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Église Saint-Ouen (La Chaise-Baudouin)

De Wikimanche

L'église de La Chaise-Baudouin.

L'église Saint-Ouen de La Chaise-Baudouin est un édifice catholique de la Manche.

Elle est dédiée à saint Ouen, né au 7e siècle, ami de saint Éloi et du roi Dagobert et nommé évêque de Rouen en 641. Elle relève, pour le culte, de la paroisse Saint-Martin centrée à Brécey.

Histoire

Cette église remonte au 12e siècle. Au début, l'église appartenait pour moitié aux chanoines d'Avranches et pour l'autre moitié aux religieuses de la Trinité de Caen.

Au 13e siècle et à l'aube de la guerre de Cent Ans, l’église appartient entièrement au seigneur du Val-de-Sée, dont le château se trouve à Tirepied. Le fief du Val-de-Sée ayant été confisqué par le roi Philippe VI, le droit de patronage de l'église de la Chaise arrive dans les mains du roi de France, duc de Normandie. Louis XI donne le droit de patronage, au 15e siècle, aux chanoines de l’église Notre-Dame-de-Cléry (Loiret); ce patronage sera conservé jusqu’à la Révolution.

Les guerres de Religion laissent l'église en état de ruine.

Elle est fermée quelque temps pendant et après la Révolution car menaçant ruines; elle est rouverte sous le Directoire et restaurée.

Architecture

Le clocher est la partie la plus ancienne de l’édifice, bâti au cours du 15e siècle. Les murs sont percés de meurtrières attestant d'une construction lors de la guerre de Cent Ans. Le toit de la tour est à bâtière.

La chapelle nord semble datée du 15e siècle. Le pignon nord est paré de granit.

La nef semble, quant à elle, avoir été bâtie dans le courant du 16e siècle. Elle fut agrandie en 1750.

Une petite porte latérale dite « porte aux hommes » est aménagée du côté sud de la nef près du clocher. Son arc est de plein cintre et les moulures sculptées dans le granite sont du 16e siècle. Les fenêtres de la nef datent toutes du 14e, exceptées les ouvertures pratiquées au 19e du côté nord. L'arc de la porte de la façade est en anse de panier caractéristique du 18e siècle. Elle est surmontée d’une petite fenêtre axiale cassant l’austérité du pignon.

Le chœur appartient au début 17e siècle. Après la ruine de l'édifice, il est reconstruit selon le même plan et dans les proportions originelles, exception faite du chevet de l’église et de quelques élément décoratifs propres à l’époque de Henri IV.

Le parement extérieur est en pierre de taille. L'inscription 1606 sur l'une des clés de voûte du chœur, le style exprimé, l'art de la Renaissance laisse penser que l'ensemble fut reconstruit à cette époque.

Mobilier

Le chœur abrite un maître-autel en bois sculpté, peint et doré de la première moitié du 18e siècle.

Les fonts baptismaux à pans coupés en granite datent du 16e siècle.

Le tabernacle de la fin du 19e est un ouvrage de style néo-gothique.

Les stalles, se trouvant de chaque côté du chœur, ont été placées au 19e siècle et dessinées dans un style gothique flamboyant.

La cloche en bronze de 92 cm de diamètre est classée à titre d'objet aux monuments historiques le 22 juillet 1977. Elle porte l'inscription :

« L'an 1769 j'ai été faite fondre et bénite par discrete personne Joseph de Thau, ancien chapelain du roi et curé de ce lieu et nomée Louise Esther par Messire Louis de Couvetz et seigneur de La Vallée et de La Laurie assisté de Noble Dame Françoise E Le Frère de Maisons son épouse »

suivie de la marque de fondeur, « Dubosc m. f. » [1].

Une statue de sainte Barbe du 16e siècle est également classée [2].

Une statue de saint Antoine l'ermite avec son cochon au groin démesuré (17e-18e siècle) était invoquée pour la guérison des porcs malades.

La verrière du chevet à trois lancettes figure la Cène; la partie basse représente de gauche à droite, les armoiries de Mgr Germain (1876-1897), les armoiries du pape Léon XIII (1878-1903) et les armoiries du Mont Saint-Michel.

L’un des nombreux vitraux qui éclairent l’édifice est dédié à Notre-Dame de Lourdes, porte l’inscription : « 1939 / Don des paroissiens / 1947 / Reconnaissance de la protection et de la libération de la paroisse  », restauré en 1974 par l'atelier Sévigné, de Rennes.

Trente-et-une pierres tombales anciennes, des 17e et 18e siècles, forment le dallage de l'allée centrale de la nef .

Une plaque commémorative rappelle le baptême, le 20 août 1876, de Raymond Lerouge, premier évêque de Guinée.

Situation

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Bibliographie

Notes et références

  1. « Notice n°PM50000203 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  2. « Notice n°PM50000202 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

Lien externe