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Église Saint-Martin et de la Sainte-Trinité (Néville-sur-Mer)

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Église de Néville-sur-Mer.

L'église Saint-Martin et de la Sainte-Trinité de Néville-sur-Mer est un édifice catholique de la Manche situé dans la commune de Vicq-sur-Mer.

Dédiée à saint Martin et à la sainte Trinité (le père, le fils et le Saint-Esprit), elle relève, pour le culte, de la paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Saire centrée à Saint-Pierre-Église.

Histoire

De l'ancienne église, il reste le portail du midi avec les deux meurtrières et un bas-relief de la charité de saint Martin placé dans le cintre. Au nord, les trois fenêtres meurtrières subsistent, le tout de style roman du XIe siècle. Le portail occidental présente des traces d'opus spicatum.

Après sa fondation au XIe siècle, les seigneurs de Néville en donnèrent le patronage à l'abbaye de Montebourg.

Après le constat des autorités religieuses de la dégradation du bâtiment en 1681, les fondements du clocher sont réalisés l'année suivante, plus grands et inspirés du clocher de Saint-Pierre-Église. Il est achevé en 1709 [1]. Le sommet du clocher est formé de quatre petits tourillons pleins reliés ensemble par une balustrade en granite, soulignée d'un encorbellement.

Trois cloches y sont montées.

Au milieu du XVIIIe siècle, le vieux chœur roman tombe en ruines. En 1756, le pavage de la nef est attesté. En 1760, l'archidiacre François Gervais de Tuffin de Ducy demande la reconstruction de l'église dans son procès-verbal, car il juge les murailles « bien mauvaises », de même que la voûte, qui paraît menacer ruine. En 1763, l'église originelle est largement détruite pour allonger la nef, agrandir et reconstruire le chœur. N'ayant pas donné son autorisation, l'archidiacre de Montebourg veut faire annuler ses travaux, mais les paroissiens s'y opposent [1]. Une sacristie est bâtie par la suite.

À la Révolution, les objets de culte et deux cloches sont expédiés au district de Cherbourg. Le mobilier est vendu au plus offrant. Deux cloches sur les trois que possède la paroisse sont brisées et enlevées. La messe peut à nouveau être célébrée en 1799. Les objets vendus au début de la persécution sont presque tous rapportés.

L'église est déclarée en bon état par le rapport Montalivet-Clément de 1802.

Vers 1819, Charles de Gerville écrit ces quelques lignes :

« Egl. dont partie de la nef est romane. Un portail au S. de la nef est à plein cintre, avec un rebord à moulures quarrées saillantes. Ce portail est entre deux petites fenêtres romanes et surmonté d'anciens corbeaux très saillants. Le Nord de la nef a trois petites fenêtres semblables.
Le portail Ouest est refait, mais les contreforts de ce bout sont anciens.
Le reste est refait à neuf. Il n'y a ni bas-côtés, ni croisée.
Tour imitée de celle de St-Pierre, moderne, au Nord, entre chœur et nef. Cette église est dans une jolie situation qui a une belle vue de la mer. »

En 1855, une cloche nommée Léonie Céleste Marie prend place dans le clocher.

L'église est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 7 mars 1975 [2].

Des travaux devraient être entrepris à partir de la fin de l'année 2024. Leur coût est estimé à 280 000 € [3].

Mobilier

Une grande arcade, plein cintre, sépare la nef du chœur, elle porte la perque du crucifix du XIXe siècle.

Le sanctuaire abrite un autel en marbre blanc du début du XXe siècle. Il est adossé sur un retable ; à gauche, saint Martin, évêque et à droite saint Benoît.

L'autel de la sainte Vierge est adossé à gauche de l'arcade, tandis qu'à droite se trouve celui de saint Sébastien.

Au bas de la nef est placé l'autel du bienheureux Jean-Baptiste Michel Pontus, avec sa statue.

Le bénitier est en forme de potiron.

L'église possède un ex-voto latté, le Sainte-Laurie. Il représente un trois-mâts carré avec brigantine de la fin du XVIIIe - début du XIXe siècle.

Situation

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Liens internes

Bibliographie

  • Charles de Gerville, Michel Guibert, Les églises du département de la Manche 1750-1820, t.1, vol.2, Ancien arrondissement de Valognes, Saint-Lô, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, 1999, pp. 484-486.
  • Charles de Gerville, Michel Guibert, Yves Nédélec, Voyage archéologique dans la Manche : 1818-1820 . V . Annexes, addenda, index, Saint-Lô, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, 2002, pp. 317-318.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « Une randonnée pour découvrir une partie du patrimoine », La Presse de la Manche, 23 juillet 2020, p. 18.
  2. « Notice n°PA00110525 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  3. « À Angoville-en-Saire, réparée et bénie, la cloche de l'église va retrouver sa place », Ouest-France, site internet, 10 septembre 2023.