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Église Notre-Dame (Rouffigny)

De Wikimanche

L'église de Rouffigny.

L’église Notre-Dame est une édifice catholique de la Manche, situé à Rouffigny, commune déléguée de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny.

Sous le vocable de Notre Dame, elle relève, pour le culte, de la paroisse Sainte-Bernadette centrée à Villedieu-les-Poêles.

Histoire

L’église de Rouffigny est placée sous la protection de l’Assomption de Notre-Dame et de saint Laurent, martyr [1]. Elle formait sous l’Ancien Régime la « prébende [2] de Rouffigny » au diocèse d’Avranches. Le chanoine dit de Rouffigny était présentateur à la cure et décimateur. Le chanoine de Rouffigny siégeait au chapitre de la cathédrale Saint-André d’Avranches. Maître Étienne Ganneceul en était titulaire en 1726.

L’évêque d'Avranches, Pierre Durand de Missy, présente ainsi la situation paroissiale : « monsieur de Pontavice est seigneur. Le patronage appartient au chanoine de notre cathédrale, lequel est gros décimateur. La cure est une pension.

Le revenu de la paroisse était en 1726 de 300 livres en portion congrue exclusivement réservé au curé, 2 livres et 10 sols en dîmes novales et 3 livres de casuel et quelques autres ressources portant le tout à 450 livres pour l’ensemble des dîmes. Les charges étaient estimées de 20 à 35 livres pour l’entretien du chœur.

Les seigneurs (patrons honoraires) :

- Jean de Fontenay (1327)
- Vivien (d’azur à deux fasces d’or à neuf merlettes d’or en orle)

Les de Pontavice (1502-1789)

- René de Pontavice, seigneur et patron (1625) ;
- François de Pontavice (1642), inhumé dans le chœur avant que sa pierre ne soit sortie de l’église ;
- Mathurin de Pontavice, chevalier, seigneur et patron, héritier de François et de dame Louise Le Breton (1665)
- Alexandre Jacques de Pontavice [3], chevalier, seigneur se qualifie le 7 décembre 1759 de patron de Rouffigny et patron honoraire du Mesnil-Gilbert.[4]

Le chœur fut a priori entièrement rebâti dans la première moitié du XVIIIe comme semble l’attester une pierre gravée portant les initiales « MFN PC 1721 » (maître François Navet, prêtre curé, 1721).

Les curés ont exprimé quelques faits importants sur les registres qu’ils tenaient pour les baptêmes, mariages, sépultures (BMS) de Rouffigny [5].

Nous apprenons en effet qu’en

« L’an 1730, le 17e jour de mai, a été fondue la grosse cloche de cette paroisse par Guillaume Chauchard de Lorraine, pour le prix de 25 livres pour son travail de fonte, elle pèse 1 312 livres. On a acheté pour la fondre 260 livres de métal à 22 sols […] et qui fait la fonte 286 livres. Et elle a été bénite par maître François Navet, prêtre curé de cette paroisse et nommée par noble dame Louise Angélique Delaunay et par Messire Pierre Michel de Pontavice, seigneur de Rouffigny qui a payé les 25 livres pour la façon ».[6]
« L'an 1752, le 30e de novembre, jour de saint André patron de l’église principale de l’évêché, j’ai [le curé] célébré le 1er la sainte messe à l’autel principal de cette église, qui a été donné avec la contretable par maître Guillaume Navet, prêtre curé de ce lieu, ce qui lui a coûté 333 livres payées à François Rioult, maître menuisier de la paroisse du Grand-Celant [7], laquelle contretable fut peinte et mise prête à recevoir l’or, telle quelle est, par maître Le Lièvre, peintre, le carême suivant, pourquoi il en coûta audit sieur curé 143 livres, outre la nourriture tant du peintre que des ouvriers qui vinrent placer ladite contretable et les harnois ».[8]
« L’an 1753, au mois de janvier, François Rioult, menuisier, plaça les stalles pour les ecclésiastiques qui ont été payées par monsieur l’abbé Duquesnoy, la somme de 85 livres ».[9]
« L’an 1754, a été placée, la chaire [10] de l’église de ce lieu, au mois de juillet par François Rioult, menuisier de la paroisse du Grand-Celant, qui a reçu pour la faire, 74 livres de messieurs Boudet, Thimounier et moi, vicaire, soussigné, non compris le charoi, la nourriture des ouvriers et le fer qui y est, qui ont été fournis par monsieur le curé et les 74 livres 8 sols, par ces deux messieurs cy dessus dénommés et moi soussigné » [11]
« L’an 1755, au mois de juillet, on plaça les deux contretables [12] de la nef qui coûtent 13 pistoles dont une fut payée par les paroissiens au don d’une quête que l’on fit, et l’autre donnée par maître Guillaume Navet, prêtre curé dudit lieu, lequel fit faire dans le carême suivant, 1756, le tableau de Notre Dame de pitié et celui de st Guillaume, son patron, avec toute la peinture de ces deux contretables, ce qui lui coûta 113 livres payées au sieur Godier, peintre de la paroisse Saint- Gervais ».[13]

« La dite contretable, sale et défigurée, n’ayant jamais été dorée, a été repeinte et dorée ainsi que l’autel et les statues et le rideau du haut, fait pour la 1ère fois par monsieur Bidet, peintre, aux frais seuls de Louis Giret, curé en 1774 ».[14]

Nous ne disposons que de deux procès-verbaux de visites épiscopales [15] des évêques d’Avranches dont relevait cette église.

