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Usine de retraitement de la Hague

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Vue aérienne.
Vue générale.

L'usine de retraitement de la Hague est un établissement industriel de la Manche, spécialisé dans le retraitement des combustibles usagés des centrales électronucléaires.

Il est successivement géré par le Commissariat à l'énergie atomique (1962-1976), la Cogema (1976-2006), Areva NC (2006-2018) et Orano (depuis 2018).

L'usine s'étend sur les communes de Jobourg, Omonville-la-Petite, Digulleville et Herqueville, soit sur 290 hectares [1].

C'est le « plus gros centre de recyclage au monde » [2]. Il a traité « plus de 28 000 tonnes » de combustibles usagés depuis son entrée en service » [3].

Découpage administratif

L'usine de la Hague est découpée administrativement en 7 installations nucléaires de base (INB) [1]:
- trois INB sont en exploitation : les usines UP3-A (INB 116) et UP2-800 (INB 117), ainsi que la station de traitement des effluents STE3 (INB 118)
- quatre INB dont la plupart des ateliers ont cessé d'être exploités, numérotés 33, 38, 47 et 80.

Historique

Ouest-France, 20 janvier 1961.

Avec la volonté gaullienne de doter la France de la bombe atomique, la production de plutonium devient une nécessité. Pour cela, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ouvre l'usine de Marcoule (Gard) en 1958. Pour pallier une éventuelle défaillance de celle-ci, une seconde usine d'extraction de plutonium est mise en projet. René Schmitt, maire de Cherbourg (SFIO), a envisagé dès 1957 « le projet de création d'une usine de traitement de l'uranium dans la Hague » [4].

La Hague est choisie car elle offre une structure géologique stable (granitique) et des vents fréquents favorables à la dispersion des rejets aériens [5]. Les emplois liés au fonctionnement de l'usine pèsent également dans une région en difficulté économique, ainsi que la proximité de l'École d'applications maritime de l'énergie atomique, ouverte récemment à Cherbourg [6].

Le 19 août 1960, un premier décret déclare l'usine UP2 d'utilité publique. Le 23 août, les élus locaux sont conviés à la préfecture de la Manche à Saint-Lô pour se voir exposer le projet par des responsables du CEA [7]. Le 10 août 1961 paraît un autre décret déclarant d'utilité publique et urgent les travaux de construction d'un centre de traitement de combustibles irradiés.

L'entreprise Saint-Gobain Nucléaire est chargée de la construction de l'usine. Dès 1961, ses premiers techniciens arrivent sur place [8].

Les travaux commencent en 1962 sur le plateau du Haut-Marais. Il faut d'abord disloquer à l'explosif les blockhaus truffant le terrain, représentant 30 000 m3 de béton [8]. D'impressionnants engins de terrassement, des « Turnapull DW 21 », se mettent ensuite en œuvre. Ils nivellent 300 000 m3 de terre et tracent 8 km de routes [8]. La construction du barrage des Moulinets permet de stocker 400 000 m3 d'eau.

La construction proprement de l'usine commence alors, nécessitant la fabrication de 120 000 m3 de béton, pour faire naître des bâtiments et une cheminée haute de 100 m [8].

Deux Manchois participent à ce chantier : l'architecte Paul Vimond, en collaboration avec André Remondet, J. P. Mariage et H. Cholet, conçoit les bâtiments du centre, l'urbaniste-coloriste Georges Patrix s'engage dans un projet de mise en couleur de la façade de l'usine pour l'estomper dans le paysage.

Le premier château d'uranium naturel graphite gaz arrive par train le 11 mai 1966 en provenance du réacteur de Chinon (Indre-et-Loire) [9]. Les essais débutent aussitôt. Le 22 juillet, Alain Peyrefitte, ministre de la Recherche, visite les installations. En novembre, un premier lingot de plutonium est produit dans l'usine.

Le 1er janvier 1977, le CEA cède l'usine à la Cogéma (Compagnie générale des matières nucléaires), qui gère désormais une usine de retraitement des déchets nucléaires visant à recycler le combustible des nouvelles centrales EDF [10]. L'entreprise commence alors à payer une patente aux communes environnantes [10]. À l'époque, ce passage à une entreprise publique mais de droit privé est vu par le personnel et les élus locaux comme un désengagement de l'État vis à vis du nucléaire et leur fait craindre une gestion des risques moins draconienne. Ce changement de statut provoque trois mois de troubles sociaux dans les sites de La Hague et de Marcoule[11]. Il semble aujourd'hui qu'aucun gramme de plutonium provenant de l'établissement de la Hague n'ait eu un usage d'armement.

Les premiers manifestants écologistes se mobilisent dans la région en 1976, contre la future centrale nucléaire de Flamanville. Une manifestation réunit 10 000 antinucléaires à Beaumont-Hague. L'arrivée dans le port de Cherbourg des premiers combustibles étrangers (en provenance du Japon) rappelle l'existence de l'usine atomique, au début des années 1980. Les grues du port sont alors occupées, des grosses manifestations défilent dans les rues cherbourgeoises. Aujourd'hui, la contestation est limitée à quelques actions médiatisés de Greenpeace lors du transport des déchets avant ou après recyclage.

En 1980 est signé le décret déclarant d'utilité publique les travaux d'extension de l'usine, dont la nouvelle unité (UP3) entrera en service dix ans plus tard.

Production

Les cheminées d'évacuation.

L'usine comprend trois centres de production : UP2 400 (en cours de démantèlement, fin prévue en 2030), UP2 800 et UP3.

