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'''Maurice Postaire''', né à [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]] le [[24 juin]] [[1924]], décédé le [[28 septembre]] [[1981]], est un homme politique de la [[Manche]], employé à la Sncf, membre du Parti communiste français (PCF).
'''Maurice''' Jean Louis '''Postaire''', {{date naissance|24|6|1924|Cherbourg}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1981.</ref> et mort à Caen (Calvados) {{date décès|28|9|1981}} <ref> « Acte de décès n° 1839 - État-civil de Caen - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1981.</ref>
, est un homme politique de la [[Manche]], employé à la SNCF, membre du Parti communiste français (PCF).
 
== Biographie ==


==Biographie==
Il naît dans une famille ouvrière - son père est cheminot et sa mère couturière - qui compte six garçons <ref name=LPM1>« Qui êtes-vous M. Postaire ? », ''La Presse de la Manche'', 15 février 1973. </ref>.  
Il naît dans une famille ouvrière - son père est cheminot et sa mère couturière - qui compte six garçons <ref name=LPM1>« Qui êtes-vous M. Postaire ? », ''La Presse de la Manche'', 15 février 1973. </ref>.  


Il va à l'école de la rue Dujardin à Cherbourg, où il obtient son certificat d'études primaires (CEP) <ref name=LPM1/>. Puis il suit le cours complémentaire de la [[Rue Lesdos (Cherbourg-Octeville)|rue Lesdos]]. À la fin de ses études secondaires, il entre dans la vie professionnelle en devenant cheminot <ref name=LPM1/>. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], il est mécanicien à Paris entre [[1945]] et [[1949]], puis il revient à Cherbourg, où il est promu maître principal diéséliste <ref name=LPM1/>.
Il va à l'école de la [[Rue Dujardin (Cherbourg-Octeville)|rue Dujardin]] à Cherbourg, où il obtient son certificat d'études primaires (CEP) <ref name=LPM1/>. Puis il suit le cours complémentaire de la [[Rue Lesdos (Cherbourg-Octeville)|rue Lesdos]]. À la fin de ses études secondaires, il entre dans la vie professionnelle en devenant cheminot <ref name=LPM1/>. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], il est mécanicien à Paris entre [[1945]] et [[1949]], puis il revient à Cherbourg, où il est promu maître principal diéséliste <ref name=LPM1/>.


Il adhère à la CGT en [[1945]]. Il prend des responsabilités, d'abord à Paris, au dépôt des Batignolles, puis à Cherbourg comme secrétaire général de la section « cheminots » <ref name=LPM1/>.  
Il adhère à la CGT en [[1945]]. Il prend des responsabilités, d'abord à Paris, au dépôt des Batignolles, puis à Cherbourg comme secrétaire général de la section « cheminots » <ref name=LPM1/>.  


Il adhère au Parti communiste en [[1946]] à Paris<ref name=LPM1/>. Il devient secrétaire à l’Organisation de la fédération de la Manche en [[1950]]. Écarté en [[1957]] du fait de ses relations tendues avec le premier secrétaire départemental, [[Georges Marguerie]], il est réintégré par la Section de montée des cadres<ref>Paul Boulland , ''Des vies en rouge : Militants, cadres et dirigeants du PCF (1944-1981)'', 2016</ref>.
Il adhère au Parti communiste en [[1946]] à Paris <ref name=LPM1/>. Il devient secrétaire à l’Organisation de la fédération de la Manche en [[1950]]. Écarté en [[1957]] du fait de ses relations tendues avec le premier secrétaire départemental, [[Georges Marguerie]], il est réintégré par la section de montée des cadres <ref>Paul Boulland , ''Des vies en rouge : militants, cadres et dirigeants du PCF (1944-1981)'', 2016.</ref>.


En [[1954]], il est élu conseiller municipal de Cherbourg avec deux autres communistes <ref name=LPM1/>. Il est alors le plus jeune élu cherbourgeois.
En [[1954]], il est élu conseiller municipal de Cherbourg avec deux autres communistes <ref name=LPM1/>. Il est alors le plus jeune élu cherbourgeois.


