« Saint-James » : différence entre les versions
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Version du 20 juillet 2020 à 17:34
Saint-James est une commune du département de la Manche.
{{Commune nouvelle
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Géographie
Saint-James est située dans le sud du département, à la frontière avec l'Ille-et-Vilaine.
La commune subit dans les années 1960-1970 un remembrement radical qui détruit le bocage, haies, talus, etc. pour laisser placer à de grandes étendues de terres labourables[1].
Histoire
Saint-James, petite ville située aux confins de la Normandie et de la Bretagne, possède un riche passé. De par la configuration de son terrain et sa situation sur un éperon rocheux elle a joué jadis un rôle important dans notre région.
Les premiers hommes s’y sont installés (pour preuve le polissoir de Saint-Benoît). Plus tard, les Gaulois y ont construit un pagus dans la vallée du Beuvron. Les Romains y ont aussi marqué leur passage (des monnaies ont été retrouvées dans les environs).
Cité normande
Mais l’histoire de notre cité est mieux connue à partir du 10e siècle. Pour verrouiller de façon efficace la frontière avec la Bretagne, les premiers ducs normands ont construit la Haye de Terre, énorme talus haut de 4 mètres, de 9 mètres de large à la base avec un fossé rempli d’eau de chaque côté. Cette levée de terre mesurait 1 300 mètres de long et joignait la vallée du Beuvron à celle de la Guerge.
Mais c’est à partir du 11e siècle que notre cité va prendre son essor. Vers 1027 les ducs Robert le Magnifique (père de Guillaume le Conquérant) et Robert III (son oncle) élevèrent le Prieuré et son église dédicacée à Saint Jacques le Majeur et donnée à l’abbaye royale de Fleury-sur-Loire.
Quarante ans plus tard, Guillaume le Conquérant bâtit le château (à l’emplacement de la place du calvaire actuel) et édifia les remparts, dont il ne reste aujourd'hui que la Tour de la Redoute. Pour renforcer la défense, il fit noyer la vallée du Beuvron pour former trois étangs très profonds, séparés par des digues. Deux lignes de fortifications protégeaient Saint-James du côté de Pontorson à l’ouest. La ville était donc à l’abri des invasions.
Cité drapière
Peu à peu, la population de Saint-James va croître et le Moyen Âge va voir la pleine expansion de notre cité. Un commerce très fleurissant va faire notre renommée. Le bourg va devenir un bourg drapier. Une cinquantaine de drapiers va fabriquer jusqu’à 5 000 draps par an. L’artisanat parallèle va se développer : la pelleterie, la tannerie, etc. Les moulins à blé, à tan, à foulon vont tourner à plein rendement. Quatre foires annuelles voient le jour (il ne subsiste que la Saint-Mathieu ou Saint-Macé, qui a lieu le dernier lundi du mois de septembre).
Malheureusement, la peste en 1362-1364 va ralentir l’activité.
Au 15e siècle, la cité - qui s’appelait jusqu’alors Saint-Jacques-du-Beuvron - va devenir Saint-James suite à l’occupation anglaise (1378-1419). Au 16e siècle, les guerres de religions affaiblissent la place forte (démantèlement du château en 1590).
La Révolution
Pendant la Révolution de 1789, la ville devient le siège de combat entre les Bleus et les Chouans bien implantés dans notre région. Deux batailles ont marqué les annales : celle du 12 septembre 1795 et celle du 4 décembre 1795.
Saint-James s’appelle alors Beuvron-les-Monts.
XIXe siècle
En 1801, Saint-James absorbe Saint-Benoît-de-Beuvron.
Vers 1850, une industrie lainière va se développer et remplacer la fabrication des draps du Moyen Âge. Les filatures vont s’implanter aux Bas des Rivières et les Tricots Saint-James prennent le relais de cette tradition. Aujourd’hui, l’usine est en plein développement sur la zone industrielle employant plus de 300 personnes qui travaillent sur des machines à la pointe du progrès. Les Tricots Saint-James contribuent à la renommée mondiale de la ville.
A la fin du XIXe siècle voit le jour à Saint-James : une usine de lanternes vénitiennes va se développer et employer 300 ouvrières travaillant pour la plupart à domicile. Le renom de cette industrie va atteindre Paris et la fabrique se verra récompenser par l’attribution d’une médaille d’or à l’exposition universelle de 1889. Les lanternes seront expédiées hors de nos frontières, jusqu’au Japon. L’arrivée de l’électricité sera la cause de la fermeture de l’usine en 1936.