Elle retraite 1 023 tonnes de combustibles en 2012 [12] (937 t en 2008, 1 112 t en 2005).

Son objectif est d'atteindre 1 500 tonnes en 2015.

Coût

La construction de l'usine coûte 400 millions de francs [13].

Risques

Selon Areva, l'usine de la Hague « pourrait absorber un séisme de 7,3 sans que les zones sensibles ne soient affectées » [14].

L'usine située à 180 m d'altitude n'est pas concernée par un éventuel un raz-de-marée [14].

Rejets

L'usine de La Hague s'engage officiellement à ce que l'impact de ses rejets « ne dépasse jamais 0,03 millisieverts par an, soit 80 fois moins que la radioactivité naturelle » [15]. Pour la Cité de sciences, l'usine de la Hague est autorisée, en fait, à rejeter dans l'eau et dans l'air « environ mille fois plus d'éléments radioactifs à longue durée de vie qu'un réacteur nucléaire » [16].

Selon la Cogéma, les effluents sont « traités et strictement contrôlés » [15]. Ils sont de deux types :

  • les effluents liquides, qui concentrent la quasi-totalité de la radioactivité sont vitrifiés (c’est-à-dire coulés dans un verre de haute sécurité et des conteneurs en acier inoxydable), en même temps que les produits de fission (résidus qui ne peuvent être recyclés).
  • les effluents gazeux, qui sont « triés » par des équipements spécifiques, traités si nécessaire, et contrôlés avant d’être rejetés dans l’atmosphère.

Stockage des déchets

La quasi totalité des déchets qui arrivent dans l'usine sont recyclés. « Restent 3 % de déchets hautement radioactifs : les résidus ultimes. Conditionnés dans des conteneurs d'acier inoxydable, ils sont vitrifiés puis entreposés à la Hague [17]. Les autres déchets vont au Centre de stockage de la Manche, qui est limitrophe.

L'usine de la Hague dispose actuellement de deux halls pour entreposer ses déchets les plus dangereux dans ce qu'elle appelle l'Installation nucléaires de base 116 (INB 116). Près de 10 000 conteneurs en acier inoxydable y sont stockés, sur une capacité de 12 000 [18]. En attendant l'éventuelle création d'un centre national d'enfouissement, Areva a construit un troisième hall (INB 117) d'une capacité de 4 212 conteneurs pour un coût de 70 millions d'euros [18], porté à 110 millions d'euros en 2010 [19]. Il abrite 324 nouveaux puits pouvant recevoir chacun 13 conteneurs. La mise en service intervient en septembre 2013 [20].

Au printemps 2015, une enquête publique est ouverte sur l'augmentation des capacités de stockage du site d'environ 12 000 conteneurs au sein de l'INB 116 [20][21]. Le projet serait conduit en deux étapes : équipement d'un second hall au sein du bâtiment existant EEV (extension d'entreposage des verres) pour être mis en service dès 2017, puis construction d'un nouveau bâtiment comprenant deux halls pouvant être mis en service entre 2018 et 2022 [21].

Contrôles

Le 28 janvier 2013, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) met l'entreprise en demeure de respecter la règlementation pour 60 équipements « dont certains contiennent des niveaux très élevés de radioactivité » [22]. C'est la troisième fois en moins d'un an que l'ASN met l'usine de la Hague en cause [22].

Dans son rapport sur « l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2013 », présenté le 15 avril 2014, Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, souligne qu'Areva n'a toujours pas reconditionné « des déchets anciens stockés en vrac » malgré des rappels à l'ordre répétés, et être « en discussion serrée avec Areva »[23].

Évacuation

En cas d'accident grave, la zone d'évacuation des populations est limitée à 2,5 km [24]. « Une ineptie », selon Pierre Bihet, conseiller général PS d'Équeurdreville-Hainneville, qui fait remarquer que, lors de la catastrophe de Fukushima (Japon), des populations situées jusqu'« à 70 km » de la centrale ont dû être évacuées [21].

Chronologie

...