Il est élu aux élections municipales à Cherbourg en [[1977]] sur la liste d'Union de la gauche emmenée par [[Louis Darinot]] et promu aussitôt adjoint au maire, chargé des sports. « Je me suis beaucoup occupé des autres », confie-t-il un jour. « L'essentiel de mes forces, de mon activité, je le déploie pour défendre les gens de ma classe et surtout essayer de rétablir la justice. » <ref name=LPM1/>
Il est élu aux élections municipales à Cherbourg en [[1977]] sur la liste d'Union de la gauche emmenée par [[Louis Darinot]] et promu aussitôt adjoint au maire, chargé des sports. « Je me suis beaucoup occupé des autres », confie-t-il un jour. « L'essentiel de mes forces, de mon activité, je le déploie pour défendre les gens de ma classe et surtout essayer de rétablir la justice » <ref name=LPM1/>.


Il est vice-président de la [[Communauté urbaine de Cherbourg]].
Il est vice-président de la [[Communauté urbaine de Cherbourg]].


Il est conseiller régional de Basse-Normandie de [[1977]] à la date de sa mort.
Il est [[Liste des conseillers régionaux de la Manche|conseiller régional de Basse-Normandie]] de [[1977]] jusqu'à sa mort.


Sportif, il pratique le basket-ball à l'âge de 12 ans à l'AS Stella Cherbourg, puis à l'Union sportive des cheminots de Cherbourg (USCC). Il est élu président de ce club en [[1956]] <ref name=LPM1/>.
Sportif, il pratique le basket-ball à l'âge de 12 ans à l'AS Stella Cherbourg, puis à l'Union sportive des cheminots de Cherbourg (USCC). Il est élu président de ce club en [[1956]] <ref name=LPM1/>.
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Il aime également le chant. Il fait admirer sa voix de ténor dans la compagnie locale de Mme Bouchard-Abadie dans des spectacles comme ''Le Barbier de Séville'' ou ''Mireille'' <ref name=LPM1/>.
Il aime également le chant. Il fait admirer sa voix de ténor dans la compagnie locale de Mme Bouchard-Abadie dans des spectacles comme ''Le Barbier de Séville'' ou ''Mireille'' <ref name=LPM1/>.


Le [[26 septembre]] [[1981]], sur la [[RN 13]] à [[Saint-Joseph]], passager d'une voiture officielle de la mairie de [[Cherbourg]], il est victime d'un grave accident de la route. Son véhicule s'encastre dans un poids lourd. Le chauffeur <ref> Qui ?</ref> est tué sur le coup, et Maurice Postaire, grièvement blessé, décède deux jours plus tard, le [[28 septembre]].
Le [[26 septembre]] [[1981]], sur la [[RN 13]] à [[Saint-Joseph]], passager d'une voiture officielle de la mairie de [[Cherbourg]], il est victime d'un grave accident de la route. Son véhicule s'encastre dans un poids lourd. Le chauffeur est tué sur le coup, et Maurice Postaire, grièvement blessé, décède deux jours plus tard, le [[28 septembre]].
 
Ses obsèques sont célébrées en présence de Louis Mexandeau, ministre des PTT, Charles Fiterman, ministre des Transports, Roland Leroy, membre du comité central du PCF et directeur du quotidien communiste ''L'Humanité'', [[Jean-Pierre Godefroy]], maire de Cherbourg, [[Jacques Hébert]], ancien maire de Cherbourg, et [[Pierre Godefroy]], député RPR de [[Valognes]]. Roland Leroy et Jean-Pierre Godefroy prononcent un éloge funèbre.
 
== Hommage ==
 
Son nom est donné au [[Stade Maurice-Postaire|stade municipal de Cherbourg]] pour perpétuer sa mémoire.


==Hommage==
==Lien interne==
Son nom a été donné au [[Stade Maurice-Postaire|stade municipal de Cherbourg]] pour perpétuer sa mémoire.
* [[:Catégorie:Maurice Postaire (image)|Galerie d'images]]


==Notes et références==
{{Notes et références}}
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[[Catégorie:