Paul Levert
De Wikimanche
Paul Joseph Levert, né à Guilberville le 21 avril 1906 [1] et mort à Picauville le 22 décembre 1982 [2], est une personnalité catholique de la Manche.
Le ciel pour le prêtre et les étoiles pour l’astronome
Fils de cultivateurs, l’abbé Levert est un passionné d’astronomie, de météorologie et de sismologie [3].
Il est ordonné prêtre en 1937. D'abord vicaire à Saint-Joseph-des-Mielles à Tourlaville [4], il est ensuite curé de Varenguebec en 1943 puis de Cambernon de 1950 à 1962 [3]. À Varenguebec, il rénove les vitraux et l'autel de l'église Saint-Martin [5].
Il écrit une chronique dans La Manche Libre consacrée à l'astronomie : « Le ciel vu de la Manche » pendant plus de 25 ans [3].
Il est ensuite secrétaire de l’évêché de Coutances [3].
Il est correspondant de Radio Vatican, et, pour ne point quitter ses ouailles, il refuse la direction de l’observatoire de Bourges (Cher) jusqu’alors dirigé par l’abbé Moreux.
À Coutances, il installe un observatoire sur le toit de sa maison, et, en 1962, il réitère sous la tour-lanterne de la cathédrale l’expérience du pendule de Foucault.
Il devient aumônier de l’hôpital du Bon-Sauveur de Picauville en 1967 [3].
Il retourne à Coutances en 1980 quand il apprend qu'il est atteint d'une grave maladie [3]. Il meurt deux ans plus tard à l'hôpital du Bon Sauveur de Picauville [5]. Ses obsèques sont célébrées en l'église de Varenguebec le 27 décembre 1982 « en présence de Mgr Wicquart, évêque du diocèse de Coutances, de ses vicaires généraux, d'une cinquantaine de prêtres, des représentants des communes de Varenguebec, Doville, Cambernon et Monthuchon et des conseillers généraux de La Haye-du-Puits et de Sainte-Mère-Église. De nombreux fidèles ont tenu à être présents » [5].
Il reste pour l'éternité, comme il est inscrit sur sa tombe l'« Abbé Levert, prêtre et astronome » [3]. Il repose aux côtés du prêtre Jean-François Éliard, martyr sous la Révolution, à qui il avait consacré une plaquette [5].
Radio-Vatican lui rend un hommage dans son émission du 8 février 1983 [3].
En 1983, le légataire universel de l’abbé Levert fait don à la ville de Coutances de ce qu'il possède, permettant la création d'un fonds Levert. Ce dernier est accessible pour la première fois au public en 1985. Il est composé de plusieurs centaines de livres et publications diverses, de travaux (photographies, relevés météorologiques et sismiques, publications scientifiques, cartes du ciel), de la correspondance de l'astronome et de ses instruments d'observation [3].
Du 22 mai au 31 août 2007, la ville de Coutances organise une exposition consacrée à l'abbé Levert intitulée La tête dans les étoiles[3].
Bibliographie
- Françoise Lamotte et Maurice Lantier, Urbain Le Verrier : savant universel, gloire nationale, personnalité cotentine, précédé de La Manche, terre d'astronomes, OCEP, Coutances, 1977.
- « Le Bi-centenaire de l'astronome Michel Le François de la Lande », L'Astronomie, vol. 80, p. 393.
Notes et références
- ↑ « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1982.
- ↑ « Acte de décès n° 142 - État-civil de Picauville - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1982.
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 3,8 et 3,9 Site officiel du diocèse de Coutances et Avranches, 19 février 2017.
- ↑ « Le souvenir de François Enault à Varenguebec », Ouest-France, 2 septembre 1948.
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 « Dernier hommage à Paul Levert prêtre et astronome », Ouest-France, 28 décembre 1982.