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Le '''port de Granville''' est un port de la [[Manche]], situé à [[Granville]].
Le '''port de Granville''' est un port de la [[Manche]], situé à [[Granville]].


Il est constitué d'un avant-port (port d'échouage) et d'un bassin à flot.
Il est constitué d'un avant-port (port d'échouage), d'un bassin à flot et un [[Port de plaisance de Granville|port de plaisance]].


Il peut accueillir les bateaux jusqu'à {{unité|18|m}} de large, {{unité|125|m}} de long et {{unité|6000|tonnes}} de jauge.
Il peut accueillir les bateaux jusqu'à {{unité|18|m}} de large, {{unité|125|m}} de long et {{unité|6000|tonnes}} de jauge.


Son marnage est l'un des plus forts du monde avec {{unité|11.60|m}} lors des marées de coefficient 100.
Son marnage est l'un des plus forts du monde avec {{unité|11.60|m}} lors des marées de coefficient 100.


== Histoire ==
== Histoire ==


[[Fichier:Granville, Nicolas Tassin, 1631.jpg|thumb|right|300px|Gravure du port par Nicolas Tassin, 1631.]]
====Du XVI{{e}} au XVIII{{e}} siècle====
[[Fichier:Granville-gomboust1.jpeg|vignette|Plan de Gomboust (1630).]]
Une première jetée en pierres sèches est construite dans le havre de Granville sous le règne de [[François Ier et la Manche|François I{{exp|er}}]]. Située approximativement face au 7 rue du Port, elle mesurait {{unité|148|mètres}} de long <ref name=panneau>Panneau d'information « Port départemental de Granville », Conseil général de la Manche.</ref>. En [[1564]], les travaux de la jetée sont terminés <ref name=BNmarins>''Basse-Normandie, pays de marins'', Région Basse-Normandie, octobre 2001, p. 100. </ref>.  
Une première jetée en pierres sèches est construite dans le havre de Granville sous le règne de François I{{exp|er}}. Située approximativement face au 7 rue du Port, elle mesurait {{unité|148|mètres}} de long <ref name=panneau>Panneau d'information « Port départemental de Granville », Conseil général de la Manche.</ref>. En [[1564]], les travaux de la jetée sont terminés <ref name=BNmarins>''Basse-Normandie, pays de marins'', Région Basse-Normandie, octobre 2001, p. 100. </ref>.  


L'activité portuaire se développe au XVI{{e}} et XVII{{e}} siècle, Granville devenant un [[Pêche morutière à Granville|grand port morutier]], le premier de France à l'époque de Louis XIV <ref name=Manche1>« Le port de Granville », ''Manche'', Les Éditions nouvelles, 1971, pp. 97-98. </ref>, et un port de pêche aux [[Huître|huîtres]]<ref name=panneau/>.
L'activité portuaire se développe au XVI{{e}} et XVII{{e}} siècle, Granville devenant un [[Pêche morutière à Granville|grand port morutier]], le premier de France à l'époque de Louis XIV <ref name=Manche1>« Le port de Granville », ''Manche'', Les Éditions nouvelles, 1971, pp. 97-98. </ref>, et un port de pêche aux [[Huître|huîtres]] <ref name=panneau/>.


Vauban visite le port en [[1681]] et [[1686]] <ref name=BNmarins/>. Il conseille la construction d'un môle détaché<ref name=BNmarins/>. En [[1750]], le Conseil du Roi décide d'édifier sur les rochers des Moulières ce môle en forme de V<ref name=panneau/>. La construction est achevée en [[1773]] <ref name=BNmarins/> ou en [[1778]]<ref name=panneau/>. Une centaine de bateaux partent pour Terre-Neuve en [[1750]] et {{unité|2500|marins}} prennent part à la pêche à la morue sous l'Empire.
[[Vauban et la Manche|Vauban]] visite le port en [[1681]] et [[1686]] <ref name=BNmarins/>. Il conseille la construction d'un môle détaché <ref name=BNmarins/>. En [[1750]], le Conseil du Roi décide d'édifier sur les rochers des Moulières ce môle en forme de V <ref name=panneau/>. La construction est achevée en [[1773]] <ref name=BNmarins/> ou en [[1778]] <ref name=panneau/>.  


