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Transports à Cherbourg

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Omnibus hippomobiles et fiacres au XIXe siècle

Les omnibus hippomobiles et les fiacres sont des moyens de transport utilisés à Cherbourg à partir du milieu du 19e siècle, jusqu'au début des années 1920 (voir l'article).

Tramways et autobus au XXe siècle

L'importance de la ville de Cherbourg et de son port militaire suscite très tôt des projets pour l'établissement d'un réseau de transport en son sein et dans les alentours. La Compagnie des transports de Cherbourg (CTC) est créée en 1896, reliant par un tramway la place de Tourlaville et Querqueville, puis jusqu'à Urville. Après l’occupation allemande (1940-1944) et le bombardement du dépôt de tramways, les bus prennent la succession avec toutefois une seule ligne, et il faut attendre 1962 pour que le réseau dispose de plusieurs lignes. À partir de 1976, la Communauté urbaine de Cherbourg prend en charge la compétence des transports en commun. Gérée en délégation de service public par Keolis, la CTC prend le nom de Zéphir Bus en 1991.

Tramways et bus

Projet de tramway

Au cours du XIXe siècle, un premier projet de tramways à chevaux est imaginé mais jamais construit... Ensuite, en 1881, le maire Alfred Mahieu se réunit avec ses conseillers pour fixer le plan général d'un nouveau réseau de tramways, ainsi que le cahier des charges pour la concession, la construction et l'exploitation du réseau. Ce cahier est composé d'une description complète de la future activité, ainsi que d'une analyse fonctionnelle du produit. On y retrouve aussi la liste des lignes du tramway avec leurs correspondances (11 pour le début) et une analyse des prix à payer concernant les voyageurs ou les marchandises (certains sont privilégiés : enfants en bas-âge, militaires et marins [transportés à moitié prix], etc.). On remarque que le transport des animaux est payé par tête, et que cela entraîne une vitesse très modérée. Par ailleurs, le transport des marchandises est payé à la tonne. Les voyageurs ont le droit à des compartiments de fortune ou plutôt luxueux selon le prix. En effet, pour Cherbourg, il en coûte 10 centimes d'anciens francs/km en première classe ou 5 centimes/km en seconde classe. De plus, le paiement se fait à la sortie du tramway et non pas par un ticket en entrant comme aujourd'hui. Pour conclure, ce cahier signé le 17 octobre 1881 comporte également l'avis de l'ingénieur constructeur du tramway, le Londonien Harold Grainger. Ce projet est concédé en octobre 1896 à la Compagnie des tramways de Cherbourg. Il est ouvert à l'exploitation le 22 mai 1897.

Exploitation et fonctionnement du tramway

L'exploitation, tout d'abord assurée par des trains à vapeur tractés par des locomotives à crémaillères (importés par la firme suisse SLM Winterthur), est par la suite complétée par l'arrivée de motrices à vapeur Serpollet. À la fin de 1901, le parc comprend deux locomotives Winterthur, sept automotrices Serpollet, huit remorques de 54 places, trois petites remorques de 46 places et quatre autres remorques de 44 places. La longueur du réseau atteint 11 km. L'écartement des rails est dit métrique (écartement de 1 m entre les côtés intérieurs de ces rails ; aujourd'hui l'écartement est dit large et correspond à 1,5 m). En 1910, il est procédé à l'électrification de la ligne du centre-ville. La nouvelle exploitation est assurée par quinze motrices Decauville à traction électrique à deux essieux, d'aspect relativement moderne. En revanche, la desserte des lignes de banlieues reste dévolue à la vapeur.

Évolution de l'entre-deux guerres

En 1914, le service vapeur des lignes de banlieue est suspendu. Seule la desserte du centre-ville électrique est maintenue. Après la Grande guerre, il est enfin décidé d'électrifier la totalité du réseau. Les travaux engagés dès 1919, prennent fin en juillet 1920. Le réseau atteint alors une longueur de 16,5 km avec 22 arrêts facultatifs (exemple : Les Mielles, les Flamands, avenue Carnot...) et 13 arrêts obligatoires (exemple : place Henry-Gréville, octroi de Tourlaville, octroi d'Équeurdreville...). Un prolongement est mis en place entre Querqueville et Urville. En outre, malgré la baisse du trafic des années 1930 et des difficultés financières, les tramways poursuivent leur exploitation jusqu'à la déclaration de guerre. Toutefois à partir de 1940, Cherbourg souffre de fréquents bombardements et l'exploitation n'est plus qu'intermittente. Au lendemain du débarquement allié du 6 juin 1944, les tramways cessent tout service par suite de la destruction du dépôt et du matériel roulant.

Évolutions suite à la Seconde Guerre mondiale

Un réseau de bus de ville voit le jour après la Seconde Guerre mondiale pour remplacer le tramway. Gérée en délégation de service public par Keolis, la CTC prend le nom de Zéphir Bus en 1991. Le maillage couvre l'ensemble de l’agglomération cherbourgeoise. Depuis quelques années, un service de bus de nuit est également créé. Cherbourg-Octeville et son agglomération sont également desservies par le réseau de bus départementaux Manéo.

Autobus

En 1919, le maire de Cherbourg demande au préfet de la Manche une subvention de 800 anciens francs/km/an pour créer un réseau d'autobus autour de Cherbourg. Ainsi, deux grandes lignes sont mises en service :
- Cherbourg-Auderville, via Équeurdreville et Hainneville.
- Cherbourg-Flamanville, via Tonneville, Sainte-Croix-Hague, Branville-Hague, Beaumont-Hague, Biville, Vauville et Les Pieux.

Sources

  • Archives municipales de la ville de Cherbourg.

Articles connexes