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Albert Montiton

De Wikimanche

Albert Montiton, né à Sourdeval le 20 juillet 1825 [1], mort à Miranda (Espagne) le 25 février 1894 [2], est une personnalité catholique de la Manche.

Le missionnaire de Tahiti

S’il n’a guère perduré dans son pays natal, le souvenir d’Albert Montiton est demeuré vivace à Tahiti, dont il est considéré comme l’évangélisateur [3].

Il suit ses études à l'Institut Notre-Dame d'Avranches et à l'abbaye Blanche de Mortain. Il obtient le baccalauréat en 1845 et décide d'être fils des Sacrés-Cœurs. Le 3 août 1845, il prend l'habit religieux au noviciat de Paris. En 1847, le supérieur général de la congrégation l'envoie avec deux confrères pour former un noyau d'aspirants au noviciat au château de Graves, près de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron). Il entre au petit séminaire de Rodez [4].

Peu après son ordination, ce prêtre part comme missionnaire au Chili, d’où il gagne en 1852 les îles d’Océanie, fondant les communautés et construisant des églises aux Marquises, aux Tuamotu, à Hawaï, à l’île de Pâques et surtout à Tahiti, où il devient une figure très populaire, sinon légendaire. Rentré en France en 1874, il avait séjourné quelque temps à Plagnes (Haute-Savoie) avant de se rendre à Rome. Ayant rejoint les îles Hawaï, il avait obtenu en 1881 de pénétrer dans la léproserie de Molokai. Il y contracta la lèpre, puis guérit « miraculeusement ». Vers 1885, il partit à l'île de Pâques [4].

Le père Montiton, qui est aussi un grand musicien et un bon écrivain, s’est parfaitement imprégné des mœurs et des coutumes locales dont il s’est fait l’ardent défenseur. Quelques années avant sa mort, il se retire en Espagne.

Notes et références

  1. Acte de naissance n° 128
  2. Patrick O'Reilly, « Compte rendu sur : Mouly, Normands, coureurs de mers, éd. Tolra, Paris, 1941 », Journal de la Société des océanistes, t.1, 1945, p.169 (lire en ligne).
  3. René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, ISBN 2914541147.
  4. 4,0 et 4,1 La Croix, 19 août 1941.