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Mortain-Bocage

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Mortain-Bocage est une commune de la Manche située dans le canton de Mortainais.


Commune de Mortain-Bocage Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
48° 38' 52.09" N, 0° 56' 29.75" W (OSM)
Arrondissement Avranches
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Canton Mortainais
Intercommunalité CA Mont-Saint-Michel-Normandie
Gentilé à définir
Population 2 943 hab. (2021)
Superficie 62,63 km²
Densité 47 hab./km2
Altitude 70 m (mini) - 327 m (maxi)
Code postal 50140
N° INSEE [1] 50359
Maire Hervé Desserouer
Communes limitrophes de Mortain-Bocage
Romagny Fontenay Le Neufbourg
Saint-Clément-Rancoudray
Saint-Clément-Rancoudray
Grandparigny
Lapenty
Mortain-Bocage Barenton
Le Teilleul
Lapenty
Buais-les-Monts
Buais-les-Monts
Le Teilleul
Le Teilleul


Infrastructure et occupation des sols en 2018.


Géographie

Mortain-Bocage est située dans la vallée de la Cance au cœur du Mortainais.

Toponymie

Le toponyme Mortain-Bocage est officiellement créé le 1er janvier 2016 au moment de la création de la commune, à partir du nom de l'ancienne commune Mortain, auquel est ajouté l'élément -Bocage, renvoyant au bocage normand, paysage traditionnel dans lequel la commune se situe.

Mortain est attesté au 11e siècle. Il repose sur un dérivé du latin Maurus (maure), ce qui évoque l'installation dans la région de mercenaires ou de colons, sans doute de mercenaires devenus colons, d'origine africaine [2].

Histoire

L'origine de Mortain est incertaine. Si certains auteurs invoquent une fondation par les Romains, les premières mentions de la cité ne sont contemporaines que des invasions normandes [3].

Moyen-Âge

Capitale du comté de Mortain, rattachée au duché de Normandie en 933, Mortain possède un château dès le milieu du XIe siècle. Son baron, Guillaume Werleng, appartient aux rebelles qui s'opposent au jeune duc Guillaume de Normandie. Banni, son fief est donné par Guillaume à son demi-frère, Robert. Le comté s'étend alors sur le Maine, le Cotentin, l'évêché de Lisieux, jusqu'à Quillebœuf et Honfleur [3]. Mortain élargit alors son influence à l'Avranchin.

En 1066, le seigneur de Touchet accompagne Robert de Mortain lors de la bataille d'Hastings, premier pas vers la conquête du royaume d'Angleterre. En récompense, Henri de Touchet se voit attribuer des terres en Angleterre [4].

En 1082, Robert fait bâtir une église dédiée à saint Évroult à Mortain, et le prieuré bénédictin de Notre-Dame-du-Rocher [3].

Ruines du château de Mortain. Gravure de 1839.

À sa mort, le titre de comte de Mortain revient à son fils, Guillaume, qui se voit confisquer ses biens en Angleterre après avoir pris le parti de Robert Courte-Heuse, prétendant au trône, puis à Robert de Vitré, fils d'Agnès de Mortain et d'André de Vitré. Mais Henri Ier d'Angleterre s'en empare pour le donner en 1112 à son neveu, Étienne de Boulogne, qui lui-même revendique ensuite le trône d'Angleterre aux dépens de Mathilde l'Emperesse et son mari, Geoffroi Plantagenêt. Lors de cette guerre de succession, le Mortainais est ravagé à plusieurs reprises par les soldats de Mathilde basés à Domfront sous les ordres des capitaines Enguerrand et Alexandre de Benhau. Geoffroi Plantagenêt prend la ville en 1137, Étienne la reconquiert peu après jusqu'à sa soumission à Mathilde en 1152. Le fils d'Étienne, Guillaume de Boulogne, retrouve le titre de comte de Mortain jusqu'à sa mort. Son genre, Mathieu de Flandres, est privé de l'héritage par Henri II [3].

Jean Sans-Terre reçoit le comté de Mortain par le testament de son père, possession que confirme son frère, Richard-Cœur-de-Lion, en 1190 [3].

Le roi de France, Philippe-Auguste, unit en 1202 son fils Philippe Hurepel à Mathilde de Dammartin, issue de la famille de Boulogne, à condition qu'elle ait en dot les comtés de Mortain, de Dammartin et de Boulogne. Après la reconquête de la Normandie en 1204, Renaud de Dammartin, père de Mathilde, reçoit le comté de Mortain, mais le suspectant de félonie, Philippe-Auguste le somme de lui remettre toutes ses places fortes, et face au refus du comte, il assiège Mortain qui tombe en trois jours. Renaud se réfugie auprès de l'empereur Othon d'Allemagne jusqu'à sa capture à Bouvines en 1214 et son emprisonnement à Péronne, où il meurt [3].