XXe siècle
De 1901 à 1936, un tramway relie Saint-James à Avranches.
En août 1944, les Américains installent un terrain d'aviation provisoire sur la commune. La stèle de la Voie de la deuxième DB rappelle que, du 5 au 9 août, la 2e DB du général Leclerc stationne à Saint-James.
À proximité de la cité sur la commune de Montjoie-Saint-Martin, le cimetière américain rappelle le souvenir de 4 410 soldats morts au cours de la libération de notre pays.
Aujourd'hui
Lieu de passage depuis l’Antiquité, voie romaine au début du premier millénaire, chemin de Paradis pour les pèlerins du Mont Saint-Michel et aujourd’hui traversée par l’autoroute des estuaires (A84), Saint-James et son canton ont toujours attiré de nombreux visiteurs.
Le 1er janvier 2017, Saint-James fusionne avec Argouges, Carnet, La Croix-Avranchin, Montanel, Vergoncey et Villiers-le-Pré.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[2]. En 2021, la commune comptait 4 890 habitants.
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Canton |
---|---|---|---|---|---|---|
Saint-James (commune déléguée) | 50487 | CA Mont-Saint-Michel-Normandie | 17,96 | 2 756 (2021) | 153 | Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Argouges | 50018 | CA Mont-Saint-Michel-Normandie | 16,41 | 499 (2021) | 30 | Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Carnet | 50100 | CA Mont-Saint-Michel-Normandie | 10,18 | 492 (2021) | 48 | Saint-Hilaire-du-Harcouët |
La Croix-Avranchin | 50154 | CA Mont-Saint-Michel-Normandie | 10,79 | 435 (2021) | 40 | Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Montanel | 50337 | CA Mont-Saint-Michel-Normandie | 15,40 | 336 (2021) | 22 | Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Vergoncey | 50627 | CA Mont-Saint-Michel-Normandie | 7,73 | 187 (2021) | 24 | Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Villiers-le-Pré | 50640 | CA Mont-Saint-Michel-Normandie | 7,94 | 185 (2021) | 23 | Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Avranches.
- Sergenterie : Saint-James.
Les maires
--- Pour les anciens maires des communes historiques, voir les sections « Administration » de : Argouges, Carnet, La Croix-Avranchin, Montanel, Vergoncey et Villiers-le-Pré.
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | 9 h - 12 h | 14 h - 17 h 30 |
| ||
Mardi | 9 h - 12 h | 14 h - 17 h 30 | |||
Mercredi | 9 h - 12 h | 14 h - 17 h 30 | |||
Jeudi | 9 h - 12 h | 14 h - 17 h 30 | |||
Vendredi | 9 h - 12 h | 14 h - 18 h | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Sud.
- Doyenné : Avranchin.
- Paroisse : Saint-Jacques.
Lieux et monuments
- Patrimoine religieux
- Église Saint-Jacques
- Prieuré Saint-Jacques
- Hameau Saint-Benoît-de-Beuvron et l'église Saint-Benoit.
- Cimetière
- Croix Chaîte
- Patrimoine militaire
- Stèle de Guillaume le Conquérant
- La Haye de Terre
- Tour de la Redoute
- Pont au prieur
- Ancien terrain d’aviation
- Monument aux morts
- Patrimoine civil
- Château de La Paluelle et son parc (privé)
- Hôpital Saint-Maur
- Hôtel de ville de Saint-James : ancienne demeure d' Hippolyte Morel, ancien maire, député et président du Conseil général pendant 34 ans. Il sera l'objet de réhabilitation en 2019.[6]
- Pierre Saint-Benoit
- Hôtel du Pot d'Étain
- Haut du Diaou
- Ruelle Cardin
- Ruelle du Val Bougis
- Rue pendante
- Maison de pays : construite entre 1987 et 1988, et restaurée en 2007, elle abrite les services sociaux du canton.