Entre le 16{{e}}  siècle et la chute de Napoléon, Granville pratique régulièrement  la  guerre  de  course. Granville devient alors le  troisième port [[Corsaires de la Manche|corsaire]] métropolitain français  sous  Louis  XVI  par  le  nombre  d’armements  et par  la valeur  des  prises  rapportées <ref>[[Michel Aumont (1954)|Michel Aumont]],'' Destins et aventures corsaires. En mer ! Sus à l'ennemi!'', éd. Orep, 2012, p. 113.</ref>
Une centaine de bateaux partent pour Terre-Neuve en [[1750]] et {{unité|2500|marins}} prennent part à la pêche à la morue sous l'Empire.
[[Fichier:Le retour des corsaires en 1806 - Maurice ORANGE.jpg|vignette|Le retour des corsaires en 1806<br>Tableau de [[Maurice Orange]]]]


Le môle est relié à la terre de [[1823]] à [[1840]] <ref name=BNmarins/> par la grande jetée de {{unité|500|mètres}}, le liant au Roc, puis l'aménagement des quais et du terre-plein<ref name=panneau/>.
Entre le XVI{{e}} siècle et la chute de Napoléon, Granville pratique régulièrement la guerre de course. Granville devient alors le troisième port [[Corsaires de la Manche|corsaire]] métropolitain français sous Louis XVI par le nombre d’armements  et par la valeur des prises rapportées <ref>[[Michel Aumont]],'' Destins et aventures corsaires. En mer ! Sus à l'ennemi !'', éd. Orep, 2012, p. 113.</ref>.
<gallery mode="packed" heights="240" >
Granville, Nicolas Tassin, 1631.jpg|Gravure du port par Nicolas Tassin (1631).
Granville-gomboust1.jpeg|Plan de Gomboust (1630).
Plans des ports de France (1777) - Granville.jpg|Granville en 1777.
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La jetée sud est construite en [[1856]]<ref name=panneau/>. Le premier bassin à flot avec écluse de trois hectares débouchant dans l'avant-port est aménagé de [[1846]] à [[1856]] <ref>[[Charles Julliot de La Morandière|Charles de La Morandière]], « Le port de Granville, des origines à nos jours », ''Études normandes'', n° 50, 1955, p. 245-264. </ref><ref name=BNmarins/>. L'occupation par les morutiers l'hiver du premier bassin pousse la Chambre de commerce à demander la construction d'un deuxième bassin à flot dès [[1857]]<ref name=panneau/>. Enfermant l'anse de Héquet, il est réalisé entre [[1868]] et [[1870]] <ref name=BNmarins/> et achévé en [[1873]]<ref name=panneau/>.
====Au XIX{{e}} siècle====
[[Fichier:Granville carte-etat-major.jpg|thumb|Carte d'état-major du port de Granville]]
[[Fichier:Granville carte-etat-major.jpg|thumb|Carte d'état-major du port de Granville]]
Le port voit naître, en [[1885]], la [[Compagnie générale transatlantique]] (CGT) <ref name=Manche1/>. En [[1887]], une [[Forme de radoub du port de Granville|cale de radoub]] est terminée <ref name=BNmarins/>. La pêche aux huîtres bat son plein à la fin de ce siècle avec {{unité|165|bateaux}} et un milliers de marins occupés<ref name=panneau/>.
 
Le môle est relié à la terre de [[1823]] à [[1840]] <ref name=BNmarins/> par la [[Jetée ouest de Granville|grande jetée]] de {{unité|500|mètres}}, le liant au Roc, puis l'aménagement des quais et du terre-plein <ref name=panneau/>.
 
La jetée sud est construite en [[1856]] <ref name=panneau/>. Le premier bassin à flot avec écluse de trois hectares débouchant dans l'avant-port est aménagé de [[1846]] à [[1856]] <ref>[[Charles Julliot de La Morandière|Charles de La Morandière]], « Le port de Granville, des origines à nos jours », ''Études normandes'', n° 50, 1955, p. 245-264. </ref><ref name=BNmarins/>. Il est livré au commerce le [[10 décembre]] 1856, en offrant {{unité|700|m}} de quais et la place pour 70 navires <ref>''Annuaire du département de la Manche'', 1859, p. 378. </ref>. L'occupation par les morutiers l'hiver du premier bassin pousse la Chambre de commerce à demander la construction d'un deuxième bassin à flot dès [[1857]] <ref name=panneau/>. Enfermant l'anse de Héquet, il est réalisé entre [[1868]] et [[1870]]  <ref name=BNmarins/> et achevé en [[1873]] <ref name=panneau/>.
 
Le port voit naître, en [[1885]], la [[Compagnie générale transatlantique]] (CGT) <ref name=Manche1/>.  
 
En [[1887]], une [[Forme de radoub du port de Granville|cale de radoub]] est terminée <ref name=BNmarins/>.  
 
La pêche aux [[Huîtres|huîtres]] à l'aide des [[Bisquine|bisquines]]  bat son plein à la fin de ce siècle avec {{unité|165|bateaux}} et un milliers de marins occupés <ref name=panneau/>.
 