Première visite épiscopale

Monseigneur Pierre Jean-Baptiste Durand de Missy fit une visite épiscopale le 13 septembre 1749. Guillaume Navet était curé ; un autre François Navet, vicaire ; Léonord Guillaume, confesseur ; Pierre Leboucher, prêtre professeur de 4e du collège Lethimonnier. Julien Chapel était acolyte présent à cette visite.

L’évêque visite d’abord « la sacristie, dans laquelle nous avons trouvé les ornements en fort bon état », l’orfèvrerie se limite « un haut de soleil en bon état, deux calices et une custode ».

Il y a deux confessionnaux en bon état ; il y en a un troisième auquel seront mis incessamment des volets. L’autel sainte Anne est en bon état ainsi que celui de saint Gilles. L’évêque fait interdire un ancien Missel Romain. Il y a 300 communiants environ. Les livres sont en très mauvais état. Monsieur de Pontavice est seigneur. Et l’évêque de préciser que « le patronage appartient au chanoine de notre cathédrale, lequel est gros décimateur. La cure est une pension. L’église est en assez bon état, le cimetière clos ».

Nous défendons, précise-t-il, « d’enterrer dans le sillon de la procession ».

Le curé préconise [16] en 1762-1763 l’ouverture d’une carrière dans le cimetière afin que l’on trouve de la pierre superbe derrière la grange à proximité pour la réparation des murailles. Il avait précédemment utilisé cette pierre pour des travaux au presbytère sur le pressoir et les écuries.

Seconde visite épiscopale

Monseigneur Pierre-Augustin Godart de Belbeuf, vint faire sa visite épiscopale le 28 juillet 1784.

Il fut accueilli par Pierre Fontaine, curé, Louis Jamet, vicaire et Guillaume Lethimonnier, prêtre de la paroisse. Comme souvent l’évêque donna la confirmation à 140 personnes. Il confirme que l’église a pour patronne la sainte Vierge. Elle a besoin de quelques réparations. Le chœur est bien décoré, pavé et lambrissé. La nef n’est quant à elle lambrissée qu’en partie. Le sillon (c'est-à-dire l’allée centrale) est pavé. Les deux autels latéraux placés à l’entrée de la nef en sortant du chœur ; l’un appelé Sainte Anne, l’autre Saint Germain, sont peints et pourvus du nécessaire pour y célébrer la sainte messe. Il y a du côté du nord, et sous la tour, une chapelle sous l’invocation de Saint Jean-Baptiste, laquelle a besoin d’être reblanchie et d’être décorée. La chaire à prêcher, les confessionnaux, au nombre de deux, les fonts baptismaux sont en assez bon état. Il y a deux calices avec leurs patènes, un soleil avec son pied, un saint ciboire et une belle croix pour les processions avec son bâton, le tout d’argent. Les ornements et les linges sont en nombre suffisants.

Sous la Révolution

Il y avait trois prêtres habitués à Rouffigny lorsque éclata la révolution française de 1789 : Lemonnier, Louis Jamet et Pierre René Le Boucher.

L’église n’eut pas à souffrir, d’après le narrateur des conférences ecclésiastiques, sous la Révolution. On se contenta, dit-il, d’effacer à coups de marteau l’inscription et les armes d’un tombeau qui se trouve encore dans le chœur de l’église et qui avait été érigé en l’honneur d’un seigneur de la paroisse.[17] Il n’y eut pas de profanation à l’intérieur. L’église fut fermée deux années consécutives. L’église, dit encore le curé, était bien pauvre. Il fallut commencer par la couvrir et la pourvoir des objets les plus nécessaires au culte. Elle possédait un calice en argent dû à la générosité d’un sieur Navet, curé de Rouffigny avant la révolution.[18]

Mais les belles cloches qui venaient d’être fondues dans la terrible année 1793 et qui avaient pour parrains et marraines :

  • la première : une veuve de François de Pontavice et Pierre Fontaine, mon curé ; [19]
  • la seconde : une brave femme de la paroisse qui vient de mourir et l’abbé Lethimonnier dit Jaunaie [sic].

Il fut impossible de les conserver toutes les deux, la petite qui n’avait sonné que pour un enterrement fut envoyée au district, pour y être fondue.

L’autre existait encore dans la tour monumentale de Rouffigny lorsque le curé participa aux conférences.[20]

XIXe siècle

Rouffigny intégra le diocèse de Coutances et Avranches réunissant les deux anciennes structures épiscopales.