  • 19 août 1960 : l'usine UP2 est décrétée d'utilité publique.
  • 10 août 1961 : nouveau décret déclarant d'utilité publique les travaux de construction d'un centre de traitement des combustibles irradiés.
  • 1962 : début effectif de la construction du centre.
  • 9-11 septembre 1965 : Pierre Messmer, ministre des Armées, et Yvon Bourges, secrétaire d'État chargé des questions atomiques, assistent aux premiers essais « en inactivité » de l'usine de retraitement de la Hague [25].
  • 11 mai 1966 : arrivée du premier château d'uranium naturel graphite gaz, en provenance de Chinon (Indre-et-Loire).
  • 26 mai 1966 : l'usine entre en fonctionnement [13].
  • 22 juillet 1966 : Alain Peyrefitte, ministre de la Recherche, visite l'usine [26].
  • 4 novembre 1966 : le premier lingot de plutonium est produit [27].
  • 12 avril 1968 : M. Hirsch, administrateur général du CEA, rencontre sur place les élus du canton et leur confirme que le centre de stockage des déchets nucléaires sera bien implanté à l'intérieur de l'usine [28].
  • 26 septembre 1969 :
    • deux ingénieurs de l'usine, MM. René Bourbigot, 33 ans, et René Remaut, 31 ans, sont gravement brûlés par l'explosion du compensateur de dilatation d'une conduite d'eau chauffée à 220 degrés, durant des essais de montée en pression qu'ils surveillaient [29]. Transportés par avion à l'hôpital Percy à Paris, ils y meurent le 28 [30].
  • 5 juin 1970 : inauguration de l'atelier-pilote Élan II-B destiné à la production de sources de césium 137 et de strontium 90 : [31].
  • 27 mai 1972 : première réunion publique du Comité contre la pollution nucléaire dans la Hague [10].
  • 9 juin 1972 : début de la construction de la chaîne HAO [10], avec la visite d'André Giraud, administrateur général du CEA [32].
  • 6 juin 1976 : une manifestation contre l'extension de l'usine de la Hague, organisée aux portes du centre par le Comité régional d'information et de lutte antinucléaire (Crilan) et le Comité contre la pollution atomique dans la Hague (CCPH), rassemble sans incident 12 000 personnes selon les organisateurs, 4 000 selon les estimations officielles [33].
  • Septembre 1976 : des traces importantes de tritium sont relevées dans la rivière Sainte-Hélène, à proximité de l'usine.
  • 5 septembre 1976 : la communauté urbaine de Cherbourg refuse à l'unanimité (34 voix socialistes, 11 communistes et 5 non-inscrits) l'extension de l'usine qui la transformerait en « poubelle atomique du monde entier » [34].
  • 16 septembre 1976 : une grève du personnel, avec occupation, est déclenchée pour protester contre la « filialisation » de l'usine [35]. Le 17 septembre, le juge des référés de Cherbourg, sollicité par la direction, ordonne l'expulsion immédiate des grévistes [36]. Après des négociations avec le directeur du centre et la gendarmerie, les grévistes mettent fin à leur occupation le 18 septembre au soir [37]. Le conflit va durer 88 jours, jusqu'au 13 décembre. Le 18 octobre, deux syndicalistes CFDT entament une grève de la faim [38].
  • 29 novembre 1976 : plusieurs dizaines d'employés de l'usine, en grève, sont avertis par leur direction qu'ils font l'objet d'un blâme, tandis que cinq d'entre eux passeront en conseil de discipline [39].
  • 29 novembre 1976 : plusieurs dizaines d'employés de l'usine, en grève, sont avertis par leur direction qu'ils font l'objet d'un blâme, tandis que cinq d'entre eux passeront en conseil de discipline [40].
  • 1er janvier 1977 : la Cogema se substitue au CEA.
  • 4 février 1977 : 8 personnes, dont un Belge, un Italien et un Britannique, sont contaminées par une fuite de plutonium, premier incident du genre révélé par la presse [41]. Le 9 février, la direction de l'usine affirme que les examens complémentaires effectués sur ces personnes n'ont révélé aucune contamination [42].
  • 4 mars 1977 : à Valognes, un lot de matériaux ferreux radioactifs en provenance de l'usine est découvert par hasard chez un ferrailleur [43].
  • 22 juin 1977 : signature avec l'Allemagne de l'Ouest d'un accord portant sur le retraitement de 150 tonnes de combustibles nucléaires irradiés entre 1985 et 1990 [44].
  • 30 septembre 1977 : signature avec le Japon d'un contrat de retraitement de ses déchets nucléaires portant sur 1 600 tonnes de combustible irradié [45].
  • 22 mars 1978 : la société suédoise de retraitement de combustibles nucléaires annonce qu'elle a signé avec la Cogema un contrat portant sur le retraitement de 620 tonnes de combustibles irradiés [46].
  • 11 avril 1978 : la société ouest-allemande pour le retraitement des combustibles irradiés annonce qu'elle a signé avec la Cogema un accord pour le retraitement de 1 705 tonnes de déchets pour un montant de 5,65 milliards de francs, ce qui porte le marché à 12 milliards de francs avec les contrats précédemment signés avec la RFA, le Japon et la Suède [47].
  • 10 novembre 1978 : trois agents sont contaminés au plutonium lors d'une fausse manœuvre [48].
  • Avril 1979 : les communes de Couville (184 voix contre 13), Omonville-la-Petite (97 contre 9) et Tonneville (110 contre 3) se prononcent contre l'extension de l'usine [49].
  • 2 avril 1979 : à Saint-Lô, le dossier d'enquête sur l'extension de l'usine est présenté à la presse : trois nouvelles usines sont projetées sur les 220 jectares que possède déjà le CEA, qui quadrupleront sa capacité de retraitement, soit 800 tonnes par an à partir de 1985 et 1 600 t après 1990 [50]. Il n'est pas prévu d'expropriation de terrains agricoles. Le coût du projet est estimé à 8 milliards de francs [50]. Le projet entraînera la construction d'un nouveau barrage pour l'alimentation en eau douce des installations, de trois tours de refroidissement de 80 m de haut et de 60 m de diamètre et d'un nouveau terminal ferroviaire, sans doute à Couville [50].
  • 20 décembre 1979 : publication du Plan particulier d'intervention (PPI) de la Hague [10].
  • 1980 : les travaux d'extension sont déclarés d'utilité publique.
  • 31 décembre 1979 : des fuites sont constatées sur une canalisation de rejet en mer des déchets radioactifs, sans qu'on puisse dire quand elles ont commencé [51]. La direction de l'usine affirme qu'il s'agit d'un « incident sans gravité » [51]. Pour la CFDT, la rupture de la canalisation aurait pu avoir lieu entre la fin du mois d'août et le début du mois de décembre [52]. La canalisation est réparée le 6 janvier 1980 [53].
  • 17 janvier 1980 : une nouvelle fuite est détectée sur la canalisation de rejet en mer déjà affectée le 2 janvier [54].
  • 15 avril 1980 : un incendie dans un poste d'alimentation électrique provoque l'arrêt de la production de l'usine [55]. Le bâtiment HAO fait d'une contamination « significative mais peu importante » [56].
  • 28-29 juin 1980 : un rassemblement antinucléaire prévu à Gréville-Hague, non loin de l'usine, à l'initiative du Comité contre la pollution atomique dans la Hague, est déplacé à Sainte-Mère-Église, sous le marché couvert, en raison des fortes pluies s'abattant sur le Cotentin : il attire néanmoins 35 000 personnes, selon les organisateurs, « des dizaines de milliers », selon les autorités » [57].
  • 30 octobre 1980 : Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste, accompagné de Roland Leroy, visite l'usine et préside le soir un meeting à Cherbourg au cours duquel il déclare, devant près de 4 000 personnes, que le nucléaire doit être « un atout pour la France » [58].
  • 6 janvier 1981 : un incendie de 24 h dans une cuve de stockage provoque une forte concentration de césium 137, sans que les salariés ne soient alertés.
  • 8 janvier 1981 : 1 000 personnes sur les 1 200 employées observent un arrêt de travail d'une heure et demi pour dire « leur écœurement et leur indignation » devant l'attitude de leur direction qui ne les a pas informés après l'incendie du 6 janvier ayant entraîné une contamination du site sur « plusieurs centaines de mètres carrés » [59].