====Au XX{{e}} siècle====
 
[[Fichier:Portgranvillelito.jpg|thumb|right||Lithographie.]]
[[Fichier:Portgranvillelito.jpg|thumb|right||Lithographie.]]
[[Fichier:Granville-port-1905.jpg|thumb|En 1905]]
[[Fichier:Granville-port-1905.jpg|thumb|En 1905]]
La grande pêche s'essouffle et les bancs d'huîtres sauvages s'épuisent <ref name=panneau/>. Face à l'évolution des activités portuaires et à l'augmentation des tonnages des cargos après la [[Première Guerre mondiale]], les deux bassins à flot sont réunis en un seul, entre [[1922]] et [[1924]], par la destruction du quai les séparant <ref name=BNmarins/> laissant un bassin de {{unité|4.80|hectares}} qui favorise l'essor du port de commerce <ref name=panneau/>. Les [[Travaux au port de Granville (1923-1924)|travaux]] sont réalisés en grande partie par les cosaques russes rescapés de l'armée Wrengel, remplacés en mai [[1924]] par des ouvriers italiens, puis polonais <ref name=BNmarins/>. Le port se spécialise dans le caseyage, le dragage et le chalutage <ref name=panneau/>.
La grande pêche s'essouffle et les bancs d'huîtres sauvages s'épuisent <ref name=panneau/>. Face à l'évolution des activités portuaires et à l'augmentation des tonnages des cargos après la [[Première Guerre mondiale]], les deux bassins à flot sont réunis en un seul, entre [[1922]] et [[1924]], par la destruction du quai les séparant <ref name=BNmarins/> laissant un bassin de {{unité|4.80|hectares}} qui favorise l'essor du port de commerce <ref name=panneau/>. Les [[Travaux au port de Granville (1923-1924)|travaux]] sont réalisés en grande partie par les cosaques russes rescapés de l'armée Wrengel, remplacés en mai [[1924]] par des ouvriers italiens, puis polonais <ref name=BNmarins/>. Le port se spécialise dans le caseyage, le dragage et le chalutage <ref name=panneau/>.


En [[1925]], un vaste terre-plein est créé le long de la jetée sud.
En [[1925]], un vaste terre-plein est créé le long de la jetée sud.


Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], le port est abondamment utilisé par l'armée d'occupation allemande pour le trafic avec les [[Îles Anglo-Normandes]] <ref name=Eude1>Michel Eude, « Le port de Granville », ''Annales de Normandie'', 6{{e}} année, n° 1, janvier 1956, p. 100. </ref>. À l'approche de l'armée américaine, les Allemands commencent à détruire les installations portuaires dans la nuit du [[28 juillet|28]] au [[29 juillet]] <ref name=didac1>Rapport de l'Engineer Normandy base, ''Le Didac'doc'', n° 44, décembre 2013, p. 19-20. </ref>. Les portes de l’écluse sont démolies, le sas est rendu inutilisable, sept grues gisent dans le bassin, trois brèches sont ouvertes dans la jetée ouest et deux dans la jetée sud, la forme de radoub n'a plus de portes et un bateau est coulé à l’intérieur, les quais sont devenus inaccessibles par des épaves coulées à proximité <ref name=didac1/>. Au départ des troupes allemandes, dans la nuit du [[30 juillet|30]] au [[31 juillet]] [[1944]], le port est inutilisable <ref name=Eude1/>. Les Américains effectuent des réparations de fortune pour lui redonner une activité <ref name=Eude1/>. Trois ans de travaux, jusqu'en [[1949]], sont nécessaires pour remettre le port en état et le moderniser, et notamment boucher les brèches ouvertes dans la grande jetée et remplacer l'ancienne écluse entre l'avant-port et le bassin à flot <ref name=Eude1/>.
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], le port est abondamment utilisé par l'armée d'occupation allemande pour le trafic avec les [[Îles Anglo-Normandes]] <ref name=Eude1>Michel Eude, « Le port de Granville », ''Annales de Normandie'', 6{{e}} année, n° 1, janvier 1956, p. 100. </ref>. À l'approche de l'armée américaine, les Allemands commencent à détruire les installations portuaires dans la nuit du [[28 juillet|28]] au [[29 juillet]] <ref name=didac1>Rapport de l'Engineer Normandy base, ''Le Didac'doc'', n° 44, décembre 2013, p. 19-20. </ref>. Les portes de l’écluse sont démolies, le sas est rendu inutilisable, sept grues gisent dans le bassin, trois brèches sont ouvertes dans la jetée ouest et deux dans la jetée sud, la forme de radoub n'a plus de portes et un bateau est coulé à l’intérieur, les quais sont devenus inaccessibles par des épaves coulées à proximité <ref name=didac1/>. Au départ des troupes allemandes, dans la nuit du [[30 juillet|30]] au [[31 juillet]] [[1944]], le port est inutilisable <ref name=Eude1/>. Les Américains effectuent des réparations de fortune pour lui redonner une activité <ref name=Eude1/>. Trois ans de travaux, jusqu'en [[1949]], sont nécessaires pour remettre le port en état et le moderniser, et notamment boucher les brèches ouvertes dans la grande jetée et remplacer l'ancienne écluse entre l'avant-port et le bassin à flot <ref name=Eude1/>.


