« Montmartin-en-Graignes » : différence entre les versions
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Version du 11 décembre 2018 à 13:19
Montmartin-en-Graignes est une commune du département de la Manche.
Commune de Montmartin-en-Graignes | Coordonnées géographiques de la mairie 49° 16' 31.11" N, 1° 8' 45.06" W (OSM) | ||||||||||
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Arrondissement | Saint-Lô | ||||||||||
Canton | Pont-Hébert | ||||||||||
Ancien canton | Saint-Jean-de-Daye | ||||||||||
Intercommunalité | CC de la Baie du Cotentin | ||||||||||
Gentilé | Montmartinais(es) | ||||||||||
Population | 607 hab. (2021) | ||||||||||
Superficie | 30,34 km² | ||||||||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 0 m (mini) - 38 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50620 | ||||||||||
N° INSEE | 50348 | ||||||||||
Maire | Hubert Lhonneur | ||||||||||
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Fichier:50348-Montmartin-en-Graignes-Sols.png |
Géographie
Elle s'inscrit dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Sa superficie de plus de 3 000 hectares en fait l'une des communes les plus étendues du département.
C'est une commune de rivières et de marais.
Elle est bordée par la Taute et la Vire tandis qu'elle est traversée sur plus de 11 kilomètres par le canal de Vire et Taute.
Les marais couvrent plus du tiers de sa superficie. Ceux-ci sont pour la plupart privés et servent de pâturages et de fourrage. Seuls 280 hectares des marais sont communaux et loués à bail.
Limitrophe du département du Calvados, les liaisons avec ce voisin étaient jadis difficiles. Il fallait emprunter le bac au lieu-dit La Nef du Pas. Depuis, la Vire se franchit au pont de la Raye. Auparavant, ce pont s'appelait le pont d'Hiegathe, rapport avec le château maintenant ruiné de ce lieu-dit.
Étymologie
La cité s'est appelé Monte Martini en 1248 et Mons Martini en 1258.
Histoire
De 1793 à 1801, Montmartin est chef-lieu de canton.
Jusqu'en 1801, la commune se nomme Montmartin. À cette date, lui est rajouté le suffixe : en-Graignes.
La commune est libérée par les troupes américaines le 12 juin 1944. Quelques jours auparavant, elle est le théâtre d'un épisode tragique du débarquement.
Les Salines
Au Moyen Âge, les salines[1] des côtes normandes formaient une importante branche commerciale. Au XVIIIe siècle, cette industrie florissante utilisait beaucoup de main-d'œuvre.
Dans la zone de balancement des marées, les sales et algues flottantes plus ou moins salés, cueillis par des ouvriers, chargés dans des tombereaux tirés par des chevaux étaient lavés puis portés à ébullition, sorte de décoction pour obtenir le sel gris.
"Par ordonnance de Louis XIV et jusqu'à la révolution, il y avait dix-huit salines de la dépendance du bureau des gabelles d'Isigny-sur-Mer, à savoir dix à Isigny, à une demie lieue (2kms) sur le rivage du petit Vey, cinq à Neuilly-la-Forêt du même côté du petit Vey et trois au village de Montmartin-en-Graignes de l'autre côté du Petit Vey.
Ces trois salines étaient nommées : Neuve, du Pas et des Vignes. Celles-ci n'avaient que deux plombs ou fourneaux
Chaque plomb pouvait bouillir trois boisseaux soit 12,5 litres de sel en 24 heures mais le rendement était très variable.
Les règlements étaient draconiens et les droits à payer fort lourds sur la production, il fallait déduire :
- la part du Roi, appelée quart-bouillon, c'est-à-dire le prix de quatre boisseaux de sel fourni, puis le Parisis équivalent au quart du quart et encore le quart de Parisis, enfin une taxe finale.
- le prix du bois selon les degrés de feu : quarante fagots pour bouillir trois plombs pendant 24 heures.
- le matériel et la main d'œuvre.
Les saulniers avaient pour salaire le septième boisseau de sel qu'ils fabriquaient.
Sous l'Ancien régime, existait l'impôt sur le sel, la gabelle, qui était un monopole d'État.
Chaque sujet du Roi était tenu d'acheter une certaine quantité de sel soit 25 livres par personne ayant atteint l'âge de huit ans.
Il faut savoir aussi que les commis de gabelles mettaient tout en œuvre pour limiter la production de sel afin d'en augmenter le prix.
La gabelle fut supprimée à la Révolution.
En plein rapport, en 1791, les salines de Montmartin-en-Graignes bénéficiaient de l'avantage d'être situées entre deux villes : Carentan et Saint-Lô, dont les principales industries étaient les salaisons des beurres, des viandes et du poisson.
Les produits des marais salants de Bretagne ont concurrencé les salines et ce fut tout à fait terminé après la construction du Pont du Vey en 1822 : la mer ne remontant plus sur les grèves, on ne pouvait plus fournir assez de sel pour couvrir les frais de chauffage et de manutention.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[2]. En 2021, la commune comptait 607 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Carentan (1790-1795).
- Arrondissement : Saint-Lô (1800).
- Canton : Montmartin-en-Graignes (1790), Saint-Jean-de-Daye (1801).
Les maires
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | - | 17 h 30 - 19 h |
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Mardi | - | - | |||
Mercredi | 10 h - 12 h 30 | - | |||
Jeudi | - | - | |||
Vendredi | - | - | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Centre.
- Doyenné : Pays Saint-Lois.
- Paroisse : Sainte-Famille de Daye-Pont-Hébert.
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin (12e).
- Château des Vignes, gothique flamboyant (fin 15e), privé.
- Manoirs de Montergny, de Rochefort (19e), du Clos, de Saint-Nicolas.
- Ruines du château de Briseval où descendit Louis XVI en 1786. Il subsiste de cette époque un pavillon isolé et la porte charretière.
- Maison des Ormes et son ancienne écluse
- Marais de Carentan
- Rives de la Vire
- Canal de Vire et Taute
Personnalités liées à la commune
Naissances
- Antoine Le Picard (1810-1873), personnalité politique
- Céran Maillard (1831-1922)
- Edmond Godefroy (1898-1945), déporté
Décès
- Charles Le Picard ( -1826), personnalité politique
- Jacques Guéroult ( -1834), personnalité politique
- Jacques Martin ( -1841), personnalité politique
Autre
Économie
- Polyculture, pâturages
- Élevage
- GAEC de Rouxeville : élevage de porcs
Commerces
- Épicerie / Boulangerie (avec "point-poste")
- Boucherie Inter-viandes
Transports
- Ligne Manéo
- Ligne 1 : Saint-Lô-Cherbourg-Octeville
Sports
- Football : Association sportive de Montmartin-en-Graignes, fondée en 2001.
Équipements sportifs
- Terrain de foot
- Circuit de karting
Vie locale
- Fête patronale le premier dimanche de juillet
- Fête communale le dernier dimanche d'août.
Notes et références
- ↑ La géographie de la généralité de Caen, 1765 - Annuaire de l'Ancienne Normandie, Caen, 1840 - Bulletin de la société des Antiquaires, Caen, 1939, et Le Petit Montmartinais, n° 8.
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ 5,0 et 5,1 « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 415