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Moulin du Val

De Wikimanche

Le moulin du Val est un ancien moulin de la Manche situé sur la rivière Joigne, dans la commune de Quibou.

Histoire

Citations

« Le moulin du Val, au confluent des ruisseaux de la Pintelière et de la Meslerée avec la Joigne, était le cinquième et dernier des moulins sis au bord de cette rivière sur le territoire de Quibou. Il s'élevait à la limite des prés de la rive gauche du bief, et des vergers de la rive droite.
Anciennement, le moulin du Val fut, ainsi que tous les moulins à eau du pays, un moulin à blé, orge et sarrazin.
Les anciens, qui l'ont connu, disent que par rapport aux autres, c'était un « petit » moulin. II se trouvait à deux kilomètres à peine de Canisy, au point de jonction du chemin communal conduisant au village du Val, et de la route de grande communication déjà citée de Saint-Lô à Gavray, par le Pont-Brocard, au moyen-âge la route la plus fréquentée entre Avranches et Saint-Lô.
Le destin du moulin du Val fut d'être successivement, moulin à blé-orge-sarrazin, moulin à huile, filature de laine pour la confection des écheveaux destinés à faire surtout du droguet et enfin distillerie d'alcool de cidre.
La première transformation a suivi une demande à la préfecture le six juin 1829 par le nommé Biard, en vue de convertir son moulin à « moudre le blé et à battre l'huile » en une « mécanique à filer le coton ou la laine ». Pierre François Douchin, maire de Quibou, donna un avis favorable à cette transformation, dans une lettre datée du 30 juillet 1829 et adressée au préfet d'alors, le comte d'Estournelles.
En 1850, la « mécanique » ou filature de laine était dirigée par le sieur Allain, qui déclarait alors que le moulin du Val avait été construit environ soixante-dix ans plus tôt, par conséquent vers 1780. Après lui, M. Solbry, dernier propriétaire de la filature, y occupait un petit nombre d'ouvriers, de huit a dix.
La concurrence exercée ailleurs qu'au pays, dans de meilleures conditions, et par des établissements montés avec des capitaux plus importants, ce qui permet de traverser plus facilement les périodes de crises, ruina la filature Salbry.
La petite fabrique ferma ses portes, après avoir congédié les ouvriers qui quittèrent le pays... Durant un certain nombre d'années, la Joigne coula sans bruit le long des bâtiments abandonnés. Enfin, un autre industriel se présenta, qui installa une distillerie pour la transformation des pommes du pays en alcool. Cette distillerie fonctionne encore chaque automne, de septembre à novembre ou décembre, occupant une vingtaine de manœuvres. Mais elle a changé de propriétaire, et appartient maintenant à la Société des Alcools du Vexin, dont le siège est à Paris. »[1]

Notes et références

  1. Fernand Vatin, Les Moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.

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