Philippe Hurepel reçoit les seigneuries dues à son alliance avec Mathilde de Dammartin, puis Louis VIII se réserve la garde du château de Mortain en 1223, et Louis IX réunit le comté au domaine royal en 1270. Philippe-le-Hardi l'offre à Jeanne, fille unique de Louis-le-Hutin, en échange du royaume de Navarre et du comté de Champagne et de Brie en 1319, qui épouse Philippe-le-Bon, comte d'Évreux. Érigé en comté-pairie par Philippe de Valois en 1331, Mortain devient possession de leur fils, Charles-le-Mauvais, en 1343, en même temps que la Navarre et le comté d'Évreux. Charles-le-Mauvais s'alliant avec les Anglais, Mortain est assiégé vainement par le roi de France en 1354 mais lui est remis l'année suivante. Du Gesclin reprend la place en 1378 pour Charles V, et fait raser les fortifications [3].

Du XVIe au XVIIe siècles

Au XVIe siècle, Jean d'Ouessey, seigneur du Touchet, Villechien et du Teilleul est un lieutenant de Gabriel Ier de Montgommery. Il est à l'origine de l'incendie de la collégiale Saint-Évroult de Mortain le 6 mars 1562, en représailles du massacre des protestants perpétré le 1er mars dans la Marne. Au côté de Gabriel de Montgommery, il participe au pillage d'Avranches le 8 mars de la même année [4].

Après la capture de Montgommery et l'échec de la prise du Mont-Saint-Michel, les hommes du Touchet parcourent la campagne pour piller et voler. Des habitants sont faits prisonniers au château jusqu'au versement d'une rançon. Mais bientôt, le peuple, las de ce brigandage se soulève. Il se rend au château de la Cour où Jean d'Ouessey ne peut fuir. Sa dépouille emmenée dans une charrette est emmenée à la prison de Mortain. Plus tard, son gendre obtient du roi de France une déclaration d'absolution et de pardon. C'est alors qu'une paix relative s'installe [4].

Au XVIIe siècle, les querelles du passé ressurgissent. Les seigneurs du Mortainais se livrent une guerre fratricide. Richelieu interrompt cette folie en ordonnant de raser les châteaux, dont celui de la Cour en 1618 [4].

À la fin de l'Ancien régime, les comté et châtellenie de Mortain ressortent du diocèse d'Avranches et de la généralité de Caen. La cité est le chef lieu de l'élection de Mortain et le siège d'un bailliage, d'une vicomté, et d'une maîtrise particulière des eaux et forêts.

Révolution française

Mortain fusionne entre 1790 et 1794 avec Le Rocher.

En 1793, Villechien est le théâtre d'une bataille entre chouans et soldats révolutionnaires.

Mortain est sous-préfecture de 1800 à 1926.

Seconde Guerre mondiale

Des soldats américains patrouillent dans Mortain détruit (août 1944).

Mortain est le lieu de féroces combats lors de la Libération en août 1944. Le 31 juillet 1944, six résistants sont fusillés dans la carrière de Bourberouge à Saint-Jean-du-Corail[5].

voir l'article détaillé : Bataille de Mortain

Réforme territoriale

La commune est créée le 1er janvier 2016 par la fusion des communes de Mortain, Bion, Notre-Dame-du-Touchet, Saint-Jean-du-Corail et Villechien, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales [6].

Démographie

De la Révolution à 2016

--- Voir les sections « Démographie » de Bion, de Mortain, de Notre-Dame-du-Touchet, de Saint-Jean-du-Corail et de Villechien.

Depuis la création de la commune

Liste des communes historiques
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Canton
Mortain 50359 CA Mont-Saint-Michel-Normandie 7,44 1 536 (2021) 206 Le Mortainais
Bion 50056 CA Mont-Saint-Michel-Normandie 12,67 375 (2021) 30 Le Mortainais
Notre-Dame-du-Touchet 50381 CA Mont-Saint-Michel-Normandie 17,65 611 (2021) 35 Le Mortainais
Saint-Jean-du-Corail 50494 CA Mont-Saint-Michel-Normandie 14,04 257 (2021) 18 Le Mortainais
Villechien 50638 CA Mont-Saint-Michel-Normandie 10,83 164 (2021) 15 Le Mortainais

Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

  • Généralité : Caen.
  • Élection : Mortain.
  • Sergenterie : Hallé pour Bion, Mortain et Saint-Jean-du-Corail ; Hallé pour Notre-Dame-du-Touchet et Villechien.

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Période Identité Parti Qualité Observations
2016-actuel Hervé Desserouer ancien maire de Mortain

--- Pour les anciens maires des communes historiques, voir les sections « Administration  » de : Bion, Mortain, Notre-Dame-du-Touchet et Villechien.

Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi 8 h 30 - 12 h 13 h 30 - 18 h
La mairie (2014).
La mairie (2014).

