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Église Saint-Martin (Saint-Martin-des-Champs)

De Wikimanche

Église de Saint-Martin-des-Champs.

L'église Saint-Martin de Saint-Martin-des-Champs est un édifice catholique de la Manche, situé à Avranches.

Sous le vocable de saint Martin, elle est aujourd’hui intégrée à la paroisse Saint-Aubert centrée à Avranches.

Histoire

L'ancienne église de Saint-Martin-des-Champs

Grégoire de Tours, en rapporte l'origine, vers 578 :

« L'évêque d'Avranches, nommé Leodowald, envoya à Tours un prêtre de son église demander des reliques de saint Martin. Lorsqu'il revint à Avranches, un paralytique fut apporté sur le chemin, à l'entrée de la ville : il baisa le voile qui couvrait le reliquaire, et aussitôt, il se tint debout et retourna lui même à la maison ».

Une femme y recouvra l'usage de la parole; un aveugle y reçut la vue, et se consacra à l'autel et au service de saint Martin.[1] L'évêque décide aussitôt de faire construire une chapelle sur le lieu du miracle[2]. Le premier édifice en bois est remplacé ultérieurement par une église en pierre, encore debout à la Révolution[2].

L'ancienne église était située dans une enclave de Saint-Martin-des-Champs dans l'ancienne paroisse Saint-Saturnin d'Avranches. Dans cette enclave se tenaient aussi le cimetière et le presbytère qui deviendra le séminaire d'Avranches[2].

C'était une chanoinie avec dix-sept prêtres, à laquelle était annexé le séminaire. S'y tenaient les distributions de prix du collège et les soutenances de thèses publiques sous la présidence des évêques. On y arrivait par la belle double ligne de peupliers de la Chasse Saint-Martin.[1]

Cette simple construction avec clocher en bâtière, transformée en caserne pendant la Révolution fut détruite en 1806. Les trois cloches de l'ancienne église furent enlevées dès 1791 et converties en monnaie.[2]. Elle était située à l'angle de l'actuel boulevard du Maréchal-Foch et de la rue du Séminaire, où s'éleva la villa des Quatre-Tourelles, aujourd'hui détruite.

L'église actuelle

Elle est construite entre 1803 et 1805 par les habitants de la commune, incités par le curé Levillain de la Chesnaie [3]. Elle est placée à flanc de coteau, au centre de la commune. L’abbé J. N . Quettier, de retour d’exil, prend la relève après le départ du curé Levillain [3], J. N. Quettier, était un eudiste, attaché à l'ancien séminaire d'Avranches [1], et qui devint curé de Saint-Martin après le Concordat.

En 1834, le campanile en bois reçoit une cloche nommée Marie-Désirée [3] ; elle a pour parrain Emmanuel-Désiré, marquis du Quesnoy, et pour marraine Marie Pinel, épouse de Jules, comte du Quesnoy [2]; en 1840, l’église est pavée et reçoit une poutre de gloire à l’entrée du chœur[3].

En 1898, le campanile en bois, peu solide est remplacé par le clocher en pierre construit selon les plans de l’architecte Jules Cheftel [4] qui réalise également les plans de la tribune, nécessaire devant l’exiguïté de l’édifice [3].

Une nouvelle cloche, nommée Marie-Agathe est installée en 1901 [3].

En 1962, le mécanisme électrique des cloches est entièrement refait [3].

Mobilier

La nef.

L’église de Saint-Martin-des-Champs abrite notamment :

  • un bas-relief représentant le reniement de saint Pierre apôtre (18e s)
  • un chemin de croix en émail, offert en 1875 par M. de Bouëxic, en remplacement du précédent
  • une statue de saint Jean Eudes avec plaque commémorative rappelant son rôle

Parmi les verrières qui éclairent l’édifice, on remarque :

  • une verrière porte l’inscription : « Près la ville d'Avranches, un paralytique fut guéri lors / de l'arrivée des reliques de St Martin vers l'an 578 l'évêque / st Léonard fit bâtir au lieu même du miracle une chapelle / qui fut la première église de notre paroisse »
  • une verrière commémorative de la Première Guerre mondiale, signée Mazuet
  • deux verrières jumelées du chœur, représentant pour l'une la charité de saint Martin et un baptême, et pour l’autre, la crucifixion et une scène de communion.

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, vol.1, éd. Tostain, 1845, p.103-111
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Sosthène Mauduit, « Monographie de la commune de Saint-Martin-des-Champs », Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, 1886 (T8),p. 243- 270 (lire en ligne)
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 Francis Cahu, Marcelle Lemonnier et Nicole Tauzia, 120 ans de vie communale à Saint-Martin-des-Cchamps, 1805-925, Association Culture et loisirs à Saint-Martin-des-Champs, juin 2006.
  4. Jules Cheftel est le père d'André Cheftel

Liens internes

Lien externe