La confrérie du saint Scapulaire fut érigée en 1822. Il n’y avait pas eu, semble-t-il, de confréries érigées sous l’Ancien Régime. Un chemin de croix fut béni en cette même année. La confrérie du Sacré Cœur sera érigée le 10 juin 1877. Victor Brault, curé, dit en substance que l’érection « de celle du Saint Rosaire présentera plus de difficultés » [21]. Il précise qu’ils ont choisi la chapelle Saint-Job (?) pour siège de ladite confrérie qui avait 84 confrères.

Ce même Victor Brault écrivit à l’évêque pour lui demander l’autorisation d’établir une fête solennelle. Il s’exprime par ces mots :

« Eu égard aux dommages considérables causés aux diverses récoltes par le ver blanc autrement dit "La Chevrette", la paroisse de Rouffigny et les environs seraient heureux de voir établie une fête solennelle avec grand messe, instruction, procession le soir et salut du Saint Sacrement en l’honneur de saint Job dont la statue réside dans ladite église de Rouffigny. Si vous daignez m’honorer d’une réponse favorable qui lue en chaire contribuerait à stimuler l’élan et l’enthousiasme et à faire naître dans le cœur de tous, avec la confiance à l’égard du glorieux saint Job un amour plus ardent ».

Un secours financier de 250 F est attribué en 1877 pour l’acquisition d’objets mobiliers.[22]

Les délibérations du conseil municipal [23] contiennent quelques références concernant l’église. Elles sont, comme à l’accoutumée, extrêmement courtes, mais elles permettent d’évaluer les interventions sur l’édifice.

Le conseil fait allusion à plusieurs travaux réalisés à l’église dans son « état de situation approximatif des dépenses depuis 1810 à 1850 » :

  • Avant 1816, le conseil municipal délibère au lieu d’une sacristie [24] que depuis bien des années la commune et la fabrique avaient l’intention de faire rallonger le pignon du couchant de l’église [25] ainsi que les côtières rehaussées de 8 pieds.
  • En 1817, dans la nuit du 23 au 24 janvier, le pignon du presbytère ayant écroulé, n’ayant cependant que trente-deux ans de construction.
  • Ce ne fut qu’en 18__ [26] que fut exécuté le rallongement du pignon ouest ainsi que les côtières de l’église. Les travaux semblent avoir été réalisés dans cette période car le conseil précise qu’il fut contraint de prendre au fur et à mesure et à même chaque année une bonne partie de ses revenus, ce qui altéra le budget communal jusqu’en 1823.[27]

Mais elle n’était pas bâtie en 1826 car, « monsieur le succursaire de la commune, désirant ranimer le vœu que les habitants avaient eu d’avoir une sacristie, vint chez mon père qui était maire lui dire si le conseil et les notables de la commune veulent faire une sacristie. Je pris sur moi, précise le narrateur, l’obligation d’en donner la somme de 420 F mais je me suis réservé la somme de 120 F pour l’ameublement de ladite sacristie ». Le conseil et les hauts cotisés de la commune s’imposèrent pendant cinq ans jusqu’en 1832.

La charpente de la cloche vint à manquer en 1831. Le devis estima les travaux de remonte et de charpente de la cloche à 650F. Le conseil, « se pénétrant du vœu général des habitants sentant l’urgence et la privation de ne pas être appelé à l’office », vota les travaux.

Le conseil dans une délibération du 11 février 1838 évoque que la commune a éprouvé un accident auquel elle ne s’attendait pas en bâtissant le prolongement de l’église qui a coûté 300 F de plus que l’adjudication. Elle vient de payer une imposition extraordinaire de 2 516 F et vu que la couverture de l’église (le côté nord en entier) tombe en vétusté.

Le conseil fait acte le 12 mai 1845, d’un devis en date du 8 mai 1845, réalisé sous la direction de l’architecte d’Avranches Brinisholz[28], pour un montant de 1 720 francs. Vu que la commune est d’une extrême pauvreté ; les habitants se sont depuis six ans environ volontairement imposés de grands sacrifices pour les dépenses déjà faites à l’église et au presbytère.

Le curé répondit en 1845 à l’enquête sur les édifices du diocèse. Il écrivit en substance que l’église avait besoin de quelques réparations urgentes. Elle n’offrait, selon lui, rien d’intéressant sous le rapport de l’art. Elle était suffisante pour la population. Les réparations les plus nécessaires étaient : la réfection d’une partie de la charpente, la couverture et le besoin d’être lambrissée. Le tout était estimé à 2 000 francs.[29]

Le 13 novembre 1849, vu le certificat de réception des travaux à l’église, exécutés par le sieur Jean Vimont dit Le Cornu à Villedieu. Vu la pétition plusieurs fois réitérée du sieur Vimont, entrepreneur de travaux qui demande la somme de 879,47 francs pour fin de solde. Le conseil engage le préfet à vouloir bien lui autoriser un mandat de ladite somme. Malheureusement nous ne saurons probablement jamais de quels travaux il fut question à moins que ce ne soit le rallongement de l’église la re-hausse des côtières et la transformation des fenêtres, presque toutes marquées par cette période de la 1re moitié du XIXe.