Adresse : 2, rue du 12e-Arrondissement
50140 Mortain-Bocage

Tél. 02 33 79 30 30
Fax : 02 33 59 75 70
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Officiel
Commentaire :
Source : Site web de la commune (15 mai 2017)

Mardi 8 h 30 - 12 h 13 h 30 - 16 h 30
Mercredi 8 h 30 - 12 h 13 h 30 - 16 h 30
Jeudi 8 h 30 - 12 h 13 h 30 - 16 h 30
Vendredi 8 h 30 - 12 h 13 h 30 - 18 h
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

à Bion
Eglise de Bion.
à Mortain
Abbaye blanche.
Collégiale Saint-Évroult.
Patrimoine bâti
Patrimoine commémoratif
  • Chapelle Saint-Michel ou Petite chapelle
  • Monument aux morts de Mortain
  • Monument 30th Infantry Division dédié aux soldats qui combattirent dans le secteur de Mortain en août 1944
  • Plaque 120e Régiment d'infanterie / Vitrail SHAEF rappelant les combats des soldats du 2nd Battalion du 120th US Infantry Regiment, qui résistèrent sur ces hauteurs du 7 au 12 août 1944 Le 120th US Infantry Regiment était commandé par le colonel Hammond D. Birks. À la fin des combats, les défenseurs du « bataillon perdu » avaient subi 227 pertes (tués, prisonniers et disparus). Au-dessus de l'entrée de la chapelle, on peut voir un vitrail représentant l'emblème du Supreme Headquarter Army Expeditionnary Force [7]
  • Plaque 3e Division blindée commémorant l'engagement du CCB de la 3rd US Armored Division dans ce secteur, en soutien de la 30th US Infantry Division face à l'offensive Lüttich [7].
  • Plaque espace Frank-Towers en l'honneur du vétéran du 120th Infantry Regiment de la 30th US Infantry Division [7].
  • Panneau cote 314 signalant la cote 314, qui fut l'un des points de résistance des soldats américains [7].
Patrimoine naturel
Affiche de Charles Hallé pour les Chemins de fer de l’État « Excursions en Normandie », vers 1910.
à Notre-Dame-du-Touchet
Bas relief de l'église de Notre-Dame-du-Touchet.
à Saint-Jean-du-Corail
Monument aux fusillés de Saint-Jean-du-Corail.
à Villechien

Personnalités liées à la commune

Naissances

Décès

Autres

Économie

Transports

Lignes Manéo

Éducation

Culture

Sports

  • Athlétisme : Avenir Athlétisme
  • Basket-ball : Basket club mortainais
  • Badminton
  • Cyclisme : Vélo-club Sourdeval-Mortain ; Union cycliste du Mortainais (fusion du VC Sourdeval-Mortain et de la Roue d'or teilleulaise)
  • Danse : Association Entr'n Danse
  • Football : Jeunesse sportive de la Cance (équipes de jeunes, avec Romagny et Fontenay) ; Avenir de Mortain (disparu) ; Union sportive mortainaise (regroupant l´Avenir de Mortain et le RFCB (Romagny-Fontenay-Chèvreville-La Bazoge) depuis 2008).
  • Escalade : La Grimpe
  • Gymnastique volontaire
  • Handball : HB Mortainais
  • Hippisme : Société hippique du Mortainais
  • Judo : Dojo mortainais ; Association de développement du judo dans le Sud-Manche (ADJSM)
  • Karaté : Karaté club mortainais
  • Natation : piscine de Mortain; aqua-gym
  • Rugby : Club de l'Ovalie Mortainais.
  • Tennis : Tennis Sud Manche, regroupant les clubs e Mortain et de Saint-Hilaire-du-Harcouët.
  • Tennis de table : Entente mortainaise de tennis de table (EMTT)
  • Tir
  • Yoga

Bibliographie

voir l'article détaillé Bibliographie de Mortain-Bocage

Galerie d'images

Notes et références

  1. Le code INSEE des communes nouvelles est celui de leur chef-lieu (en général l'ancienne commune principale), les codes INSEE des autres communes sont supprimés. Source Préfecture de la Manche.
  2. René Lepelley. Cahier des Annales de Normandie, année 1990, volume 23, numéro 1, p. 547-572.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 Aristide Guilbert, « Mortain », Histoire des villes de France, volume 5, Furne et cie, 1848.
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Panneau d'information près de l'église de Notre-Dame-du-Touchet.
  5. « Dans le Sud-Manche, hommage aux fusillés de 1944 », La Manche Libre, site internet, 31 juillet 2016 (lire en ligne).
  6. L'arrêté préfectoral n° 15-219 fixant les conditions est publié le 14 décembre 2015. « Arrêtés portant création de communes nouvelles », manche.gouv.fr, décembre 2015 (lire en ligne).
  7. 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Normandie 44 la mémoire : Mortain, monuments et vestiges, site internet consulté le 7 mai 2019 (lire en ligne).
  8. Pierre Leberruyer, «Le Pèlerinage des amis de Barbey d'Aurevilly dans la Mortainais (11 août 1963) », La Revue du département de la Manche, n° 20, octobre 1963

Articles connexes