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« Moulin de Bonfossé » : différence entre les versions

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== Citations ==
== Citations ==
" … Ce kaléidoscope magique, présentant les jours et les saisons dans ce qu'ils ont de plus attrayant, le meunier de Bonfossé l'avait sous les yeux d'un bout à l'autre de l'année. En effet, sa demeure s'élevait au revers de la digue qui maintenait les eaux de l'étang, et l'étang voyait se réfléchir à sa surface l image des arbre dont il était entouré. <br>
 
Cette digue donnait accès au moulin et, par les chemins qui la prolongaieut de part et d'autre, la mettaient en communication avec l'abbaye au nord et avec le village de [[Saint-Sauveur-de-Bonfossé|Saint-Sauveur]] à l'est.<br>
" … Ce kaléidoscope magique, présentant les jours et les saisons dans ce qu'ils ont de plus attrayant, le meunier de Bonfossé l'avait sous les yeux d'un bout à l'autre de l'année. En effet, sa demeure s'élevait au revers de la digue qui maintenait les eaux de l'étang, et l'étang voyait se réfléchir à sa surface l'image des arbres dont il était entouré.<br>
Cette digue donnait accès au moulin et, par les chemins qui la prolongeaient de part et d'autre, la mettaient en communication avec l'abbaye au nord et avec le village de [[Saint-Sauveur-de-Bonfossé|Saint-Sauveur]] à l'est.<br>
Le chemin de l'abbaye long de près d'un kilomètre, avait la forme d'une équerre, et à l'angle de cette équerre un pont de briques franchissait le cours du petit ruisseau venu du hameau de la Montpinchonnière où se trouvait un autre étang poissonneux. Le ruisseau de la Montpinchonnière apportait son tribut d'eau courante, le trop-plein de son étang à celui de Bonfossé surtout alimenté par le ruisseau des Trois-Bois.<br>
Le chemin de l'abbaye long de près d'un kilomètre, avait la forme d'une équerre, et à l'angle de cette équerre un pont de briques franchissait le cours du petit ruisseau venu du hameau de la Montpinchonnière où se trouvait un autre étang poissonneux. Le ruisseau de la Montpinchonnière apportait son tribut d'eau courante, le trop-plein de son étang à celui de Bonfossé surtout alimenté par le ruisseau des Trois-Bois.<br>
Il y a moins d'un siècle, le moulin de Bonfossé tournait encore. Les vieillards du pays s'en souviennent. Le dernier des meuniers avait nom Sicard. Il est mort maintenant, et le moulin l'a suivi dans le silence éternel. Le corps de bâtiment existe bien de nos jours, avec son toit de glui (chaume) mais il n'y a plus trace de vannes, de roues, ni de meules. Tout a disparu, même l'étang qui servait de régulateur par une ouverture dans la digue pour le débit de l'eau, et qui se vidait ainsi peu a peu pour assurer la mouture par les temps de sécheresse excessive.<br>
Il y a moins d'un siècle, le moulin de Bonfossé tournait encore. Les vieillards du pays s'en souviennent. Le dernier des meuniers avait nom Sicard. Il est mort maintenant, et le moulin l'a suivi dans le silence éternel. Le corps de bâtiment existe bien de nos jours, avec son toit de glui (chaume) mais il n'y a plus trace de vannes, de roues, ni de meules. Tout a disparu, même l'étang qui servait de régulateur par une ouverture dans la digue pour le débit de l'eau, et qui se vidait ainsi peu a peu pour assurer la mouture par les temps de sécheresse excessive.<br>
A la place occupée par l'étang, s'allonge aujourd'hui un pré humide, que d'importants travaux de drainage n'ont guère amélioré. "<ref name=LMJ>Fernand Vatin, ''Les Moulins de la Joigne'', libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.</ref>.<br>
À la place occupée par l'étang, s'allonge aujourd'hui un pré humide, que d'importants travaux de drainage n'ont guère amélioré. "<ref name=LMJ>Fernand Vatin, ''Les Moulins de la Joigne'', libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.</ref>.<br>


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 18 mai 2019 à 13:24

Le moulin de Bonfossé est un ancien moulin de la Manche situé sur le ruisseau des bois, affluent de la rivière Joigne, dans la commune de Saint-Martin-de-Bonfossé.

Citations

" … Ce kaléidoscope magique, présentant les jours et les saisons dans ce qu'ils ont de plus attrayant, le meunier de Bonfossé l'avait sous les yeux d'un bout à l'autre de l'année. En effet, sa demeure s'élevait au revers de la digue qui maintenait les eaux de l'étang, et l'étang voyait se réfléchir à sa surface l'image des arbres dont il était entouré.
Cette digue donnait accès au moulin et, par les chemins qui la prolongeaient de part et d'autre, la mettaient en communication avec l'abbaye au nord et avec le village de Saint-Sauveur à l'est.
Le chemin de l'abbaye long de près d'un kilomètre, avait la forme d'une équerre, et à l'angle de cette équerre un pont de briques franchissait le cours du petit ruisseau venu du hameau de la Montpinchonnière où se trouvait un autre étang poissonneux. Le ruisseau de la Montpinchonnière apportait son tribut d'eau courante, le trop-plein de son étang à celui de Bonfossé surtout alimenté par le ruisseau des Trois-Bois.
Il y a moins d'un siècle, le moulin de Bonfossé tournait encore. Les vieillards du pays s'en souviennent. Le dernier des meuniers avait nom Sicard. Il est mort maintenant, et le moulin l'a suivi dans le silence éternel. Le corps de bâtiment existe bien de nos jours, avec son toit de glui (chaume) mais il n'y a plus trace de vannes, de roues, ni de meules. Tout a disparu, même l'étang qui servait de régulateur par une ouverture dans la digue pour le débit de l'eau, et qui se vidait ainsi peu a peu pour assurer la mouture par les temps de sécheresse excessive.
À la place occupée par l'étang, s'allonge aujourd'hui un pré humide, que d'importants travaux de drainage n'ont guère amélioré. "[1].

Notes et références

  1. Fernand Vatin, Les Moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.

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