Il faut attendre le 8 mai 1858 pour retrouver une délibération du conseil « considérant en outre que le presbytère et l’église sont dans une position aggravante, qu’il convient pour la sûreté des édifices d’y apporter remède, déclare que son intention n’est pas d’emprunter pour faire construire sitôt une maison d’école ». Des travaux sont réalisés sur la charpente, la voûte et le lambris de bois en 1876-1877.[30]

D’ailleurs le curé ne perd pas de temps car les stalles sont achetées et placées avant la demande de d’aide financière.[31]

Une petite propriété nommée « la terre du cimetière » située au village du même nom fut vendue à Louis César Havard, succursaire de Rouffigny le 5 janvier 1827.[32]

XXe siècle

Pierre Alexandre Dusaussay, charron, est trésorier de la fabrique en 1902. Ernest Mette, sacristain, est inhumé le 7 janvier 1914.

Émile Dixon est installé curé de La Trinité et de Rouffigny le 6 avril 1919.

Ernest Mesnage est installé le 4 février 1924. Il écrivit sur le mémorial paroissial « Puisque les paroisses de La Trinité et de Rouffigny sont destinées, selon toute probabilité, a être des paroisses sœurs et que d’ailleurs je n’ai trouvé aucun registre spécial pour Rouffigny, comme le fait remarquer mon prédécesseur. Je me permets de donner mon humble avis sur cette paroisse. Rouffigny a dû souffrir de l’absence de prêtre dans cette paroisse. Monsieur le maire a bien voulu payer avec la caisse municipale les deux vitraux dans le chœur qui me mettaient à l’abri des intempéries, des mauvais vents. C’est avec le résultat des quêtes et avec le produit de la grotte de Lourdes que j’ai pu, avec une collecte faite par les jeunes filles de la paroisse, acheter une bannière paroissiale, un Thabor, un voile huméral, une croix de procession, un chasublier, des bancelles pour porter les cierges aux inhumations et faire quelques restaurations aux petits autels et à la porte de la sacristie au nord ».

Jean-Baptiste Chauvois lui succèdera le 14 mars 1926. Émile Brocard est installé curé de La Trinité et de Rouffigny le 21 octobre 1928. Celui trouva l’église dans un état lamentable à son arrivée, puis il poursuit « Elle est maintenant, sinon coquette, au moins propre et seyante ». La statue de Sainte Marie-Madeleine Postel et le chemin de croix furent bénis le 30 janvier 1930. Celle de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus le sera le 11 août de la même année. D’importants travaux seront réalisés en juillet 1933 dans le chœur et le sanctuaire. Les dalles, équilibrées, qui garnissaient le chœur sans l’embellir hélas, selon le curé, cédèrent la place à un carrelage. Les boiseries servant d’accoudoirs furent installées à la même époque par Fernand Quentin de La Trinité. L’autel majeur fut repeint et redoré par monsieur Lechoisne de Villedieu. Les dalles du chœur, celles du moins, qui me parurent les plus respectables, furent déplacées ici et là dans l’allée centrale.[33] C’est à l’occasion de ces travaux de fouilles que la statue de saint Sébastien en pierre fut découverte en 1933. « La tête et le tronc se trouvent à peu près intacts, et révèlent au dire des connaisseurs par le fini du modelé et la perfection classique des formes une œuvre d’art du XVIe siècle. Le reste du corps est en morceaux, mais il y a lieu de croire qu’une restauration de l’ensemble est possible ».[34]

Eugène Burnouf sera installé curé le 23 décembre 1935.[35]

L’une des trois cloches se brisa le 2 août 1944 en célébrant la libération de la commune.

Désiré Legardinier sera installé le 28 octobre 1947. Une cloche refondue par la maison Cornille-Biard, fut bénite par Monseigneur Simonne, prélat de sa Sainteté et vicaire général, le 5 janvier 1947. La nouvelle cloche, d’un poids de 1 048 kg, se prénomme : Louise, Elvina, Marie Thérèse, Rolande, Yvonne. Elle eut pour parrain Monsieur Roland Lemardeley et comme marraine, Mademoiselle Marie Tétrel des Vallées.[36]

Description

Tour clocher
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L’église de Rouffigny est un vaisseau orienté avec une nef un peu plus large que le chœur. La tour clocher armée pour la défense de deux bouches à feu s’élève sur le flanc septentrional. La baie la plus ancienne est celle du chevet de l’église. Plusieurs fenêtres portent les caractéristiques de la fin du gothique (flamboyant). Des travaux importants ont été réalisés autour de 1721 sur le chœur. Elle a souffert de travaux au XIXe et au XXe qui en ont altéré sa qualité. La commune, fait état du rallongement du chœur, au début du XIXe (peut être que la porte latérale nord d’accès à la sacristie date de cette période). On remarquera qu’il n’y a pas de porche à l’ouest.

Ce clocher en bâtière est incontestablement le joyau de cet édifice sous l’aspect de l’architecture. Il fut élevé dans la période du XVIe siècle. Il est signé sur la face intérieure de la nef « V Î P ».

