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Adrien Gaudin de Villaine (1852)

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Adrien Gaudin de Villaine.

Adrien Paul Marie Sylvain, Gaudin de Villaine, né à Moulines le 12 décembre 1852 [1] et mort à Cannes (Alpes-Maritimes) le 28 mai 1930, est un homme politique de la Manche, militaire de carrière.

Biographie

Adrien Gaudin de Villaine.

Né au château de Bois-Ferrand, de l'union d'Adrien Gabriel Gaudin de Villaine (1800-1876), officier de la Légion d'honneur, colonel au 10e régiment de chasseurs à cheval, conseiller général du canton de Mortain de 1864 à 1870, et d'Alexandrine Catherine Henriette de Niès Loyson, Adrien Gaudin de Villaine est aussi petit-fils du duc de Broglie (1718-1804), ministre de la Guerre de Louis XVI [2].

Il se présente à l'école de Saint-Cyr en 1870. L'invasion s'opposant à la réunion de l'école, il s'engage au 5e bataillon de chasseurs à pied et prend part aux opérations de l'Armée de la Loire. Promu sous-lieutenant le 2 décembre 1870, il est nommé lieutenant quelques semaines plus tard et attaché à l'état-major du général Bruat.

La paix faite, il se retrouve à Paris lors du 18 mars 1871 avec le général Chanzy. Il est arrêté par la garde nationale de la Commune et enfermé au secret à la prison de la Santé. Peu de temps après, il est remis en liberté.

Démissionnaire comme officier en 1875, il vient habiter le château de Saint-Jean[3] dans l'arrondissement de Mortain et devient conseiller municipal en 1877 à Saint-Jean-du-Corail. Maire en 1881, il est nommé conseiller général du canton de Mortain le 12 août 1883.

Le 4 octobre 1885, il est élu député. Lors de la discussion sur la loi militaire, il défend le service militaire de trois ans.

Il est élu sénateur de la Manche le 7 janvier 1906, puis réélu le 11 janvier 1920 et le 6 janvier 1924. Son décès met fin à son mandat le 28 mai 1930. Son successeur au Sénat est Maurice Cabart-Danneville.

Pendant plusieurs décennies, il domine la vie politique de la Manche [2]. « Son “coup de maître” se situe en 1919 : il est le grand responsable de la mise au point de la liste d'Union nationale dont il choisit les membres pratiquement à sa guise, écartant celui-ci, appelant celui-là. Il réussit même à faire rentrer dans la liste deux ex-monarchistes (qui lui sont tous dévoués) aux côtés de quatre véritables républicains. Comme l'ensemble de la liste est élue triomphalement, et le sera encore en 1924, il remporte-là un beau succès personnel. » [2].

Aux élections sénatoriales qui suivent, il réédite le même exploit. « L'autorité de M. Gaudin de Villaine est alors à son apogée. Dès lors, il est le « chef politique » incontesté du département. Qui n'a pas reçu son investiture n'a guère de chance d'être élu. » [2].

Il est le frère de l'officier de cavalerie Auguste Gaudin de Villaine (1851-1904).

Un article du journal Le Monde daté du 3 avril 2020, nous rappelle son antisémitisme notoire [4].

Mandats

Œuvres

  • L'Espionnage allemand en France, 1916
  • Choses de Russie, 1918
  • Le Fou du roi, 1918

Notes et références

  1. Et non le 12 décembre 1851 comme l'indique Qui êtes-vous ? (Annuaire des contemporains), de Robert Burnand, éd. Maison G. Ruffy, Paris, 1924 (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Jean Quellien, Les Élections dans la Manche, éd. Cep, 1973, p. 150-151.
  3. Hippolyte Sauvage, « Saint-Jean-du-Corail », Histoire générale des communes de France, 1907, Paris, p. 21. (lire en ligne)
  4. « Quand la peste a frappé aux portes de Paris » Le Monde, 3 avril 2020. (lire en ligne)

Articles connexes

Lien externe