Un [[Port de plaisance de Granville|port de plaisance]] de {{unité|7|hectares}} et {{unité|850|places}} est construit en [[1975]] dans l'[[anse de Hérel]] <ref name=panneau/>.
Un [[Port de plaisance de Granville|port de plaisance]] de {{unité|7|hectares}} et {{unité|850|places}} est construit en [[1975]] dans l'[[anse de Hérel]] <ref name=panneau/>.


Datant de [[1950]]<ref>« Port de Granville : les portes de l'écluse bientôt changées », ''francebleu.fr'', site internet, 8 novembre 2017[https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/port-de-granville-les-portes-de-l-ecluse-bientot-changees-1510128779 ''(lire en ligne)''].</ref>, les portes de l'écluse du bassin à flot sont remplacées en [[2018]].
====Au XIX{{e}} siècle====
 
Datant de [[1950]] <ref>« Port de Granville : les portes de l'écluse bientôt changées », ''francebleu.fr'', site internet, 8 novembre 2017[https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/port-de-granville-les-portes-de-l-ecluse-bientot-changees-1510128779 ''(lire en ligne)''].</ref>, les portes du bassin à flot sont remplacées en [[2018]].
 
Le [[1er janvier|{{1er}} janvier]] [[2021]], l'ensemble de ses activités passent sous la coupe du [[Conseil départemental de la Manche]], après avoir été longtemps gérées par la [[Chambre de commerce et d'industrie Centre et Sud Manche]] <ref>Yann Halopeau, « Le département repêche ports et aérodrome », ''Ouest-France'', site internet, 28 septembre 2020. </ref>.
 
En [[2020]], {{unité|650|mètres}} de pontons flottants sont installés le long des quais du bassin à flot, pour faciliter l'accès aux navires <ref>« Port de Granville : les travaux avancent », ''Ouest-France'', site nternet, 8 juillet 2020.</ref>.
 
Une extension prévue depuis plusieurs années est abandonnée en [[2023]] pour se transformer en une « modernisation » qui reste floue <ref>« Port de Granville : l'extension abandonnée », ''La Presse de la Manche'', 6 septembre 2023. </ref>.


== Infrastructures ==
== Infrastructures ==
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* La [[tourelle du Loup]]
* La [[tourelle du Loup]]
* L'avant-port : {{unité|13|hectares}}, passe d'entrée de {{unité|125|m}}, asséché à basse mer
* L'avant-port : {{unité|13|hectares}}, passe d'entrée de {{unité|125|m}}, asséché à basse mer
:* La grande jetée avec l'ancien abri du canot de sauvetage et le [[Cabane Vauban|corps de garde]] (et ses latrines)
:* La [[Jetée ouest de Granville|grande jetée]] avec l'ancien [[Station de sauvetage de Granville|abri du canot de sauvetage]] et le [[Cabane Vauban|corps de garde]] (et ses latrines)
:* La [[Forme de radoub du port de Granville|forme de radoub]]
:* La [[Forme de radoub du port de Granville|forme de radoub]]
:* Le [[Quai du Pan-Coupé (Granville)|quai du Pan-Coupé]]
:* Le [[Quai du Pan-Coupé (Granville)|quai du Pan-Coupé]]
:* Le quai sud-ouest : {{unité|76|m}}, activité passagers (gare maritime)
:* Le quai sud-ouest : {{unité|76|m}}, activité passagers (gare maritime)
* Le bassin à flot : {{unité|4.80|hectares}}, porte d'entrée de {{unité|20|m}} (accès de {{unité|1|heure 30}} avant la pleine mer à {{unité|1|heure 30}} après)
* Le bassin à flot : {{unité|4.80|hectares}}, porte d'entrée de {{unité|20|m}} (accès de {{unité|1|heure 30}} avant la pleine mer à {{unité|1|heure 30}} après)
:* Le [[Quai Sud (Granville)|Quai sud]] : {{unité|250|m}}, fret
:* Le [[Quai Sud (Granville)|quai sud]] : {{unité|250|m}}, fret
:* Le [[Quai d'Orléans (Granville)|Quai d'Orléans]] (ou quai est) : {{unité|94|m}}, gréements anciens
:* Le [[Quai d'Orléans (Granville)|quai d'Orléans]] (ou quai est) : {{unité|94|m}}, gréements anciens
:* Le [[Quai Ouest (Granville)|Quai ouest]] : {{unité|165|m}}, activité pêche (criée)
:* Le [[Quai Ouest (Granville)|quai ouest]] : {{unité|165|m}}, activité pêche (criée)
:* Le [[Quai Pléville (Granville)|Quai Pléville]] : {{unité|240|m}}, stockage de matériel de pêche
:* Le [[Quai Pléville (Granville)|quai Pléville]] : {{unité|240|m}}, stockage de matériel de pêche
:* La porte d'ebbe <ref>Ebbe ou èbe : nom féminin, ''marée descendante'' en dialecte normand.</ref>, large de 20 m, ferme le bassin à marée haute
:* La porte d'ebbe <ref>Ebbe ou èbe : nom féminin, ''marée descendante'' en dialecte normand.</ref>, large de 20 m, ferme le bassin à marée haute
* Le [[port de Hérel]]
* Le [[port de Hérel]]
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== Activités ==
== Activités ==