Une piscine trilobée est enchâssée dans la chapelle à proximité de l’autel. Ce dernier, bien que doté de pierres anciennes est une création contemporaine. Quatre nervures de voûte bloquent le trou de cloches. Les trois plates-tombes ont été déplacées.

Son appareil de granit est de grande qualité. La chapelle au premier étage est éclairée par une fenêtre trilobée. L’ébrasure aux multiples voussures donne du caractère à cette fenêtre qui devait posséder un meneau [37] avant son enlèvement. Un emplacement au-dessus d’elle, en lien avec le bandeau arrondi, est vide. Il a dû contenir en son temps, ou fut prévu pour y recevoir une sculpture. Deux courts contreforts en prolongement des nervures de la voûte sont caractéristiques de cette période. [38] On y accède par un escalier à vis en pierre. [39] La configuration de cet escalier pourrait indiquer une origine plus ancienne.

Le second étage est aveugle. Le troisième est percé de fenêtres à meneaux et abats sons pour laisser passer le son des cloches. L’étage supérieur est coiffé d’un toit à bâtière dont les pentes des rampants sont surmontées de croix antéfixes. Un seul rampant est orné de sculptures végétales. Deux galeries, au nord et au sud protègent les deux passages. L’escalier d’accès à l’étage supérieur de la tour est enchâssé dans une tour à pans. Le toit de la maçonnerie est surmonté de sculptures, fort bien réalisées. Elles se composent d’effigies dirigées vers le couchant.

Le chœur à chevet plat a conservé une grande fenêtre orientale, en arcs brisés, géminée. Aucune fenêtre contemporaine de la reconstruction du chœur n’a été conservée.

Un modillon, apparemment seul vestige roman, a été enchâssé dans ce mur oriental. Le soubassement du chœur est souligné. Une porte latérale en arc plein cintre surmonté d’une archivolte surbaissée est à priori contemporaine de la tour clocher. À remarquer : le modillon isolé sculpté en effigie ainsi que le cadran solaire daté de 1768.

L’édifice dans sa globalité est éclairé par des fenêtres qui semblent avoir été pour plusieurs d’entre elles modifiées au XIXe : quatre pour éclairer la nef, deux au nord et deux au sud (fenêtres trilobées des XVe ou XVIe et une autre cintrée du XIXe probablement), sur chaque face et un oculus à l’ouest au dessus du portail.

Le chœur est éclairé par cinq fenêtres : en plein cintre étroit du XIXe pour les baies du midi, et deux autres au nord en arc brisé d’un gothique tardif.[40] La grande fenêtre orientale capte la lumière du levant.

La chapelle du clocher est éclairée par une grande fenêtre en arc brisé de la fin du gothique, au septentrion.

Intérieur

Les fenêtres sont garnies pour la plupart de verre blanc. Il faut cependant remarquer la présence d’un vitrail mémorial des poilus morts à la guerre de 1914-1918 illustré du Sacré Cœur de Jésus et signé de Charles Lorin de Chartres, 1920[41]. Ce vitrail est restauré en 2020 par Pascal Fallon, maître verrier au Theil[42]. Deux autres vitraux, malheureusement très endommagés représentent, pour celui du sud « la Cène ». L’état du second est tel qu’il est difficilement identifiable. Aucune signature ne permet de les attribuer à un maître verrier.

L’église est entièrement lambrissée de bois. Il ne subsiste aucun élément de charpente traditionnelle.

La chapelle sous la tour s’ouvre sur le transept non saillant par une arcade en arc brisé à deux rangées de rouleaux aux angles abattus. La signature du constructeur figure sur la paroi nord ouest de l’arcade.

Il n’y a pas d’arc triomphal pour marquer l’entrée du chœur. Il fut probablement supprimé au moment de sa reconstruction.

Le mobilier

La chaire de 1754 n’a pas survécu à la modernité. Les bancs du chœur sont intéressants : quatorze places dans les travées latérales ainsi que les deux stalles de curé et de vicaire.

L’autel majeur et le retable sont intéressants. De style rocaille l’ensemble est contemporain de la reconstruction du chœur. La récente découverte archivistique permet de dater la création du mobilier de l’année 1752. François Rioult, maître menuisier en fut le créateur. La sacristie se trouve à l’arrière du retable. L’autel est de type « tombeau » galbé orné d’acanthes et de crêtes de coq. Le tabernacle à courbes et contre courbes s’appuie sur un gradin. La porte du tabernacle est illustrée des instruments de l’eucharistie : calice, ciboire, ostensoir, chandeliers, burettes, pampres et blé, le tout relié par un ruban. La prédelle est ornée de guirlandes tombantes et de fleurettes à cinq pétales. Deux portes à deux panneaux dans le retable assurent l’accès à la sacristie. Une inscription à l’arrière du retable indique des travaux réalisés « fait par Honoré Vaugrente 1841 ».

Un tabernacle isolé est conservé dans la chapelle de la tour. La porte est illustrée de l’Agneau de Dieu.

Les fonts baptismaux sont en granit (probablement du XVIIe siècle). La cuve octogonale s’appuie sur une base circulaire en partie enfouie dans le ciment.