- Place de l'église
Personnalités liées à la commune
Naissances
- Jean Guiton (1392-1460), chevalier
- Sylvestre de la Cervelle (†1386), évêque de Coutances
- Pierre de La Palluelle (16e s.), gentilhomme
- Pierre Loysel (1751-1813), homme politique
- Pierre Belloize (1755-1793), militaire
- Pierre Louis Pinel (1761-1838), homme politique
- Jean-Jacques Desroches (1797-1862), ecclésiastique et historien
- Auguste Besnard (1817-1890), botaniste
- Victor Ménard (1836-1901), ecclésiastique et historien
- Auguste Louiche (1842- ), juge
- Louis Chauvois (1881-1972), scientifique
- René Lecerf (1900-1945), déporté
- Antoine Peyry (1900-1945), résistant, dénoncé et déporté en 1942 à Dachau où il meurt du typhus. Une rue de Saint-James porte son nom.
- Louis Roussel (1901- ), déporté
- Georges Legourd (1927- ), résistant
Décès
- Hippolyte Morel (1815-1888), maire, conseiller général
- Marcelle Lecerf-Baudron (1912-1982), résistante
- Maxime de Coniac (1913-2003), conseiller général
- Anne-Marie Delcambre (1943-2016), islamologue
Autres
- Paul de Carbonnel de Canisy (1814-1899), ancien maire de la commune
- Eugène Lemoine (1845-1895), industriel
- Hippolyte Morel (1846-1922), homme politique
Économie
- Entreprises
- Baron Distribution : gère le magasin Super U
- Cabaret Fantasy (2013 à 2018) dans l'ancien magasin Lidl
- Espace motoculture Bellamy
- Le Jardin Saint-Jamais : légumes
- Leblois Saint-James : rénovation des sols
- Transports Octave (1990-2007) : transport routier
- Transports Belloir : transport routier
- Transports Guérin : transport routier
- Tricots Saint-James
Éducation
- Collège Le Clos-Tardif
- Collège de l'Immaculée-Conception (privé)
- Groupe scolaire Michel-Thoury (publique, primaire)
- École de Vergoncey (RPI Vergoncey/La Croix-Avranchin)
- École de La Croix-Avranchin (RPI Vergoncey/La Croix-Avranchin)
Animations
Associations
- Club de l'amitié
- Saint-James Événements
Sports
- Badminton : Association omnisports cantonale
- Basket-ball : Association omnisports cantonale
- Boxe
- Cyclisme : Vélo club saint-jamais
- Cyclotourisme : Cyclotouriste Saint-James
- Équitation
- Football : Patriote Saint-Jamaise, club omnisports fondé en 1909, à l'origine destiné à la préparation militaire (sections athlétisme, football, tir, préparation militaire et surtout gymnastique). Il ne subsiste aujourd'hui que la section football.
- Judo : Judo club de Saint-James
- Marche nordique : Nordik Saint-James
- Randonnée : Saint-James Randonnée
- Tennis
- Tennis de table : TT Saint-James
Bibliographie
- Livres
- Victor Ménard, Histoire de la ville et du château de Saint-James de Beuvron , imprim. de A. Perrin, Avranches, 1891(lire en ligne)
- Victor Ménard, Histoire religieuse, civile et militaire de Saint-James de Beuvron, depuis sa fondation jusqu'à nos jours, d'après les documents d'archives, avec le plan de la ville et du château au moyen âge, Impr. de A. Perrin, Avranches, 1897 (lire en ligne)
- Articles
- Auguste Besnard, « La Haye-de-Terre et la forteresse de Saint-James », Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, éd. Tostain, Avranches, 1884 (lire en ligne)
- Joseph de Robillard de Beaurepaire, « L'église de Saint-James de Beuvron », « Le château de la Paluelle », La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc ....Manche, partie 2, éd. Lemasle & Cie, Le Havre, 1899, p.192- 199 (lire en ligne)
- François de Beaurepaire, « Un bourg drapier de Basse-Normandie au Moyen Âge : Saint-James », Revue du département de la Manche, n° 25-26, 1965
- Yves Nédélec, Récolement provisoire des deux minutiers de Saint-James, Archives départementales de la Manche, 1970
- Jacques Fauchon, « Un meurtre à Saint-James en 1624 », Revue de l'Avranchin, t. 74, n° 370, mars 1997
Notes et références
- ↑ Un ancien bocage délibérément ouvert par les remembrements au sud de Ducey (lire en ligne)
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ René Gautier et 54 correspondants , 601 communes et lieux de vie de la Manche , éd. Eurocibles, 2014, p. 548
- ↑ « Saint-James. La mairie et le cimetière au programme de l'année », Ouest-France, 21 janvier 2019.