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Saint Germain à la rouelle

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Saint Germain.

Saint Germain à la rouelle ou saint Germain le Scot ou d'Écosse ou de la mer, mort à Aumale (Seine-Maritime) le 2 mai 480, est un saint catholique, évangéliseur de la Hague.

Biographie

Fils d'un prince irlandais, il naît en Écosse [1] au Ve siècle. Il est baptisé par saint Germain d'Auxerre, qui lui donne son nom.

Devenu moine prêtre, Germain souhaite évangéliser le nord-ouest de la Gaule, et traverse la Manche.

La légende veut alors qu'il se trouve sur la côte anglaise [1], qu'il prie Dieu de lui fournir une embarcation, et qu'une roue de char lui apparaisse. La rouelle serait plus probablement une embarcation circulaire traditionnelle irlandaise ou coracle, que la tradition représente comme une roue de charrue. Il débarque à Diélette et terrasse le dragon à sept têtes du Trou Baligan au pied du cap de Flamanville en le capturant avec son étole, convertissant les habitants de la Hague et les soldats romains présents. Il se rend ensuite à Carteret où il subjugue de la même manière un autre dragon ; il a laissé son nom à la « fontaine Saint-Germain ». Il convertit alors nombre d'habitants encore païens et ramène à l'orthodoxie beaucoup d'ariens.

De là, il rejoint Montebourg, où il rend la vue à la fille du gouverneur [1]. Puis il gagne Bayeux (Calvados) pour de nouveaux exploits.

Il part ensuite pour Trèves et Cologne où il est sacré évêque missionnaire. Après un pèlerinage à Rome, il part pour le nord de l'Espagne convertir des ariens, avant de repartir pour le Pays de Galles. Il revient dans le Cotentin débarquant sur la côte de Morsalines et rend la vue à la fille d'un notable montebourgeois qu'il baptise Pétronille.

Gisant à Carteret.

Il prêche à Vieux-Rouen, heurtant par ses propos Hubiland, chef local de la vallée de la Bresle, qui le tue d'un coup de glaive en 480. Il est enterré à Saint-Germain-sur-Bresle (Somme) où son tombeau est un lieu de pèlerinage important jusqu'à ce que son corps soit transféré à Ribemont (Somme) vers 860 pour le soustraire aux raids vikings, puis en l'église Saint-Germain d'Amiens en 1659.

Patron de 31 communes normandes, on le représente traditionnellement avec un dragon ou un serpent. Il est célébré le 2 mai.

Lieux de culte

Bibliographie

  • Robert Asselin, Saint Germain de la roue et la pierre au serpent, 1913.
  • André Rostand, Saint Germain à la roue, patron de Flamanville et de Carteret, Revue de la Manche, n° 4, 1960
  • Charles Grosset, « Un missionnaire du Ve siècle, saint Germain de la mer   », Revue de la Manche, n° 39, 1968
  • Julien Deshayes, « Hagiographie et archéologie en Cotentin : l'exemple de saint Germain le Scot », Revue de l'Avranchin, t. 86, 2009, p. 498-506

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Claude Blanguernon, Gilles de Goubeville, gentilhomme du Cotentin 1522-1578, impr. Bellée, 1969.

Sources

  • René Genest, L'évêque régionnaire Germain dit le Scot (448-480), 1965
  • Charles Gosset, Un missionnaire du Ve siècle, saint Germain de la Mer (Revue du département de la Manche) cité par Roger-Jean Lebarbenchon dans La Hague, le Viking, le curé et la République, Société nationale académique de Cherbourg, 1998
  • Jacques Baudoin, Grand livre des saints - culte et iconographie en Occident, Éditions Créer, 2006

Articles connexes