Les statues

Plusieurs d’entre elles figuraient dans l’inventaire de 1882.

  • Saint Laurent, XVIIIe en bois peint ;
  • Notre Dame, XIV ou XVe (Vierge debout avec donateur agenouillé)
  • Saint Germain, XVe (évêque disposé dans le chœur, désormais placé dans la nef où il avait un autel) ;
  • Saint Sébastien, endommagé, non restauré, découvert en 1933 ;
  • Saint Job (disposé sous la tour), plâtre moderne,
  • Saint Cloud, petite statue de pierre ;
  • Saint Éloi (pierre médiévale dans le chœur) avec l’écu et les attributs du charron (enclume, marteau et autre instrument) ;
  • Sacré Cœur de Jésus ;
  • Saint Gilles et sa bête (statue médiévale disposée sous la tour) ;
  • Jeanne d’Arc ;
  • Antoine de Padoue, bénédiction en 1930 ;
  • Thérèse de l’enfant Jésus et de la sainte Face, bénédiction en 1930 ;
  • Marie-Madeleine Postel ;
  • Statuette de l’enfant Jésus (sous la tour) ;
  • Jeanne d’Arc (chœur), plâtre moderne.

Les cloches

Un texte est consigné à propos de la fonte d’une cloche, le 17 mai 1730, d’un poids de 260 livres de métal, bénite par François Navet, curé de la paroisse, et nommée par noble dame Louise Angélique Delaunay et par Messire Pierre Michel de Pontavice.

Épigraphie campanaire des trois cloches

  • Première :
Sa sainteté Léon XIII pape
Bénite par Mgr Abel Anastase Germain
évêque de Coutances et Avranches
assisté de
M. M.
Victor Brault curé de Rouffigny
Louis Tétrel des Vallées maire
Amand Labroise pt de la Fabrique
A. Havard.
Nommée Léontine-Victorine-Berthe-Renée
par
Mr Victor Brault curé
représenté par Mr Roland Lemardeley >br>et Léontine Debroise dame Olive Massue.
  • Seconde :
S.S. Pie XII pape
son Exe Mgr Théophile Marie Louvard
évêque de Coutances et Avranches
j’ai été bénite le 5 janvier 1947 par Mgr Simonne
prélat de S.S. vicaire général archidiacre
assisté de M M Eugène Burnouf
administrateur de Rouffigny
Léon Ozenne maire
René Massue contrôleur paroissial
M. Cornille Villedieu
je suis le don de tous les paroissiens de Rouffigny qui ont généreusement répondu à l’appel de leur pasteur.
J’ai été nommée
Louise-Elvina-Marie-Thérèse-Rolande-Yvonne
par
Mr Roland Lemardeley
et Mlle Marie Tétrel des vallées
au nom des paroissiens de Rouffigny
je louerai le seigneur à la place de ma sœur
brisée en chantant les joies de la libération.
  • Troisième :
S. S. Léon XIII pape
bénite par Mgr Abel Anastase Germain
évêque de Coutances et Avranches
assisté de Victor Brault curé de Rouffigny
Louis Tétrel des vallées maire
Amand Labroise pt de la fabrique
A Havard Villedieu.
Donnée et nommée
Marie-Françoise-Elisa-Jeanne
par
Mr Jean Lunel
et Mme Marie Lebreton
v[eu]ve de Mr François Lethimonnier.

Le beffroi est signé « fait par P et A Dussaussay frères 1883  ».

Un des deux entraits de la charpente de la bâtière est signé « 1768 fait par Pierre Jamet (?) 1768 ».

