Actions

Pierre Diroys

De Wikimanche

Révision datée du 7 janvier 2019 à 12:08 par Teddy (discussion | contributions) (màj)

Pierre Diroys, mort à Bracquetuit, diocèse de Rouen, en 1688, est une personnalité catholique originaire de la Manche.

Fils de Pierre Diroys et de Perrine Pierre, Pierre le jeune est le frère de Marie (1623-1637), de François (1625-1690), et d'Étienne, le cadet de la famille : comme ce dernier, il a dû naître à Avranches entre 1626 et 1630, étant donné que leur mère est décédée le 4 février de cette dernière année.

Tandis que leur père, veuf, devient prêtre, les trois frères Diroys font leurs études sans doute à Avranches et les poursuivent très certainement à Paris. En 1649, François est bachelier en théologie à la Sorbonne, et l'année suivante, Étienne est licencié-ès-droits et Pierre, maître-ès-arts.

Pierre, comme ses frères, est déjà en relation avec Port-Royal, comme le prouve la lettre que, le 16 août 1649, il adresse à Jean Deslyons, doyen de Senlis, à qui il a déjà rendu visite et qui est un familier d'Antoine Arnauld et sans doute d'autres proches de l'abbaye de la vallée de Chevreuse.

« M. Diroys docteur [il s'agit de François] et son frère [Pierre], curé de Bracquetuit, étaient autrefois [très] portés pour la doctrine de Jansénius », lit-on dans un manuscrit de 1670.

Les trois frères occupent les fonctions de maîtres aux Petites Écoles de Port-Royal, sans doute entre 1656 et 1659, date de la fermeture de ces établissements sur ordre royal.

Pierre reste dans la mouvance de Port-Royal, ce qui lui vaut d'être nommé, le 2 juin 1665, curé d'une paroisse du diocèse de Rouen, Bracquetuit, qui est à la nomination de la duchesse de Longueville, une proche de Port-Royal, « par la seule considération de son mérite », écrit un mémorialiste normand, Pierre Thomas du Fossé.

Pierre Diroys y passe toute sa vie : il y meurt à la fin de 1688, « dans une grande réputation de sainteté », note le même écrivain. Son successeur, Joseph Pradon, y est présenté le 3 janvier 1689 par le prince de Condé, frère de Mme de Longueville, agissant au nom du fils de cette dernière.

Sources

  • Bibliothèque municipale d'Avranches, registre des baptêmes.
  • Archives d'Utrecht, fonds Port-Royal, 516 (lettre de P. Diroys, 1649, à Deslyons).
  • Pierre Thomas du Fossé, Mémoires, éd. F. Bouquet,Rouen, Métérie, 1876-1879, t. I, p. 150.
  • Frédéric Delforge, Les Petites écoles de Port-Royal, Paris, Cerf, 1985.
  • Jean Lesaulnier, Port-Royal insolite, Paris, Klincksieck, 1992, p. 76-77, 243, 771.
  • Jean Lesaulnier et Antony McKenna (dir.), Dictionnaire de Port-Royal, Paris, Champion, 2004, p. 338 (notice de J. Lesaulnier).