  • 12 janvier 1981 : à Cherbourg, une manifestation devant la sous-préfecture rassemble 3 000 personnes selon la CFDT, le PS et la FEN (1 500 selon la police) pour réclamer « toute la vérité » après l'incendie survenu à l'usine de retraitement de la Hague [60].
  • 16 mai 1981 : un décret paru au Journal officiel autorise l'extension de l'usine de la Hague : les construction des usines UP-2-800 et UP-3-A, ainsi que la nouvelle station de traitement STE-3, vont pourvoir commercer [61].
  • 4 juillet 1981 : la rupture d'une canalisation entraîne l'écoulement d'un mètre cube d'effluents radioactifs dans le sous-sol du bâtiment dans lequel sont retraités les combustibles irradiés [62].
  • 4-20 août 1981 : de nombreuses manifestations contre l'extension de l'usine ont lieu tout au long du mois. Le 4 août, un convoi de combustibles irradiés japonais arrive à l'usine, escorté par des CRS [63]. Le 7 août, en signe de protestation, 300 manifestants antinucléaires occupent la sous-préfecture de Cherbourg [63]. Le 12 août, une centaine d'agriculteurs bloquent la route de l'usine et déversent du fumier devant l'entrée [63]. Le même jour, à Matignon, Pierre Mauroy, Premier ministre, reçoit une délégation d'élus cherbourgeois opposés à l'extension de la Hague, emmenée par Louis Darinot (PS), député : il annonce la création d'une commission scientifique permanente sur les problèmes que pose l'usine de la Hague [64]. Le 13 août : à Cherbourg, une manifestation contre l'extension de l'usine rassemble 1 500 personnes [51]. Le 18 août, deux wagons chargés de 8 tonnes de combustibles irradiés belge et allemand sont bloqués par des militants antinucléaires [63]. Le 20 août, un millier de personnes défilent à Cherbourg à l'appel d'un collectif de quinze organisations locales opposées à l'extension de l'usine [63].
  • 2 septembre 1981 : Georges Besse, président de la Cogema, indique que le retraitement des combustibles nucléaires à la Hague va rapporter 1,7 milliard de francs en 1981, 25 milliards en 1986 et 45 milliards en 1995, provenant pour un tiers du Japon, pour un autre tiers de la République fédérale allemande et pour le reste de la Suède, de la Suisse, de la Belgique et des Pays-Bas [65].
  • 9 septembre 1981 : à Cherbourg, un millier de personnes manifestent contre le retraitement des déchets étrangers [66]
  • 13 septembre 1981 : la Cogema remet au gouvernement un rapport confidentiel de 130 pages sur le retraitement des combustibles irradiés. On y apprend que cette opération va rapporter 53,5 milliards de francs sur quinze ans tandis que l'agrandissement de l'usine coûtera 35,5 milliards, que le coût de fonctionnement de la Hague est de 1,2 milliard et que le prix du retraitement du kilogramme d'uranium est de 3 700 francs [67].
  • 17 septembre 1981 : emmenée par Paul Quilès (PS), la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'énergie visite l'usine [68].
  • 10 décembre 1982 : le Conseil d'État rejette la requête déposée par le Comité régional d'information et de lutte antinucléaire (Crilan) qui lui demandait de déclarer illégale l'enquête publique sur l'extension de l'usine [69].
  • 3 janvier 1983 : à Cherbourg, deux militants de Greenpeace occupent une grue du port pour protester contre le retraitement des combustibles radioactifs étrangers [70]. Le lendemain, le navire Sirius de l'organisation écologiste ne peut accoster. Il est arraisonné ensuite et amené sous bonne garde dans le port militaire.
  • 9 janvier 1983 : à Cherbourg, emmenée par Brice Lalonde, une marche antinucléaire réunit 1 500 personnes (3 000 selon les organisateurs, 1 200 selon la police), dont une forte délégation européenne [71].
  • 5 octobre 1984 : à Cherbourg, le minéralier japonais Seishin-Maru appareille avec 287 kg d'oxyde de plutonium à son bord destinés au Japon [72].
  • 22 juillet 1985 : Édith Cresson, ministre du Redéploiement industriel et du commerce extérieur, visite l'usine [73].
  • 20 mai : 5 ouvriers sont contaminés lors d'une opération de maintenance [74].
  • 1989 : mise en service de l'usine UP3.
  • 30 avril 1989 : le personnel de nettoyage de la société Onet reprend le travail après trois semaines de grève [75]
  • 7 novembre 1992 : à Cherbourg, le navire japonais Akatsuki-Maru appareille avec une tonne et demi de plutonium provenant de l'usine [76]. Il arrive à Tokaï (Japon) le 5 janvier 1993 au terme d'un voyage de 35 000 kilomètres [77]. C'est le plus important transport de plutonium jamais réalisé [77].
  • 1994 : mise en service de l'usine UP2-800.
  • 23 février 1995 : à Cherbourg, le cargo Pacific Pintail embarque à destination du Japon un conteneur de 2,40 mètres de diamètre et de 6,60 m de long, pesant 112 tonnes, qui contient 11 tonnes d'un mélange de verre et de cendres radioactives provenant du retraitement dans l'usine de 40 t de combustibles irradiés [78].
  • 13 janvier 1997: à Cherbourg, le cargo britannique, Pacific Teal, appareille à destination du Japon chargé de 16 tonnes de déchets nucléaires retraités [79].
  • 10 mars 1997 : Greenpeace découvre que la canalisation de rejets d'effluents radioactifs est mise à nu sur la plage à marée basse alors qu'elle devrait normalement rester immergée : des mesures effectuées sur place révèlent une « radioactivité importante » [80].
  • 26 juin 1997 : à Beaumont-Hague, Charles Souleau, président du comité scientifique pour une nouvelle étude épidémiologique des leucémies dans la Hague, présente ses résultats dans la salle des fêtes devant 400 personnes, parmi lesquelles Victor Convert, préfet de la Manche, et Bernard Cazeneuve (PS), député : il assure que la fréquentation des plages locales ou encore la consommation des fruits de mer locaux ne semblent pas être responsables des leucémies [81]. Mais il démissionne le 22 juillet après ses déclarations rassurantes face aux divergences au sein du comité.
  • 10 juillet 1997 : Dominique Voynet (Les Verts), ministre de l'Environnement, interdit la pêche et la navigation de plaisance aux abords de la canalisation de la Cogema [82].
  • 23 juillet 1997 : publication de la Déclaration d'amour au Cotentin par Didier Decoin et Érik Orsenna, suite aux affaires médiatiques du tuyau de l'anse des Moulinets et du rapport du professeur Jean-François Viel sur l'excès de leucémies dans la Hague.
  • 29 août 1997 : le tribunal de grande instance de Cherbourg ordonne à la direction de l'usine de suspendre immédiatement les mesures de chômage technique imposées à la suite d'une grève déclenchée le 18 août [83].
  • 9 septembre 1997 : Bernard Kouchner, secrétaire d'État à la Santé, révèle que « quelques dizaines de kilos » de copeaux de tartre fortement radioactifs ont été repérés à la sortie de la canalisation de la Cogema, dans l'anse des Moulinets [84].
  • 16 septembre 1997 : Dominique Voynet (Les Verts), ministre de l'Environnement, suspend les opérations de détartrage de la canalisation et déclare que la Cogema a commis « une faute » en ne respectant les deux conditions imposées par la Direction de la sûreté des installations nucléaires (DSIN), à savoir l'étanchéité des travaux et l'absence de rejet solide ou liquide [84].
  • 18 septembre 1997 : la Cogema engage une procédure d'urgence en référé pour interdire à Greenpeace de s'approcher de la canalisation de rejet en mer des effluents radioactifs de l'usine : elle réclame une amende de 500 000 F pour toute infraction [85].
  • 19 janvier 1999 : visite de Daniel Cohn-Bendit, député européen vert.
  • 29 mars 1999 : visite de Philippe Séguin, chef de file RPR-DR aux élections européennes [86].