Les ecclésiastiques, prêtres habitués, vicaires et curés

  • René Bonnet, prêtre († en 1654) ;
  • Pierre Legrand, collation du 21 avril 1654, résignation en 1693 ;
  • Alexandre Legrand, diacre, provisionné en 1693, curé († le 4 avril ou août 1717) ;
  • Julien Chauvet, prêtre desservant, 1717 ;
  • Pierre Laurence, prêtre desservant († 06/02/1718)
  • François Rault, curé (1721) ;
  • Guillaume Rault, vicaire, neveu du précédent (1721) ;
  • Guillaume Lecolazet, curé († le 20 août 1723),
  • François Massue, prêtre vicaire, desservant de Rouffigny en 1741 ;
  • François Navet, résigne sa cure en 1747, inhumé dans le chœur le 12 avril 1748  ;
  • Guillaume Navet, prise de possession le 19 février 1748, résignation en 1758 en faveur de son neveu : François Navet († en 1759, curé de Rouffigny) ;
  • François Navet, vicaire (1749) ; († 14 mars 1765),
  • Léonord Guillaume, confesseur en 1749 ;
  • Louis Guillaume, prêtre, inhumé dans le cimetière le 08/02/1752 ;
  • Guillaume Navet, curé, inhumé le 5 avril 1760 ;
  • Louis Giret, curé le 30 avril 1765 († le 2 février 1776), son tombeau se trouvait dans le chœur en 1866-1867 ;
  • Pierre Fontaine, curé le 2 mai 1776 (il l’était encore en 1784), il fit bâtir le presbytère († en 1796). Il fut maire de Rouffigny entre 1789 et 1792.
  • Pierre René Leboucher, 1762 († le 10 mai 1819)
  • Pierre Armand de Pontavice, religieux, bénédictin de st Maur, († 27/02/1765) ;
  • Pierre Lethymonnier, bachelier en théologie, prêtre de la paroisse (1780) ;
  • François Lethymonnier, prêtre, ancien vicaire de Rouffigny († 15/12/1782) ;
  • Marin François Canuet (originaire de Percy) desservant constitutionnel (en fonction jusqu’en 1803), il resta 6 ans dans la paroisse. Mis en disgrâce (précise-t’on le 28 brumaire an IV)[43]
  • Louis François Jamet, diacre sous le ministère de Lafontaine puis prêtre habitué, fut nommé desservant en 1803 († 12 juillet 1807), natif de l’Orbehaye, instituteur († curé du Mesnil-Bonant) ;
  • Pierre René Leboucher, lui succéda le 4 octobre 1813, († le 9 mai 1819) ;
  • Jean François Esnault, nommé le 6 juin 1819 sera transféré en 1820 ;
  • Louis César Havard († le 28 juin 1863)[44] ; curé depuis 1820.
  • Théodore Pierre François Lemarre, desservant le 1er août 1863 ;
  • C. Lemarre, écrivit les conférences ecclésiastiques demandées par Mgr Jean-Pierre Bravard.
  • Victor François Brault, desservant le 15 mars 1876, transféré ;
  • Gratien Pierre Hardy, originaire de Saint-Denis-le-Gast, curé le 1er 8bre 1885, démissionne en 1895 ;
  • Émile Alexandre Tertel, curé le 15 9bre 1895, transféré ;
  • Louis Julien Maillard, curé le 31 janvier 1898, transféré en 1913 ;
  • Émile Dixon, curé de La Trinité et de Rouffigny, installé le 6 avril 1919 ;
  • Ernest Mesnage, installé le 24 février 1924 ;
  • Jean-Baptiste Chauvois, le 14 mars 1926 ;
  • Émile Brocard (21 octobre 1928) ;
  • Eugène Burnouf, 23 décembre 1935 ;
  • Désiré Legardinier, 28 octobre 1947 ;
  • Curés de La Lande d’Airou, administrateurs de Rouffigny
  • Curés de Villedieu-les-Poêles : administrateurs dont : Maurice Lejolivet, adjoint depuis le 17 juin 1998.

La croix hosannière s’élève au midi de l’église. La croix est posée sur un triple emmarchement où l’on distingue la présence d’une plate-tombe en réemploi d’un Cimonnier (nom de famille incomplet), marchand, « décédé le 10 avril 1689  ». Cette dernière est transmise par des textes d’archives sans qu’il soit possible de la vérifier.

Patrimoine funéraire 

Le cimetière de Rouffigny possède l’une des plus belles collections de croix et monuments funéraires en fonte du Val de Sienne. Ce patrimoine, fragilisé par l’érosion naturelle, est en péril face à la gestion sans discernement de nombreux cimetières.

Il faut tout d’abord remarquer les 9 plates-tombes trapézoïdales remployées dans le blocage des maçonneries de l’église : deux proches du pignon ouest sur le flanc nord de la nef (fleur à 4 pétales et croix nimbée) ; une seconde, flanc nord du chœur ; deux au chevet du chœur (dont une avec un calice en creux) ; deux sur le flanc du midi du chœur ; une (?) sur le flanc sud de la nef et une à l’ouest de la nef (illustrée d’une croix grecque dans un motif quadrilobé).

Une autre plate-tombe est intégrée dans l’emmarchement de la croix hosannière évoquant la sépulture de « Cimonier »[45] marchand décédé le 10 avril 1689.

Deux autres servent de palier aux différentes entrées de l’église :

  • Guillaume Lecolazet, décédé le 20 août 1723 et une autre épitaphe gothique plus ancienne sur le même support (portail ouest),
Ci gist le corps
de messire
François
Depontavice,
chevalier
et
patron
de
Rouffigny
décéda le 19 (IAP / 2 V T) 1652.

Sous la tour :

  • Guillaume Navet, 1760 (calice, chandeliers, patène, hostie) ;
  • Louis Giret, professeur de philosophie, 30 janvier 1776 (calice dont le nœud est en forme de cœur) ;
  • François Navet, 1765 (calice, patène, burettes)

Les croix et monuments de fonte

  • Stèle de fonte sur le carré nord-est du cimetière ;
  • Stèle de fonte (enfant), Corneau Alfred (fondeur) n° 0 ;
  • Croix de fonte (piètement à 4 compartiments) sur piédestal, fondeur Corneau Alfred, sépulture François Bosquet († 6 janvier 1889)

Autres monuments funéraires

L’une des plus intéressantes dispositions dans ce cimetière se trouve dans le carré du midi, à proximité de la croix hosannière. Deux tombeaux, de facture identiques y sont placés côte à côte. La différence vient dans la disposition : le tombeau de l’abbé Birot, curé d’Igny (Seine et Oise), illustré d’un joli calice en relief, 1873-1956, est orienté vers l’occident. Celui de Marie Souvignet, 1887-1962, gouvernante de l’abbé Birot, est tourné quant à lui vers l’orient.

