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* [http://www.vds-phl.fr/2017/05/paul-le-goupil.html Paul Le Goupil] (sur un site privé)
* [http://www.vds-phl.fr/2017/05/paul-le-goupil.html Paul Le Goupil] (sur un site privé)
* [https://www.cercleshoah.org/spip.php?article664 Hommage à Paul Le Goupil] (biographie publiée par le Cercle d'étude de la Déportation et de la Shoah)


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Version du 26 août 2019 à 20:41

Paul Le Goupil, né à Connéré (Sarthe) [1] le 12 décembre 1922 et mort le 10 septembre 2017, est un résistant de la Manche, rescapé des camps.

Paul Legoupil (2017).

Biographie

Son père est policier à Rouen (Seine-Maritime), ville où il fait ses études à l'école normale d’instituteurs.

Il entre dans la Résistance en novembre 1942, comme militant de base du Front national de lutte pour la libération de la France. Au début de 1943, il rencontre le responsable de l'organisation, André Defrance dit Roland, qui l'affecte au Front patriotique de la jeunesse (FPJ) [2]. En août 1943, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il réorganise le FPJ de Duclair (Seine-Maritime), puis est nommé responsable départemental.

Arrêté sur dénonciation le 13 octobre 1943 à Montville (Seine-Maritime), il est torturé et mis au secret pendant six mois à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen. Il est transféré le 12 avril 1944 au camp de Compiègne (Oise), puis déporté par le convoi qui part de Compiègne-Royallieu le 27 avril 1944. Maurice Cosnier, André Defrance et Marcel Morel font aussi partie de ce convoi dit des « tatoués » [3] qui arrive trois jours plus tard à Auschwitz-Birkenau (Allemagne).

Le numéro matricule 184995 est attribué à Paul Le Goupil et tatoué sur son avant-bras gauche. Après le passage à la désinfection, il est redirigé vers Buchenwald, où il arrive le 14 mai 1944, puis transféré le 22 février 1945 à Langenstein, l'un des pires kommandos de Buchenwald. À la libération du camp, il s'évade pendant la « Marche de la mort ». Il est rapatrié le 28 mai 1945.

Paul Le Goupil est instituteur et secrétaire de mairie à Valcanville de 1950 à sa retraite.

En avril 1995, avec quelques-uns de ses compagnons de convoi, il refait le chemin de la mort, de Langenstein à Halberstad, de Birkenau à Buchenwald, déposant quelques gerbes de fleurs où certains s'étaient arrêtés, épuisés de fatigue [4].

Publications

  • La Route des crématoires, éd. L'Amitié par le livre, 1962.
  • Itinéraire d'une guerre, 1939-1945, éditions Tirésias, 1991.
  • Mémorial des Français déportés au camp de Langenstein-Zwieberge, Kommando de Buchenwald, 1998.
  • Mémorial des Français non-Juifs déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz, 1999.

Distinction

Il reçoit l'insigne d'officier de la Légion d'honneur en mai 2017 [5].

Notes et références

  1. Fondation pour la mémoire de la déportation.
  2. Paul Le Goupil, Itinéraire d'une guerre, 1939-1945, éditions Tirésias, 1991.
  3. Convoi des tatoués, à cause d'une polémique concernant les raisons pour lesquelles il avait été envoyé à Auschwitz, soit pour que les déportés y soient exterminés, soit par manque de place à Buchenwald, soit enfin pour qu'ils y soient versés dans des Kommando de travail comme le seront des Français d'autres transports venant de Dachau ou de Mauthausen en novembre 1944.
  4. « Paul, rescapé : l'oubli impossible », Manche Informations, n° 22, mai 1995, pp. 8-13.
  5. « Légion d'honneur pour Paul Le Goupil, rescapé des camps », Ouest-France.fr, 14 mai 2017 (lire en ligne).

Lien externe