* [[Port de commerce de Granville|port de commerce]], géré par la [[Chambre de commerce et d'industrie Centre et Sud Manche]] <br/>
* [[Port de commerce de Granville|port de commerce]]
* [[port de pêche de Granville|port de pêche]] <br/>
* [[port de pêche de Granville|port de pêche]]
* [[Port de plaisance de Granville|port de plaisance]] <br/>
* [[Port de plaisance de Granville|port de plaisance]]
** dont le [[port de Hérel]] qui accueille {{unité|5000|bateaux}} en escale par an.
** dont le [[port de Hérel]] qui accueille {{nombre|5000}} bateaux en escale par an.
** port de voyageurs, vers les îles [[Chausey]] et les [[îles Anglo-Normandes]]
** port de voyageurs, vers les îles [[Chausey]] et les [[îles Anglo-Normandes]]


Le port de pêche compte environ {{unité|80|bateaux}} et {{unité|250|marins}}. Premier port français de coquillages (bulots, paire, amande, Saint-Jacques), il s'y poursuit une activité de caseyage pour crustacés et bulots, de dragage de coquillages, de chalutage de fond et pélagique (poissons, céphalopodes, olivettes...)<ref name=panneau/>.
Le port de pêche compte environ 80 et 250 marins. Premier port français de coquillages (bulots, paire, amande, saint-jacques), il s'y poursuit une activité de caseyage pour crustacés et bulots, de dragage de coquillages, de chalutage de fond et pélagique (poissons, céphalopodes, olivettes...)<ref name=panneau/>.


Le port de commerce, initialement basé sur l'importation (bois, engrais, pétrole), s'est consolidé sur l'exportation de {{unité|150000|tonnes}} de matériaux annuels (graviers, ferrailles, sable) vers le [[Le Royaume-Uni et la Manche|Royaume-Uni]] et l'Espagne<ref name=panneau/>.
Le port de commerce, initialement basé sur l'importation (bois, engrais, pétrole), s'est consolidé sur l'exportation de {{unité|150000|tonnes}} de matériaux annuels (graviers, ferrailles, sable) vers le [[Le Royaume-Uni et la Manche|Royaume-Uni]] et l'Espagne <ref name=panneau/>.
* Chantiers navals:
* Chantiers navals :
** Chantier naval Duboscq, spécialisé dans la rénovation des bateaux, notamment des vieux gréments
** Chantier naval Duboscq, spécialisé dans la rénovation des bateaux, notamment des vieux gréments
** Chantier naval Antoine Hurel
** Chantier naval Antoine Hurel


[[File:201907 port de Granville panoramique.jpg|thumb|center|upright=2.4|Avant-port de Granville vu de la grande jetée. Panoramique à 180°.]]
[[Fichier:201907 port de Granville panoramique.jpg|thumb|center|upright=2.4|Avant-port de Granville vu de la grande jetée. Panoramique à 180°.]]