À noter qu’il n’y a pas de sépultures conservées d’anciens curés inhumés à Rouffigny au XIXe ou au XXe.

Un inventaire a été réalisé. Il a pour objectif la sauvegarde des monuments et la conservation de la mémoire des personnes au titre de l’histoire.

Notes et références

  1. Enquête de 1860 sur les patrons des églises du diocèse aux archives diocésaines de Coutances.
  2. La prébende est un revenu lié à une charge dont bénéficiait un chanoine du chapitre cathédral servant au chœur.
  3. La famille portait d’argent au pont à trois arches de gueules maçonnées de sable ou d’argent à trois arches de sable. La famille possède un chartrier conservé en 115 J chartrier de Rouffigny, aux archives départementales.
  4. 5 E 17208.
  5. La bénédiction d’une cloche, assimilée à une personne, était consignée sur le registre des baptêmes.
  6. Microfilm en 5 mi 1694 aux archives départementales de la Manche.
  7. Le grand-Celland, (commune du canton de Brécey).
  8. Signé F. Navet ; vicaire de ce lieu (côte archivistique : 5 mi 1694).
  9. Signé F. Navet, prêtre vicaire de ce lieu.
  10. Aujourd’hui disparue.
  11. F. Navet, prêtre vicaire de ce lieu (5mi 1694).
  12. Aujourd’hui disparues.
  13. Signé F. NAVET, vicaire de Rouffigny (il s’agit probablement de la paroisse de saint Gervais d’Avranches) (5 mi 1694).
  14. Ce commentaire a été consigné au-dessous de celui de l’an 1752 quelque vingt-deux ans plus tard.
  15. Manuscrits ADA IV aux archives diocésaines de Coutances.
  16. Registre des BMS de la fin 1762 (5 mi 1694).
  17. Conférences ecclésiastiques de 1866-1867 dues à Mgr Jean-Pierre Bravard, aux archives diocésaines de Coutances.
  18. François ou Guillaume curés au milieu du XVIIIe.
  19. Le curé précise qu’il copie l’inscription.
  20. Monsieur C. Le Marre, curé en 1866.
  21. Dossier en 300 J 486 à l’annexe des archives diocésaines aux archives départementales de la Manche à Saint-Lô.
  22. Ministère de la justice et des cultes (9 mars 1877).
  23. Les registres des délibérations du conseil municipal ne commencent qu’à l’année 1837 : le premier registre des délibérations a disparu. Il faut en outre admettre que la commune et la paroisse n’ont pratiquement pas d’archives. C’est une collectivité très démunie.
  24. Étonnant quand on sait que la sacristie se trouvait derrière l’autel
  25. Le pignon du couchant de l’église n’est autre que le rallongement de la nef par l’ouest.
  26. L’année est incomplète mais le curé dans les conférences ecclésiastiques évoque le créneau 1822-1836.
  27. À vrai dire le budget était essentiellement consacré aux chemins vicinaux.
  28. Cet architecte, peu connu, travailla aussi à l’église du Tanu.
  29. D. G. IV « dossier sur les édifices du diocèse de Coutances » 1845 aux archives diocésaines de Coutances.
  30. Fonds de la sous-préfecture d’Avranches : 1 Z 220 aux archives départementales de la Manche.
  31. Correspondance du 10 janvier 1877 : 1 Z 220.
  32. Notariat en 5 E 16804.
  33. Elles ont depuis cette date été à nouveau déplacées.
  34. Sa restauration proposée par le conservateur des antiquités et objets d’art n’a pas été acceptée.
  35. Il n’a aucun mot pour l’église de Rouffigny, sans doute trop préoccupé par les travaux sur La Trinité.
  36. Livre mémorial paroissial La Trinité-Rouffigny en 300 J 217.
  37. L’appui du meneau est visible. Il fut peut être enlevé au moment de la création du vitrail.
  38. référence, citation ou lien.
  39. Tour clocher de La Lande-d'Airou (fin XVIe, Beslon (1550)
  40. On peut remarquer un appui avec une cordelette torsadée.
  41. Maître verrier.
  42. « Le vitrail restauré retrouve sa place dans l'église », Ouest-France, 18 mars 2020.
  43. Manuscrit des délibérations municipales de 1837 sur l’état des registres aux archives municipales ; voir aussi dossier « P 440 » aux archives diocésaines.
  44. Il acheta une maison appartenant à madame Marie-Jeanne Françoise Lecarbonnier, ancienne supérieure de l’Hôtel Dieu de Villedieu-les-Poêles, demeurant et domiciliée à Rouffigny.
  45. Probablement un « Lethimonnier »
Source

Monographie réalisée par Jacky Brionne, Association de sauvegarde et de valorisation du patrimoine en Val de Sienne, juillet 2004, édition augmentée : mars 2005

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