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Yves Bonnet

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Yves Bonnet (1998).

Yves Bonnet, né à Chartres (Eure-et-Loir) le 20 novembre 1935, est une personnalité politique de la Manche.

Il est sous-préfet de Cherbourg de 1977 à 1978 et député UDF de Cherbourg 1993 à 1997.

Biographie

Il sort diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris [1]. Il est d'abord chef de cabinet du préfet de la Mayenne en 1960, puis de celui de la Manche en 1963. Il est promu directeur de cabinet du préfet de la Guyane. Il est ensuite nommé sous-préfet de La Trinité, avant d'être détaché au ministère de l'Intérieur en tant qu'administrateur civil. Il est sous-préfet d'Arles en 1974.

Il est nommé sous-préfet de Cherbourg en 1977. Il reste en poste jusqu'en 1978. Il initie la création des districts des Pieux et de la Hague, à l'époque du lancement du grand chantier de la Hague et de la construction de la centrale nucléaire de Flamanville.

En 1978, il est nommé sous-préfet de Dunkerque (Nord). En janvier 1982, il est promu préfet, représentant du gouvernement à Mayotte [1].

En novembre 1982, François Mitterrand, président de la République, le nomme directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Il garde ce poste jusqu'en 1985. Il sera notamment l'informateur du journaliste Edwy Plenel du Monde dans la divulgation de l'affaire Farewell, agent double soviétique au service du contre-espionnage français [2].

En 1986, il est préfet de la région Guadeloupe, puis en 1987, préfet de la région Champagne-Ardenne.

Il s'implante ensuite politiquement à Cherbourg, devenant, sous l'étiquette de l'UDF, député de la Manche entre 1993 et 1997, ainsi que conseiller général et conseiller municipal d'opposition.

Le 28 novembre 1997, il est mis en examen pour complicité d'escroquerie dans l'affaire du Conserver 21. La juge d'instruction Laurence Vichnievsky lui reproche son appui auprès de l'administration à la société Conserver, qui cherchait à commercialiser le C21, conservateur censé prolonger la longévité des aliments, et dont il a envisagé l'implantation d'une usine dans sa circonscription. Il doit s'éloigner de la vie politique et bénéficie quatre ans plus tard d'un non-lieu, le parquet jugeant que ses démarches « n'ont pas eu une influence directe sur les investissements » et que « si son comportement peut être critiqué pour son manque de discernement dans sa conduite de relations avec un escroc notoire et indiscret, [...] ces agissements ne suffisent pas à caractériser une complicité d'escroquerie »[3]

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Le Monde, 8 janvier 1982.
  2. Franz-Olivier Giesbert, Le Président, 1990.
  3. Laurent Valdiguié, « L'ancien patron de la DST mis hors de cause », Le Parisien, 28 novembre 2001.