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Moulin de la Calenge

De Wikimanche

Le moulin de la Calenge est un ancien moulin de la Manche situé sur la rivière Joigne, dans la commune de Canisy.

Histoire

Citations
«  A quelques cents mètres de l'ancien moulin du Val, la Joigne continuant à descendre vers la Vire, quitte le territoire de Quibou et entre sur celui de Canisy, devenu chef-lieu de canton depuis la réforme administrative révolutionnaire.
Le bief où étaient placées les roues du moulin du Val, s'oriente aussitôt vers le nord et rejoint le cours de la rivière sur sa rive droite. Un peu plus loin s'amorce un autre bief, sur la rive gauche cette fois, qui prend peu à peu de la hauteur au-dessus du cours d'eau pour atteindre le village de la Calenge, et l'endroit où, un peu au-delà, fut bâti le moulin de ce nom. »[1]
«  Le village de la Calenge est situé à mi-chemin de Quibou et de Canisy, sur le territoire de cette dernière commune, jadis renommée pour ses toiles et ses coutils rayés. Il avait son moulin à blé, orge et sarrazin, qui devint ensuite un moulin à huile, en un point où se remarquent encore aujourd'hui quelques pans de murs et des traces de vergers, parmi les ronces et les orties. Au cours des dernières années, une butte de terre y fut aménagée par les soins d'une société de préparation militaire, et les jeunes gens de Canisy y venaient exercer leur adresse au fusil de guerre.  »[1]
«  Le moulin de la Calenge fut construit pour les nécessités de la population, qui avait en ce temps-là plus besoin de farine que d'autre chose, la consommation de la viande n'ayant pas atteint les proportions pour le moins exagérées de notre temps.
Comme nous l'avons dit, il broyait donc sous ses meules, de même que les autres à trois tournants, le froment archi-millénaire (de l'hébreu far, d'où l'italien fourmento, et le français fourment, froment), la nourriture par excellence, selon 1'étymologie hébraïque. Avec le froment ou blé, il produisait de la farine d'orge et de sarrazin.
Sous son toît de chaume piqué de joubarbes et d'iris vécurent des familles laborieuses, aimant leur métier, en ayant la fierté et qui connurent la fortune instable d'une humble existence, se contant à la veillée quelques drôles aventures où intervenaient les sobriquets attribués aux sorciers de Soulles, aux enfumés de Dangy, aux pétochés de Saint-Samson, aux grands-glorieux de Quibou, aux étourdis de Carantilly, aux loups de Moyon et aux chiens de Tessy .  » [1]
« … il n'est pas douteux toutefois que, dans la dernière partie de son existence, alors qu'il était la propriété des familles Boulot, Jeanne et Joigne, il devint un moulin à huile de lin.
En effet, un pré contigu aux ruines contemporaines, porte encore le nom de Pré du Moulin à huile, et se trouve toujours ainsi désigné sur le cadastre et dans les actes passés devant notaire. L'existence de ce moulin est donc incontestable, bien qu'il ait entièrement disparu, et que son emplacement ne soit plus indiqué que par des restes de murailles, et les rares survivants de ses arbres fruitiers, disputant le terrain aux plantes parasites et aux buissons épineux. Au surplus, et ceci doit dissiper toute équivoque, les matrices cadastrales portent qu'en 1826, il existait en ce lieu un moulin en ruine, appartenant à la veuve Michel Boulot... »[1]

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Fernand Vatin, Les Moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.

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