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Michel Thoury

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Michel Thoury, né à Saint-Hilaire-du-Harcouët le 20 juillet 1942, mort à Pont-Farcy (Calvados) le 17 février 2015, est un homme politique de la Manche, dentiste de profession.

Biographie

Élevé de l'Institut Saint-Lô d'Agneaux aux côtés de Jean-François Le Grand, il obtient son baccalauréat à Avranches[1]. Diplômé de la faculté de médecine de Rennes (Ille-et-Vilaine) en juin 1970, il créé l’Association des chirurgiens-dentistes du Sud-Manche et exerce trois ans à Mortain. Docteur en 1972, il installe son cabinet de chirurgien dentaire à Saint-James en 1973[2].

Il entre au conseil municipal de cette commune à la faveur des municipales de 1977, comme deuxième adjoint. Élu maire de Saint-James en 1983, il reste en poste jusqu'en 2014, où Nathalie Panassié lui succède. Il devient maire honoraire.

Membre du Syndicat intercommunal à vocation multiple du canton de Saint-James dès son entrée au conseil municipal, il en prend la présidence le 9 mai 1989 et demeure à la tête de la structure qui la remplace le 1er janvier 1993, la Communauté de communes de Saint-James[2].

En 1992, il est élu conseiller général du canton de Saint-James. Il est réélu en 1998 et est deuxième vice-président du conseil général de mars 1998 à juin 2001. Il siège dans les commissions environnement, tourisme, mise en valeur de patrimoine de la baie. Il démissionne en 2001, touché par la loi contre le cumul des mandats.

Il est élu conseiller régional de Basse-Normandie en mars 1992. Il est réélu en 1998 et en 2004. Il quitte son poste en 2010. Au niveau régional, il est l'un des artisans du dossier pour le rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel dont il dépose, avec quelques élus locaux, le projet directement sur le bureau du ministre de l'Équipement et du Premier ministre Édouard Balladur[3]. Pourtant, Il s'en prend ensuite à la mise en oeuvre de ce projet, critiquant en 2005 les dépassements de budget, la main-mise des « technostructures » au détriment du dialogue, du coût des navettes pour les touristes, et la vision uniquement environnementale des porteurs. Il écrit : « La tentation d’un Mont Saint-Michel moins fréquenté et plus élitiste sommeille depuis de nombreuses années dans la tête d’un certain nombre de responsables des technostructures, responsables dont bien sûr ni l’emploi, ni le revenu, ni même la carrière ne dépendent de la bonne santé économique et sociale future du Mont Saint-Michel et de sa région »[4].

Figure centriste du sud Manche, membre du CDS et de l'UDF, il est 26e sur la liste de l'UDF menée par François Bayrou lors des Européennes de 1999 [5]. Il rejoint ensuite l'UMP, dont il est vice-président départemental.

Actif également dans le domaine de l'eau, il préside le Syndicat d’alimentation en eau potable d’Avranches-Sud, la commission locale de l'eau du Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Sélune et le Syndicat de l'eau de la Manche, traitant notamment le dossier des barrages hydro-électriques sur la Sélune. Il préside la commission pour le SAGE des départements de Mayenne, Ille-et-Vilaine et Manche, et l’Inter-Sage du Grand Ouest[1].

Passionné de chevaux, il se lie à Jules Lepennetier qui rendra célèbre sa commune grâce aux victoires de Général du Pommeau. Éleveur de trotteurs au suffixe « de Manche », dont Uppercut de Manche, victorieux en 2015 du Prix du Pontavice de Heussey à Vincennes[6], il a créé avec Émile Martin Normandie Sélection, association pour la production et le commerce de poulains de moins d'un an dans le Sud Manche et est l'initiateur avec Paul Essartial du Conseil des chevaux de Normandie. À Saint-James, il organise le jumping du Château de la Paluelle. Il est président délégué de la filière équine pour le conseil régional, et s'engage pour que la Basse-Normandie accueille les Jeux équestres mondiaux en 2014[7].

Il décède en février 2015 à 72 ans dans un accident de voiture sur l'A84, sa voiture s'encastrant sous un camion arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence [8],[9].

« Il savait, comme personne, parler avec tout le monde, se régaler d'un petit-déjeuner copieux à la foire de Saint-James et dérider l'assemblée la plus sérieuse », note Ouest-France [8]. Laurent Beauvais, président du Conseil régional de Basse-Normandie, loue « l'engagement total » d'un élu au service notamment des « grands travaux du Mont-Saint-Michel et de la filière équine » [8].

Distinctions

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en juillet 2003. Il est également chevalier dans l'Ordre national du mérite (1995), chevalier des Arts et des lettres (1997), commandeur dans l'Ordre des palmes académiques (2007) et officier dans l'Ordre du mérite agricole (2007) [2].

Synthèse des mandats

  • Conseiller municipal de Saint-James
    • 1977-1983 : 2e adjoint
    • 1983-2014 : maire
  • Conseil général de la Manche
    • 1992-2001 : conseiller général de Saint-James
    • 1998-2001 : 2e vice président
  • Conseil régional de Basse-Normandie
    • 1992-2004 : conseiller régional
    • 1998-2004 : vice-président

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Accident sur l'A84. Michel Thoury, ancien maire, décède dans la violence du choc, www.lagazettedelamanche.fr, 19 février 2015.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Blog de Michel Thoury.
  3. « Edouard Balladur se saisit du projet - 1994 », dans Restauration du caractère maritime du Mont Saint-Michel. Cartographie d'une controverse scientifique, Sciences Po Paris. (lire en ligne).
  4. « Les acteurs locaux s'opposent aux dérives financières - 2005 » dans Restauration du caractère maritime du Mont Saint-Michel. Cartographie d'une controverse scientifique, Sciences Po Paris.
  5. « Les colistiers de Bayrou », Libération, 13 mai 1999 « (lire en ligne) ».
  6. Décès accidentel de Michel Thoury, Agence tip sur paris-turf.com, 18 février 2015.
  7. « Décès brutal de Michel Thoury », www.cavadeos.com, 18 février 2015.
  8. 8,0 8,1 et 8,2 Mauricette Guittard, « Michel Thoury tué dans un accident », Ouest-France, 18 février 2015.
  9. « Michel Thoury décède sur l'A84 », lamanchelibre.fr, 17 février 2015 (lire en ligne).

Lien externe