...

  • 10 janvier 2003 : décret autorisant la Cogema à modifier les périmètres de ses installations.
  • 2010 : le parquet de Cherbourg ouvre une information judiciaire contre Areva pour blessures involontaires après la contamination accidentelle le 21 octobre 2006 de deux ouvriers qui préparaient le nettoyage d'une cuve ayant contenu des produits radioactifs [87].
  • 2011 : le tribunal de grande instance de Paris annule un projet de sous-traitance, qui prévoyait de confier à la société Dalkia, filiale de Veolia, la construction et la gestion de trois chaudières à bois, ainsi que certaines missions de production d'énergie [88]. Le tribunal voit dans cette externalisation des « risques psychosociaux importants » et des risques « techniques et industries considérables », « de nature à compromettre la santé et la sécurité des travailleurs concernés » [88].
  • 30 octobre 2013 : inauguration d'un nouveau hall d'entreposage des déchets hautement radioactifs capable d'abriter 4 212 conteneurs [89].
  • 5 décembre 2013 : publication du « Livre blanc sur la sûreté des installations nucléaires civiles de la Manche (post-Fukushima) »
  • 14 novembre 2014 : un drone survole l'usine de la Hague. Il s'agit du 32e survol d'installations nucléaires recensé en France en l'espace de deux semaines [90].
  • 26 janvier 2017 : la direction annonce quelle va « ramasser » les terres polluées à l'américium 241 entourant son usine dans une zone de marécages traversées par le ruisseau des Landes [91].

Installations

AT1

Première installation, cet atelier pilote destiné au retraitement du combustible de Rapsodie et à l'élaboration des techniques de retraitement du combustible RNR, a servi de 1969 à 1979 au traitement des combustibles provenant des réacteurs à neutrons rapides ou encore « Élan IIB », où l'on fabriquait, entre 1970 et 1973, des sources radioactives.