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==


* [[Paul de Gibon]], « Le port de Granville depuis ses origines », ''Annuaire de l'association normande'', 1910
* [[Paul de Gibon]], « Le port de Granville depuis ses origines », ''Annuaire de l'association normande'', 1910.
* [[Charles Julliot de La Morandière|Charles de La Morandière]], « Le port de Granville, des origines à nos jours », ''Études normandes'', n° 50, 1955, p. 245-264.[https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_1955_num_15_50_3187 ''(lire en ligne)'']
* [[Charles Julliot de La Morandière|Charles de La Morandière]], « Le port de Granville, des origines à nos jours », ''Études normandes'', n° 50, 1955, p. 245-264 [https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_1955_num_15_50_3187 ''(lire en ligne)''].
* Joachim Darsel, « Le port de Granville au XVIII{{e}} siècle », ''[[Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville]]'', t. XLIV, n° 250, mars 1967, n° 253, , décembre 1967
* Joachim Darsel, « Le port de Granville au XVIII{{e}} siècle », ''[[Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville]]'', t. XLIV, n° 250, mars 1967, n° 253, décembre 1967.
* « Le port de Granville en 1734 », ''Revue de l'Avranchin'', n° 254, mars 1968, p. 16-20
* « Le port de Granville en 1734 », ''Revue de l'Avranchin'', n° 254, mars 1968, p. 16-20.
* Mayeux-Droual, « Le port de Granville (1483-1815) », ''[[Revue du département de la Manche]]'', n° 45, janvier 1970, p. 2-80
* Mayeux-Droual, « Le port de Granville (1483-1815) », ''[[Revue du département de la Manche]]'', n° 45, janvier 1970, p. 2-80.
* Rémy Villand, ''L'Activité du port de Granville en 1619'', 83 p., 1984
* Rémy Villand, ''L'Activité du port de Granville en 1619'', [[Société d'archéologie et d'histoire de la Manche]], 1984.
* [[Jacques Marion]], « Granville : un demi-millénaire pour construire un port », ''Études Normandes'', 53e année, n°3, 2004, pp. 4-18. [https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_2004_num_53_3_1551 ''(lire en ligne)'']
* [[Jacques Marion]], « Granville : un demi-millénaire pour construire un port », ''Études Normandes'', 53{{e}} année, n° 3, 2004, p. 4-18 [https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_2004_num_53_3_1551 ''(lire en ligne)''].
* Guy de Saint Denis, « La station navale de Granville sous la deuxième République », ''[[Revue de la Manche]]'', n° 183, 2004.
* Christian Pfister-Langanay, « Le trafic portuaire de Granville en 1787 », ''Revue de la Manche'', n° 253, 2021.
* [[Michel Aumont]], « Quand le port normand de Granville courait sus à l’ennemi », ''Revue nationale de l’Amopa'', juill.-août-sept. 2017, n°217, p.11-13
* Michel Aumont, « Granville. La trajectoire singulière d’une ville portuaire maritime normande », Académie de marine. Communications et mémoires, Année académique 2016-2017, n°2 (janvier-mars 2017), p. 31-47.
* Michel Aumont, « La guerre de course à Granville et son effet sur l'économie locale (1688-1815) », ''Revue d'histoire maritime'', n° 17, 2014, p. 139-160.
* Michel Aumont, « Le droit de la course et son application à Granville aux XVII{{e}} et XVIII{{e}} siècles » dans les Actes du colloque international ''Ports, navires, navigations'' qui s’est tenu à Granville du 12 au 14 juin 2013.
* Michel Aumont, « Le port de Granville et la guerre de course entre 1688 et 1815 », ''Revue d'histoire maritime'', n° 16, 2013, p. 225-234.
* Michel Aumont, « Les armateurs granvillais et la guerre de course : d’une activité de compensation à la tentation du risque», ''Annales de Normandie'', n° 2, juillet-décembre 2011, p. 81-99.


{{Notes et références}}
{{Notes et références}}


== Lien interne ==
== Liens internes ==
* [[:Catégorie:Port de Granville (image)|Galerie d'images]]
* [[:Catégorie:Port de Granville (image)|Galerie d'images]]
* [[La Granvillaise (bateau)|La Granvillaise, bisquine]]
* [[Marité|Le Marité]]
* [[Granville (bateau)]]
* [[Aimable Grenot]]


== Lien externe ==
== Liens externes ==
* [https://www.manche.fr/transports/activites-portuaires-granville.aspx Les activités portuaires de Granville]
* [https://ports-manche.com/escales/-5fca451c39613180c9000345 Port de pêche de Granville] sur le site ''Les ports de la Manche''
* [https://ports-manche.com/ports/granville-herel Port de plaisance] sur le site ''Les ports de la Manche''


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Dernière version du 13 décembre 2023 à 14:41

Vue panoramique du port : à gauche, le bassin à flot, à droite, le port d'échouage.

Le port de Granville est un port de la Manche, situé à Granville.

Il est constitué d'un avant-port (port d'échouage), d'un bassin à flot et un port de plaisance.

Il peut accueillir les bateaux jusqu'à 18 m de large, 125 m de long et 6 000 tonnes de jauge.

Son marnage est l'un des plus forts du monde avec 11,60 m lors des marées de coefficient 100.


Histoire

Du XVIe au XVIIIe siècle

Une première jetée en pierres sèches est construite dans le havre de Granville sous le règne de François Ier. Située approximativement face au 7 rue du Port, elle mesurait 148 mètres de long [1]. En 1564, les travaux de la jetée sont terminés [2].

L'activité portuaire se développe au XVIe et XVIIe siècle, Granville devenant un grand port morutier, le premier de France à l'époque de Louis XIV [3], et un port de pêche aux huîtres [1].

Vauban visite le port en 1681 et 1686 [2]. Il conseille la construction d'un môle détaché [2]. En 1750, le Conseil du Roi décide d'édifier sur les rochers des Moulières ce môle en forme de V [1]. La construction est achevée en 1773 [2] ou en 1778 [1].

