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Trou Baligan

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L'entrée du Trou Baligan, à la fin des années 1970

Le trou Baligan était une faille, située au pied du cap de Flamanville, sur la commune de Flamanville, à l'emplacement actuel de la centrale nucléaire.

Le trou Baligan s'enfonçait sur une centaine de mètres sous le granit [1], au cœur de la falaise, « pouvant aller jusqu'à vingt mètres de hauteur » [2]. « Des rochers à pic lui font une sorte de vestibule », raconte Claude Pithois [1]. On disait qu'il menait jusque sous l'église du village. La mer en s'engouffrant dans la falaise émettait des bruits terrifiants.

Pour Louis Ragonde, « Quand on pénètre dans cette grotte, on éprouve un certain sentiment d'effroi ; d'abord en voyant au-dessus de sa tête, collés dans le sable de la voûte, d'énormes blocs de granit semblables à ceux qui pavent le fond de la grotte ; ensuite par un singulier effet d'optique, en voyant les flots de la mer qui s'avancent en lames furieuses comme pour vous engloutir... » [3].

Ces rumeurs maritimes inspirèrent une légende, celle d'un dragon qui terrorisait la population, il y a plus de 1 500 ans. On lui sacrifiait un enfant chaque semaine pour assouvir son appétit [1]. Un jour de 448, Saint Germain à la Rouelle débarqua d'Irlande près de cette faille. Il vainquit la bête, symbole du paganisme, convertissant ainsi la population au christianisme. Le monstre resta pétrifié en un bloc de granit, veiné par la rouille du minerai de fer qui faisait penser au sang des innocents sacrifiés.

La modernité de l'atome a fait taire à jamais le dragon au début des années 1980.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Claude Pithois, La Hague, terre ignorée..., Librairie G. Gautier, 1961, p. 56.
  2. Lise Gavet et Stéphane Jiolle, Flamanville - Tranches de vie, éd. Albin Michel, 1996.
  3. Louis Ragonde, Mémoires sur les antiquités celtiques de l'arrondissement de Cherbourg, cité par Lise Gavet et Stéphane Jiolle dans Flamanville - Tranches de vie, éd. Albin Michel, 1996, p. 12.

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