Un premier démantèlement a eu lieu de 1982 à 2001. Un second dans les années futures sera nécessaire.

UP2, UP2-400 et UP2-800

L'unité de production 2-400 (UP2-400) commence à être exploitée en 1966 pour le retraitement du combustible métal UNGG. Elle est partiellement arrêté en 2001-2002, puis définitivement le 1er janvier 2004.

UP2-800, avec la même capacité que UP2-400, est lancée en 1994.

UP3

UP3 est mise en service en 1990 pour une capacité espérée de 800 tonnes de combustible par an.

Démantèlement partiel

Devenues vétustes, quatre installations nucléaires de base (INB) de l'usine de la Hague doivent être démantelées à partir de 2010 pour être rendues saines. L'usine UP2-400 est la principale d'entre elles.

voir l'article détaille Unité de production 2-400

Effectifs

En 2005, l'usine emploie 3 400 salariés, auxquels s'ajouent les emplois indirects, soit 8 000 personnes en tout, « ce qui représente 20 % du bassin d'emplois » [92].

En 2013, 3 100 personnes sont employées sur le site, auxquelles s'ajoutent environ 2 000 intérimaires [3].

En 2015, l'usine emploie 3 600 salariés et environ 2 000 dans les entreprises sous-traitantes [93].

Le 20 octobre 2015, Areva annonce la suppression de 346 postes d'ici à 2018, sur la base du volontariat [94].

Économie

En 2012, l'usine achète pour 400 millions d'euros chez ses fournisseurs et investit 480 millions d'euros [95].

Impôts taxes

En 2012, l'usine paye 86 millions d'euros d'impôts et taxes [3].

Consommation d'eau

L'usine consomme 50 000 mètres cubes d'eau potable en moyenne par an fournis par le réseau d'eau public de la Communauté de communes de la Hague. S' ajoutent 550 000 mètres cubes prélevés chaque année dans le barrage des Moulinets.

Consommation d'énergie

L'usine consomme environ 520 GWh par an d'électricité. L'usine consomme également du fioul.

Visites

Un « Espace information » est aménagé à proximité de l'usine, ouvert gratuitement. On y trouve des maquettes, des photographies, des schémas, des vidéos et divers objets qui permettent de comprendre le fonctionnement de l'usine et les protections qui s'y rattachent. Une promenade en minibus permet de compléter son information. La visite sert essentiellement « à rassurer le public sur les dangers du nucléaire après le drame de Fukushima » [96].

Le 18 mars 1972, une opération « portes ouvertes » est organisée pour les habitants du canton [10].

Directeurs

  • 1964- : Roger Boussard
  • [1977]-1980 : Maurice Delange
  • 1981-1987 : Jean Parmentier
  • 1987- : Hugues Delaunay
  • Patrick Ledermann
  • 2009-2013 : Jean-Jacques Dreher
  • 2013-(en cours) : Pascal Aubret

Administration

Adresse : Orano
Établissement de la Hague
50444 Beaumont-Hague Cedex
Tél. 02 33 02 60 00

