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Église Saint-Michel (Graignes-Mesnil-Angot)

De Wikimanche

L'église Saint-Michel.

L'église Saint-Michel de Graignes est un édifice religieux catholique de la Manche situé dans la commune de Graignes-Mesnil-Angot.

Histoire

L'ancienne église.

Après les ravages de la Libération, Guy Pison est chargé du plan d'urbanisme de Graignes. De l'ancienne église demeure le clocher, conservé comme mémorial. L'ensemble du village est déplacé vers le sud, et le nouveau lieu de culte, élevé entre 1955 et 1958 [1], ou entre 1956 et 1960 [2], y prend place dans un style moderne, soutenu par les autorités municipales et paroissiales [1].

La première pierre est posée le 27 mars 1957 [3], l'église est consacrée et les cloches bénies le 2 octobre 1958 [4].

En février 1974, une tempête endommage fortement une partie de la toiture, en repliant les plaques de cuivre qui la composent, l'église est fermée provisoirement [5].

L'église dans sa totalité obtient l'inscription au titre des monuments historiques le 16 juin 2005 [2] ; elle est par ailleurs dotée du « label Patrimoine du XXe »[2].

Architecture

Portail de l'église.

L'église adopte un plan en longueur pour la nef centrale, rythmée par la structure à portiques apparents, et reliée par un collatéral à une tour clocher indépendante occupée par la chapelle baptismale, comme pour l'église d'Hébécrevon[6].

Le béton, typique de l'architecture « reconstruction », est utilisé dans toutes ses possibilités : béton armé brut pour la structure et le porche d'entrée, bouchardé pour les murs de la nef, panneaux préfabriqués gravillonnés pour la façade et le clocher[6]. La structure apparaît en façade, les parois de remplissages en béton préfabriqué sont insérées à l'intérieur, légèrement en retrait du nu extérieur.

Le porche est marqué par un auvent en voile de béton courbe soutenu par un pilier, la porte est doublée en cuivre.

Alors que le mur du chevet plat est aveugle, l'intérieur est éclairé par des oculi et des petites ouvertures cruciformes qui percent la façade principale[1], et par 168 m2 de dalles de verres de François Chapuis, aux tonalités chaudes dans l'entrée et translucides dans la nef et le sanctuaire, jeu de couleurs qui anime le gris du béton [7].

Mobilier

François Chapuis a également réalisé les projets du décor mural et de la tapisserie du baptistère, abîmée par l'humidité et la luminosité, et protégée au titre d'objet par arrêté du 16 juin 2005[8]. Jacques Plasse-Lecaisne, lissier a réalisé la tapisserie [9].

Les fonts baptismaux monolithes de forme tronconique sont en granite, avec un couvercle en bronze argenté ; ils sont l'oeuvre de Chéret, sur une maquette de Guy Pinson.

L'église abrite l'épitaphe funéraire de Robert Muldrac, seigneur de Graignes, mort le 3 mars 1481 [10].

Situation

La nouvelle église et à 800 m au sud-sud-est de l'ancienne

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Alain Nafilyan, Éric Diouris et Frédéric Henriot, Monuments historiques du XXe en Basse-Normandie, In Quarto, 2010.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 « Notice n°PA50000032 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  3. Ouest-France, 28 mars 1957, cité par le Caoa
  4. La Manche Libre, 6 octobre 1958, cité par le Caoa
  5. Ouest-France, 18 févier 1974, cité par le Caoa.
  6. 6,0 et 6,1 Alain Nafilyan, « La reconstruction des édifices religieux en Basse-Normandie après la Seconde Guerre mondiale », In Situ, revue des patrimoines [en ligne], 2009, n°11.
  7. « Notice n°IM50002385 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  8. Élisabeth Marie, « La sélection des objets à protéger dans les églises de la Reconstruction : l’exemple de la Manche (1944-1974) », In Situ, revue des patrimoines, [en ligne], 2009, n°11.
  9. « Notice n°IM50014891 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  10. « Notice n°PM50014734 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

Lien externe