Une centaine de bateaux partent pour Terre-Neuve en 1750 et 2 500 marins prennent part à la pêche à la morue sous l'Empire.

Entre le XVIe siècle et la chute de Napoléon, Granville pratique régulièrement la guerre de course. Granville devient alors le troisième port corsaire métropolitain français sous Louis XVI par le nombre d’armements et par la valeur des prises rapportées [4].

Au XIXe siècle

Carte d'état-major du port de Granville

Le môle est relié à la terre de 1823 à 1840 [2] par la grande jetée de 500 mètres, le liant au Roc, puis l'aménagement des quais et du terre-plein [1].

La jetée sud est construite en 1856 [1]. Le premier bassin à flot avec écluse de trois hectares débouchant dans l'avant-port est aménagé de 1846 à 1856 [5][2]. Il est livré au commerce le 10 décembre 1856, en offrant 700 m de quais et la place pour 70 navires [6]. L'occupation par les morutiers l'hiver du premier bassin pousse la Chambre de commerce à demander la construction d'un deuxième bassin à flot dès 1857 [1]. Enfermant l'anse de Héquet, il est réalisé entre 1868 et 1870 [2] et achevé en 1873 [1].

Le port voit naître, en 1885, la Compagnie générale transatlantique (CGT) [3].

En 1887, une cale de radoub est terminée [2].

La pêche aux huîtres à l'aide des bisquines bat son plein à la fin de ce siècle avec 165 bateaux et un milliers de marins occupés [1].

Au XXe siècle

Lithographie.
En 1905

La grande pêche s'essouffle et les bancs d'huîtres sauvages s'épuisent [1]. Face à l'évolution des activités portuaires et à l'augmentation des tonnages des cargos après la Première Guerre mondiale, les deux bassins à flot sont réunis en un seul, entre 1922 et 1924, par la destruction du quai les séparant [2] laissant un bassin de 4,80 hectares qui favorise l'essor du port de commerce [1]. Les travaux sont réalisés en grande partie par les cosaques russes rescapés de l'armée Wrengel, remplacés en mai 1924 par des ouvriers italiens, puis polonais [2]. Le port se spécialise dans le caseyage, le dragage et le chalutage [1].

En 1925, un vaste terre-plein est créé le long de la jetée sud.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le port est abondamment utilisé par l'armée d'occupation allemande pour le trafic avec les Îles Anglo-Normandes [7]. À l'approche de l'armée américaine, les Allemands commencent à détruire les installations portuaires dans la nuit du 28 au 29 juillet [8]. Les portes de l’écluse sont démolies, le sas est rendu inutilisable, sept grues gisent dans le bassin, trois brèches sont ouvertes dans la jetée ouest et deux dans la jetée sud, la forme de radoub n'a plus de portes et un bateau est coulé à l’intérieur, les quais sont devenus inaccessibles par des épaves coulées à proximité [8]. Au départ des troupes allemandes, dans la nuit du 30 au 31 juillet 1944, le port est inutilisable [7]. Les Américains effectuent des réparations de fortune pour lui redonner une activité [7]. Trois ans de travaux, jusqu'en 1949, sont nécessaires pour remettre le port en état et le moderniser, et notamment boucher les brèches ouvertes dans la grande jetée et remplacer l'ancienne écluse entre l'avant-port et le bassin à flot [7].

Un port de plaisance de 7 hectares et 850 places est construit en 1975 dans l'anse de Hérel [1].

Au XIXe siècle

Datant de 1950 [9], les portes du bassin à flot sont remplacées en 2018.

Le 1er janvier 2021, l'ensemble de ses activités passent sous la coupe du Conseil départemental de la Manche, après avoir été longtemps gérées par la Chambre de commerce et d'industrie Centre et Sud Manche [10].

En 2020, 650 mètres de pontons flottants sont installés le long des quais du bassin à flot, pour faciliter l'accès aux navires [11].

Une extension prévue depuis plusieurs années est abandonnée en 2023 pour se transformer en une « modernisation » qui reste floue [12].

Infrastructures

Le quai Pléville.
Le corps de garde et ses latrines.
  • La tourelle du Loup
  • L'avant-port : 13 hectares, passe d'entrée de 125 m, asséché à basse mer
  • Le bassin à flot : 4,80 hectares, porte d'entrée de 20 m (accès de 1 heure 30 avant la pleine mer à 1 heure 30 après)
  • Le quai sud : 250 m, fret
  • Le quai d'Orléans (ou quai est) : 94 m, gréements anciens
  • Le quai ouest : 165 m, activité pêche (criée)
  • Le quai Pléville : 240 m, stockage de matériel de pêche
  • La porte d'ebbe [13], large de 20 m, ferme le bassin à marée haute
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Activités

Le port de pêche compte environ 80 et 250 marins. Premier port français de coquillages (bulots, paire, amande, saint-jacques), il s'y poursuit une activité de caseyage pour crustacés et bulots, de dragage de coquillages, de chalutage de fond et pélagique (poissons, céphalopodes, olivettes...)[1].