Bibliographie

par ordre chronologique

Livres
  • Michel Lambert, Peur sur la Hague, éd. Ocep, 1978
  • L'Énergie nucléaire, le retraitement, la Hague: 25 questions, 25 réponses, éd. Sofedir, 1979
  • Projet d'extension de l'usine de retraitement des combustibles irradiés de la Hague, CEA, 45 p., 1979
  • Xavière Gauthier, La Hague, ma terre violentée, Mercure de France, 1981
  • Eddie Contremoulin, Didier Le Gall, La Hague : nucléarisation et résistance passive, Université de Caen, sd
  • Jean-François Viel, Radioactivité et leucémies : Les Leçons de La Hague, éd. La Découverte, 1999
  • Dominique Gros, L'usine. Histoire anecdotique de l'usine de la Hague, éd. Le Vent qui passe, 2004
Brochures
  • « Commissariat à l'énergie atomique - Le Centre de la Hague », monographie, Chambre régionale de commerce et d'industrie de Basse-Normandie, n° 70, 1967-1968, p. 165-197
  • L'Avis de la profession agricole sur le dossier de demande de déclaration d'utilité publique concernant l'extension de l'usine de la Hague, Chambre départementale d'agriculture et FDSEA, Saint-Lô, 1979, polycopié, 7 p.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Site officiel d'Areva, consulté le 17 avril 2015.
  2. Manuel Sanson, « À l'ombre du nucléaire », L'Express, n° 3159, 18-24 février 2012.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Thierry Dubillot, « Areva La Hague : tous les voyants sont au vert », Ouest-France, 29 janvier 2013.
  4. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 147.
  5. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 152.
  6. Nicolas Vichney, « Une nouvelle usine d'extraction de plutonium va être construite au cap de la Hague », Le Monde, 25 août 1960.
  7. « Une usine atomique construite près de Cherbourg », La Presse de la Manche, 24 août 1960.
  8. 8,0 8,1 8,2 et 8,3 Pierre Couturier, « La construction du centre de La Hague », Bulletin officiel municipal - Cherbourg, n° 1, 1965.
  9. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 167.
  10. 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 et 10,5 « Nos années 70 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2012, p. 158-160.
  11. Éric Fottorino, Aventures industrielles, Paris, Stock, 1996, p. 311.
  12. Tendance Ouest, 10 janvier 2013.
  13. 13,0 et 13,1 Dominique Verguèse, « L'usine de plutonium de La Hague est entrée en fonctionnement », Le Monde, 28 mai 1955.
  14. 14,0 et 14,1 Manuel Sanson, « Nucléaire : quels risques pour la Normandie ? », L'Express, n° 3159, 18-24 janvier 2012.
  15. 15,0 et 15,1 « Objectif zéro impact », Planète énergie, document d'information de la Cogéma (lire en ligne).
  16. Cité des sciences, Paris, 27 mars 2006 (lire en ligne).
  17. Katia Clarens, « La route de l'uranium », Le Figaro Magazine, n° 1003, 3 octobre 2009.
  18. 18,0 et 18,1 Ouest-France, 26-27 septembre 2009.
  19. Ouest-France, 27 janvier 2010.
  20. 20,0 et 20,1 « Entreposage de déchets nucléaires à La Hague : une enquête publique est ouverte », AFP, 14 avril 2015, 10 h 01.
  21. 21,0 21,1 et 21,2 « Extension de l'entreposage de déchets à La Hague », Ouest-France, 15 avril 2015.
  22. 22,0 et 22,1 « Nouvelle mise en demeure d'Areva la Hague par Areva », AFP, 28 janvier 2013, 18 h 15.
  23. Pierre Le Hir, « Sûreté nucléaire en France : des incidents "persistants" », Le Monde, 15 avril 2014 (lire en ligne).
  24. Gilles Collas, « Nucléaire : comment éviter un Fukushima français », Ouest-France, 6 décembre 2013.
  25. René Moirand, « Le “Nord-Cotentin atomique” visité par MM. Messmer et Bourges », Le Monde, 11 septembre 1965.
  26. « M. Alain Peyrefitte visite l'usine de la Hague », Le Monde, 22 juillet 1966.
  27. René Moirand, « L'usine de la Hague produit pour la première fois du plutonium », Le Monde, 5 novembre 1966.
  28. René Moirand, « La zone de stockage des déchets radioactifs sera située à l'intérieur du centre nucléaire », Le Monde, 15 avril 1968.
  29. « Deux ingénieurs sont grièvement brûlés à l'usine atomique de la Hague », Le Monde, 29 septembre 1969.
  30. « Les deux victimes de l'accident de la Hague ont succombé », Le Monde, 30 septembre 1969.
  31. René Moirand, « Un atelier de fabrication de sources au caesium et au strontium est inauguré à La Hague », Le Monde, 8 juin 1970.
  32. René Moirand, « Une installation européenne de traitement des combustibles nucléaires est mise en chantier », Le Monde, 13 juin 1972.
  33. ACP, 6 juin 1976, 18 h 12 ; René Moirand, « Manifestation antinucléaire à la Hague : les syndicalistes refusent de suivre les écologistes », Le Monde, 8 juin 1976]].
  34. René Moirand, « La communauté urbaine de Cherbourg s'oppose à l'extension de l'usine de La Hague », Le Monde, 6 septembre 1976.
  35. « Les usines nucléaires de La Hague sont occupées par une partie du personnel », Le Monde, 18 septembre 1976.
  36. « Le juge des référés a ordonné l'évacuation des usines nucléaires de la Hague », Le Monde, 20 septembre 1976.
  37. René Moirand, « La grève continue à la Hague malgré l'expulsion des occupants », Le Monde, 21 septembre 1976.
  38. René Moirand, « Au centre nucléaire de la Hague, deux syndicalistes ont entamé une grève de la faim », Le Monde, 21 octobre 1976.
  39. René Moirand, « Plusieurs dizaines de grévistes de La Hague font l'objet de la part de la direction », Le Monde, 2 décembre 1976.
  40. René Moirand, « Plusieurs dizaines de grévistes de La Hague font l'objet de la part de la direction », Le Monde, 2 décembre 1976.
  41. René Moirand, « Huit personnes ont été soumises à des contrôles médicaux après une fuite d'oxyde de plutonium », Le Monde,, 8 février 1977.
  42. « Aucun membre du personnel n'a été contaminé , affirme la direction de l'usine », Le Monde, 10 février 1977.
