant le 11 novembre suivant [1].
Dès novembre 1940, Antoine Peyry entre dans l'action clandestine. Il procure à quarante deux prisonniers français d'une caserne de Cherbourg des papiers d'identité qui leur permettent de rentrer chez eux et de leur éviter cinq années de captivité.
Il fournit de nombreux renseignements et croquis de la place forte de Cherbourg aux services anglais. Il aide de nombreux jeunes à passer en Angleterre. Il cache deux aviateurs anglais. Il fournit des faux papiers à des évadés ainsi qu'à des réfractaires au STO.
De par ses fonctions de garde-champêtre à Octeville, il prélève des armes dans le stock entreposé à la mairie et constitue ainsi un dépôt d'armes qu'il dissimule dans un bois.
Au printemps 1941, il est contacté le réseau Saint-Jacques, plus grand réseau de renseignements dépendant des services secrets de la France libre.
Dénoncé, Antoine Peyry est arrêté par la Gestapo le 15 octobre 1942 sur le territoire du Reich et envoyé au camp de concentration de Dachau (Allemagne). Il s'y voit attribuer le matricule 117233.
Il y trouve la mort de maladie à l'âge de 44 ans.
Son corps est rapatrié à Saint-James en 1957 [2].
Distinctions posthumes
- Légion d'honneur (chevalier)
- Croix de guerre avec palme
- Médaille de la Résistance
Hommages
- Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
- Monument aux morts de Cherbourg, avenue de Paris
- Monument aux morts d'Octeville
- Monument aux morts de Saint-James
- Monument commémoratif 1939-1945 à Saint-Lô
- Plaque commémorative 1939-1945 à Saint-James
Sources
- Fiche individuelle sur Mémorial Gen Web
- Fondation pour la mémoire de la déportation.
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Archives de la Manche — (registre matricule) bureau de Granville, classe de 1920 (1 R 2/190 - 1 R 2/193) — Vue : 210/810
- ↑ Ouest-France, 24-25 août 1957.
- ↑ Panneau d'information à Saint-James