Le port de commerce, initialement basé sur l'importation (bois, engrais, pétrole), s'est consolidé sur l'exportation de 150 000 tonnes de matériaux annuels (graviers, ferrailles, sable) vers le Royaume-Uni et l'Espagne [1].

  • Chantiers navals :
    • Chantier naval Duboscq, spécialisé dans la rénovation des bateaux, notamment des vieux gréments
    • Chantier naval Antoine Hurel
Avant-port de Granville vu de la grande jetée. Panoramique à 180°.

Bibliographie

  • Paul de Gibon, « Le port de Granville depuis ses origines », Annuaire de l'association normande, 1910.
  • Charles de La Morandière, « Le port de Granville, des origines à nos jours », Études normandes, n° 50, 1955, p. 245-264 (lire en ligne).
  • Joachim Darsel, « Le port de Granville au XVIIIe siècle », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, t. XLIV, n° 250, mars 1967, n° 253, décembre 1967.
  • « Le port de Granville en 1734 », Revue de l'Avranchin, n° 254, mars 1968, p. 16-20.
  • Mayeux-Droual, « Le port de Granville (1483-1815) », Revue du département de la Manche, n° 45, janvier 1970, p. 2-80.
  • Rémy Villand, L'Activité du port de Granville en 1619, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1984.
  • Jacques Marion, « Granville : un demi-millénaire pour construire un port », Études Normandes, 53e année, n° 3, 2004, p. 4-18 (lire en ligne).
  • Guy de Saint Denis, « La station navale de Granville sous la deuxième République », Revue de la Manche, n° 183, 2004.
  • Christian Pfister-Langanay, « Le trafic portuaire de Granville en 1787 », Revue de la Manche, n° 253, 2021.
  • Michel Aumont, « Quand le port normand de Granville courait sus à l’ennemi », Revue nationale de l’Amopa, juill.-août-sept. 2017, n°217, p.11-13
  • Michel Aumont, « Granville. La trajectoire singulière d’une ville portuaire maritime normande », Académie de marine. Communications et mémoires, Année académique 2016-2017, n°2 (janvier-mars 2017), p. 31-47.
  • Michel Aumont, « La guerre de course à Granville et son effet sur l'économie locale (1688-1815) », Revue d'histoire maritime, n° 17, 2014, p. 139-160.
  • Michel Aumont, « Le droit de la course et son application à Granville aux XVIIe et XVIIIe siècles » dans les Actes du colloque international Ports, navires, navigations qui s’est tenu à Granville du 12 au 14 juin 2013.
  • Michel Aumont, « Le port de Granville et la guerre de course entre 1688 et 1815 », Revue d'histoire maritime, n° 16, 2013, p. 225-234.
  • Michel Aumont, « Les armateurs granvillais et la guerre de course : d’une activité de compensation à la tentation du risque», Annales de Normandie, n° 2, juillet-décembre 2011, p. 81-99.

Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 et 1,14 Panneau d'information « Port départemental de Granville », Conseil général de la Manche.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 et 2,9 Basse-Normandie, pays de marins, Région Basse-Normandie, octobre 2001, p. 100.
  3. 3,0 et 3,1 « Le port de Granville », Manche, Les Éditions nouvelles, 1971, pp. 97-98.
  4. Michel Aumont, Destins et aventures corsaires. En mer ! Sus à l'ennemi !, éd. Orep, 2012, p. 113.
  5. Charles de La Morandière, « Le port de Granville, des origines à nos jours », Études normandes, n° 50, 1955, p. 245-264.
  6. Annuaire du département de la Manche, 1859, p. 378.
  7. 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Michel Eude, « Le port de Granville », Annales de Normandie, 6e année, n° 1, janvier 1956, p. 100.
  8. 8,0 et 8,1 Rapport de l'Engineer Normandy base, Le Didac'doc, n° 44, décembre 2013, p. 19-20.
  9. « Port de Granville : les portes de l'écluse bientôt changées », francebleu.fr, site internet, 8 novembre 2017(lire en ligne).
  10. Yann Halopeau, « Le département repêche ports et aérodrome », Ouest-France, site internet, 28 septembre 2020.
  11. « Port de Granville : les travaux avancent », Ouest-France, site nternet, 8 juillet 2020.
  12. « Port de Granville : l'extension abandonnée », La Presse de la Manche, 6 septembre 2023.
  13. Ebbe ou èbe : nom féminin, marée descendante en dialecte normand.

Liens internes

Liens externes