  43. René Moirand, « Un “détournement” de matériels contaminés relance la polémique autour du centre nucléaire de la Hague », Le Monde, 8 mars 1977.
  44. « La France retraitera 150 tonnes de combustibles nucléaires allemands », Le Monde, 29 juin 1977.
  45. « Le contrat franco-japonais de retraitement a été signé à Tokyo », Le Monde, 1er octobre 1977.
  46. « La France retraitera des combustibles irradiés suédois », Le Monde, 24 mars 1978.
  47. Xavier Weeger, « Un contrat de 12 milliards de francs », Le Monde, 13 avril 1978.
  48. « Trois agents de l'usine atomique de La Hague sont contaminés au plutonium », Le Monde, 16 novembre 1978.
  49. « Trois communes disent non à l'extension des installations nucléaires de La Hague », Le Monde, 25 avril 1979.
  50. 50,0 50,1 et 50,2 René Moirand, « Trois nouvelles usines pour 8 milliards de francs à La Hague », Le Monde, 6 avril 1979.
  51. 51,0 51,1 et 51,2 René Moirand, « L'augmentation de la radioactivité dans la Manche n'a pas exigé le déclenchement du plan Orsec-rad », Le Monde, 5 janvier 1980.
  52. René Moirand, « L'incident de la Hague provoque une polémique entre le maire de Cherbourg et le préfet de la Manche », Le Monde, 8 janvier 1980.
  53. « Il y a dix-sept ans déjà... », Le Monde, 14 mars 1997.
  54. « Nouvelle fuite radioactive au centre de La Hague », Le Monde, 19 janvier 1980.
  55. René Moirand, « La production de l'usine de retraitement nucléaire est interrompue pour une durée indéterminée », Le Monde, 18 avril 1980.
  56. « L'usine de La Hague devrait reprendre son activité au début de la semaine prochaine », Le Monde, 19 avril 1980.
  57. René Moirand, « Un “Woodstock” normand gâché par la pluie », Le Monde, 1er juillet 1980 ; Marc Thivolle, « Hague : la revanche ? », La Gueule ouverte, n° 301, 27 février 1980.
  58. René Moirand, « M. Marchais visite La Hague », Le Monde, 1er novembre 1980.
  59. René Moirand, « Mille personnes ont cessé le travail pendant une heure et demie à l'usine de La Hague », Le Monde, 10 janvier 1981.
  60. « Des manifestants réclament “toute la vérité” sur l'accident de La Hague », Le Monde, 14 janvier 1981.
  61. Jean-François Augereau, « L'extension de l'usine de retraitement de la hague est autorisée », Le Monde, 19 mai 1981.
  62. René Moirand, « Une fuite de liquide radioactif s'est produite à l'usine de La Hague », Le Monde, 8 juillet 1981.
  63. 63,0 63,1 63,2 63,3 et 63,4 « Les manifestations se multiplient autour de l'usine de La Hague », Le Monde, 22 août 1981.
  64. « M. Mauroy annonce la création d'une commission sur la Hague », Le Monde, 14 août 1981.
  65. « Retraitement des combustibles nucléaires la Cogema fait le point », Le Monde, 4 septembre 1981.
  66. « Agitation autour de La Hague », Le Monde, 11 septembre 1981.
  67. « La Cogema souligne l'intérêt économique du retraitement nucléaire », Le Monde, 15 septembre 1981.
  68. René Moirand, « La mission d'information parlementaire à La Hague », Le Monde, 19 septembre 1981.
  69. « L'extension du centre de retraitement nucléaire de la Hague a été légalement déclarée d'utilité publique », Le Monde, 13 décembre 1982.
  70. Patrick Poivre d'Arvor, « Journal de 20 h », Antenne 2, 4 janvier 1983 (voir en ligne).
  71. René Moirand, « À Cherbourg, écologistes et socialistes ont manifesté ensemble contre le retraitement,r des déchets nucléaires », Le Monde, 11 janvier 1983.
  72. Daniel Schneidermann, « “Plutonium non merci” », Le Monde, 8 octobre 1984.
  73. Maurice Arvonny, « L'usine de La Hague tourne à pleine capacité », Le Monde, 24 juillet 1985.
  74. Charles Vial, « La Hague : accoutumance », Le Monde, 23 mai 1986.
  75. « Fin du conflit des nettoyeurs de La Hague », Le Monde, 4 mai 1989.
  76. « Chargement de l'Akatsuki-Maru sous haute surveillance », Le Monde, 8 novembre 1992).
  77. 77,0 et 77,1 « L'Akatsuki-Maru est arrivé sans encombre au Japon », Le Monde, 6 janvier 1993.
  78. Jean-François Augereau, « Le premier colis de déchets radioactifs va quitter la France », Le Monde, 23 février 1995.
  79. « Un cargo chargé de 16 tonnes de déchets radioactifs a quitté Cherbourg pour le Japon », Le Monde, 14 janvier 1997.
  80. « La grande marée du nucléaire », Le Monde, 14 mars 1997.
  81. « Le Nord-Cotentin avait été rassuré », Le Monde, 7 août 1997.
  82. « Vingt mois de controverses », Le Monde, 7 août 1997.
  83. « Cogema : le tribunal de grande instance de Cherbourg ordonne de suspendre les mesures de chômage technique », Le Monde, 31 août 1997.
  84. 84,0 et 84,1 Sylvia Zappi, « Mme Voynet accuse la Cogema d'avoir commis une “faute” », Le Monde, 18 septembre 1997.
  85. « Nucléaire : la Cogema a engagé une procédure d'urgence en référé en vue d'interdire à Greenpeace de s'approcher de la canalisation sous-marine d'effluents radioactifs », Le Monde, 20 septembre 1997.
  86. Cécile Chambraud, « À la Hague, Philippe Séguin exprime son “” pour le nucléaire français », Le Monde, 31 mars 1999.
  87. AFP, 29 mars 2010, 19 h 17.
  88. 88,0 et 88,1 AFP, 5 juillet 2011, 17 h 13.
  89. « Un nouveau hall pour entreposer les déchets à la Hague », La Manche Libre, site internet, 30 octobre 2013.
  90. Ouest-France, site Internet, 16 novembre 2014 (lire en ligne).
  91. « Areva reconnaît une pollution près de son usine de la Hague », AFP, 26 janvier 2017, 14 h 52.
  92. Pascal Buléon, Atlas de la Basse-Normandie, éd. Autrement, 2006, p. 43.
  93. Jérôme Marajda et Isabelle Bigot, « La Communauté urbaine de Cherbourg à la recherche de son second souffle », Insee Analyses Basse-Normandie, n° 17, juillet 2015.
  94. Sarah Caillaud, « Areva : 346 départs à La Hague », Ouest-France, 22 octobre 2015.
  95. Guillaume Le Du, « Derrière le port de Diélette... des atomes crochus », Ouest-France, 27 juin 2013.
  96. « Le tourisme atomique en plein boom », Géo, n° 393, novembre 2011.

Articles connexes

Liens externes