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Église Notre-Dame (Émondeville)

De Wikimanche

L'église d' Émondeville (11e/12e s.).

L'église Notre-Dame d'Émondeville est un édifice catholique de la Manche.

Sous le vocable de Notre-Dame, elle dépend, pour le culte, de la paroisse Saint-Jacques centrée à Montebourg.

Il s'agit d'une des quatre églises du marquisat créé par Hervé II Le Berseur (1641-1696), avec celles de Fontenay, Saint-Marcouf et Azeville.

Histoire

Elle a été construite à partir des 11e et 12e siècles.

Elle fut donnée pour une partie à l'abbaye de Montebourg par Aliénor, veuve de Robert de la Haye [du Puits], femme en seconde noces de Richard du Hommet. Quelques années après, Richard et Herbert de Morville donnèrent le surplus. L'évêque Richard de Bohon confirma ces donations en 1157 [1].

Elle dépendait, sous l'Ancien Régime, du diocèse de Coutances, de l’archidiaconé de Cotentin et du doyenné du Plain.

La nef est gothique, remaniée au 18e siècle.

En 1819, Charles de Gerville écrit :

« Petite égl. sans croisée ni bas-côtés avec clocher au N. entre choeur et nef et au bas du choeur une chapelle de 1400 ?
Le choeur plus ancien est terminé à l'est par une fenêtre à 3 menaux surmontés de tracery en trèfles obtus.
Le choeur a des corbeaux comme à Yvetot [2].
Une chapelle N., vis à vis de la 1ère, s'étend depuis la tour jusqu'au centre du choeur.
La nef refaite à peu près entièrement, conserve à l'extrémité O. un portail 11 à 1200 avec une croix fleurie cantonnée de 4 roses et ayant au centre une espèce de coeur.
Le portail est surmonté d'un oeil de boeuf à rosace de six divisions à peu près côe. [3] à Breuville.
Un autre portail au S. de la nef, vers le milieu, avoit un porche à bordure fleurie qui vient d'être détruit. La partie qui en reste a une arche semi-circulaire soutenue par 2 colonnes avec chapiteaux romans et bordure saillante funiculeuse (Cable like).
La chapelle au S. du choeur s'appelle ch. de la Trinité. Celle au N. est dédiée à S. Sébastien; on la nomme souvent chapelle des cloches. » [4].

Les stalles et les bancs du chœur, offerts par M. Denneville, sont installés en 1822. En 1845, le lambris de la nef est remplacé par une voûte en plâtre en plein cintre [5].

Des vitraux sont installés en 1877-1878. L'église subit ensuite une importante réfection, et notamment sa toiture [4]. Les autels, la perque et les fonts baptismaux sont réparés. Les colonnes du chœur sont refaites en 1879 [5].

L'église est endommagée lors des combats de la Libération, en 1944.

« La toiture est détruite, la nef en partie effondrée et le clocher atteint. Par contre, le choeur et les chapelles sont peu touchés. Jusqu'en septembre 1944, le culte se fait dans une ferme et ensuite le choeur est rouvert au public et le culte peut s'y faire. » [6] Les vitraux sont détruits.

De nouveaux vitraux, réalisés par les ateliers Loire, sont posés dans la nef en 1952. En 1953, on procède au nettoyage et à la peinture intérieure de l'ensemble de l'église. Celle-ci est électrifiée au moyen de tubes fluorescents. Trois cloches sont bénies en 1955 par Mgr Guyot [7].

Mobilier

Plusieurs statues sont classées au titre d'objets aux monuments historiques :

  • le 13 avril 1905, une statue de la Vierge à l'Enfant du milieu du 14e siècle [8].
  • le 13 avril 1905, le groupe Trinité, une statue en pierre calcaire polychromée sous badigeon, de la 1re moitié du 15e siècle [9].
  • le 10 mai 1923, une statue de saint Jean l’Évangéliste du milieu du 14e siècle [10].

Les vitraux datent de 1948, ils ont été offerts par un groupe de prisonniers. Le chemin de croix est de la même année, il est en forme de croix de guerre.

Le maître autel et le retable sont très riches en sculptures.

À l’extérieur, un cadran solaire du 16e siècle, des gargouilles, une pyramide funéraire de 1873.

Situation

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Notes et références

  1. Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d’Avranches, Coutances, 1878, t. 2, page 424.
  2. Yvetot-Bocage
  3. Lire "comme".
  4. 4,0 et 4,1 Charles de Gerville in Michel Guibert, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), vol. I, Arrondissement de Cherbourg, Saint-Lô, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1999, p. 115-116.
  5. 5,0 et 5,1 Michel Guibert, op. cit..
  6. Archives départementales de la Manche, livre paroissial, in Michel Guibert, op. cit..
  7. La Presse de la Manche, 3 juin 1955.
  8. « Notice n°PM50000382 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture. .
  9. « Notice n°PM50000383 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture. .
  10. « Notice n°PM50000384 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture. .

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