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Antoine Deshayes

De Wikimanche

Antoine Deshayes, né à Rochefort (aujourd'hui en Charente-Maritime) le 21 février 1731 [1] et mort à Paris le 20 février 1816 [1], est une personnalité militaire en lien avec la Manche.

Il est commissaire général de la Marine à Cherbourg à la veille de la Révolution française.

Biographie

Antoine Deshayes naît dans une riche famille ruinée par la banque de Law puis la faillite du père Lavalette [2].

Il s'engage à quatorze ans comme élève écrivain de la Marine. Il est notamment affecté à L'Hermione, et à plusieurs expéditions aux Antilles [3].

Il découvre Cherbourg en 1760, et se marie le 28 juillet 1761 avec Marie Françoise de Montigny de Sceau, fille de Guillaume de Montigny de Sceau, directeur des fermes du Roi à Caen. Il est alors commissaire aux classes de la marine à Royan [3].

Affecté à Granville, il est muté à Cherbourg en 1775, en qualité de commissaire aux classes à Cherbourg [3]. Il entre à la Société royale académique de Cherbourg en 1776. Proche de Dumouriez, il devient commissaire ordinaire des forts et des arsenaux le 2 décembre 1783, puis conseiller du roi en ses conseils et commissaire général ordonnateur des travaux de la rade après la visite de Louis XVI en 1786 [2].

Il installe ainsi la première administration du port de Cherbourg naissant dont il encadre les travaux [2].

Il quitte Cherbourg en décembre 1792, après avoir remis son service à M. Eustache le 19 novembre, et se retire à Paris. Là, il est appelé comme adjoint du ministre de la Marine, Jean Dalbarade, en 1793 [2].

Vers 1797, Georges Pléville Le Pelley, ministre de la Marine, lui confie la présidence d'une commission de liquidation à l'administration centrale. Il quitte le service après avoir pris dans un rapport le parti de Louis-André Pichon, chargé d'affaires aux États-Unis, contre son ministre, Denis Décrès [2].

Il meurt d'une fièvre catarrhale [2].

L'un de ses frères, ingénieur mécanicien de la marine, est l'inventeur d'un cabestan très utilisé à l'époque, et de la méthode d'immersion des cônes de Cessart [2].

Hommage

Un bâtiment de l'école des fourriers de Querqueville porte son nom.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Louis de Pontaumont, « Recherches biographiques sur M. Deshayes », Mémoires de la Société impériale académique de Cherbourg, 1856, pp. 239-242 (voir en ligne)
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Louis de Pontaumont, Recherches biographiques sur M. Deshayes, Mémoires de la Société royale académique de Cherbourg, 1856.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Hervé Constantin, « Antoine Deshayes et la rade de Cherbourg », blog.francetv.fr, 29 août 2008 (d'après les archives de l'école des fourriers [1].

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