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Église Saint-Germain (Saint-Germain-de-Tournebut)

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Église de Saint-Germain-de-Tournebut.

L'église Saint-Germain de Saint-Germain-de-Tournebut est un édifice catholique de la Manche.

Dédiée à saint Germain, elle relève, pour le culte, de la paroisse Saint-Jacques centrée à Montebourg.

Histoire

En 1870 un bref historique de l'église a été rédigé comme suit [1] :

« L’église paroissiale de Saint-Germain-de-Tournebut appartenait à l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte qui en avait le patronage ; elle était taxée pour les décimes à 60 livres, et dépendait de l’archidiaconé du Cotentin et du doyenné de Valognes.
L’abbé de Saint-Sauveur avait les deux tiers des dîmes ; le curé avait l’autre tiers, le casuel et des revenus en nature. On voit que, dans le XIVe siècle, les religieux de Cherbourg et les chanoines de Coutances exerçaient certains droits sur les novales. La part de l’abbé de Saint- Sauveur, d’après le Livre noir, valait 70 livres et celle du curé 49 livres. Celui-ci payait pour la débite 13 sous 4 deniers. Le Livre blanc donne au curé, outre sa part dans les dîmes, un manoir et des revenus en nature, comme 4 poules et 40 œufs avec 6 sous 4 deniers […]
En l’année 1312, le comte d’Alençon réclama contre l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte le patronage de l’église de Saint-Germain-de-Tournebut. L’affaire fut portée à l’assise d’Avranches du 21 février, devant Louis de Villepereur, bailli de Cotentin, qui adjugea le patronage à l’abbaye.
En 1665, l’abbaye avait encore ce patronage et la cure valait alors 800 livres.
Il doit y avoir eu un prieuré dans la paroisse de Saint-Germain-de-Tournebut ; à la fin du XVIIe siècle, on y comptait deux chapelles titulaires. »
Le clocher.

Quelques lignes complémentaires paraissent en 1934 dans le Journal de l'arrondissement de Valognes :

« [L'] Eglise paraît remonter au XIVe siècle. Toutefois, le porche qui précède le portail, situé sur le côté droit, et qui comporte un arc ogival, pourrait fort bien remonter au XIIIe siècle.
Dans la muraille intérieure de ce porche, on remarque un bas-relief en pierre, malheureusement très détérioré, qui représente un Christ en croix avec la Vierge d'un côté, et de l'autre, très probablement Saint-Jean, et au-dessous trois personnages difficiles à identifier.
La porte d'entrée est encadrée par des colonnettes, au nombre de trois de chaque côté, surmontées d'une ogive, dans le tympan de laquelle est sculptée une petite rose garnie de feuillages. La nef paraissant extérieurement plus ancienne que le chœur, est, comme lui, dans le style du XIVe siècle, les chapiteaux des colonnes, supportant la voûte, sont tous décorés de feuillages, de fleurs et de fruits.
Quant aux boiseries qui entourent le chœur, bien que moderne, elles sont très gentiment fouillées et s'adaptent parfaitement avec l'édifice.
Au dehors, le clocher est, comme presque l'universalité des clochers du canton, composé d'une tour carrée, la partie supérieure, qu'on appelle beffroi, étant percée de chaque côté de deux fenêtres qui, ici, sont couronnés [sic] par des arcs romans, sans aucune sculpture, et terminé, non pas, par une flèche, mais par un toît à double égout, qu'en termes archéologiques on appelle "bâtière", avec 4 gargouilles pour l'écoulement des eaux.
Dans le cimetière, qui comme partout dans nos campagnes, entoure l'Eglise, on remarque un tombeau érigé en 1820, par un maréchal des camps et armées du Roi, à la mémoire d'une veuve Dubus, née en 1721, et dont le mari était commissaire des poudres et salpêtres de la généralité de Caen. » [2]

Description

On y entre par le porche établi sur le flanc sud de la nef, il n'y a pas de portail en façade ouest. La nef est plus courte que le chœur qui ont respectivement trois et quatre travées. Le clocher en bâtière est posé sur le bras nord du transept, une chapelle latérale lui fait face côté sud.

Le chevet est plat, percé de deux verrières étroites.

Mobilier

  • Coq en cuivre battu, croix en fer forgé au faîtage du clocher, XVIIe XIXe [3]
  • Statue : saint Marcouf avec un donateur [4].
  • Cinq statuettes surmontant les lambris : saint Christophe portant l'Enfant Jésus, saint Yves, saint Benoît (?), personnage vêtu d'un chasuble et d'une chape, personnage tenant devant lui le voile de Véronique [5].
  • Statue : sainte Agathe [6].
  • Christ en croix provenant de la perque [7].
  • Croix de cimetière [8].

Situation

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Notes et références

  1. M. Renault, Histoire et antiquités - Notes historiques et archéologiques, du Département de la Manche, volumes 42 à 45, années 1870 à 1873 (Canton de Montebourg), pages 9 et suivantes, (lire en ligne).
  2. Le journal de l'arrondissement de Valognes, 22 septembre 1934.
  3. « Notice n°PM50012474 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  4. « Notice n°PM50002755 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  5. « Notice n°PM50014704 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  6. « Notice n°PM50014706 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  7. « Notice n°PM50014705 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  8. « Notice n°PM50012475 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

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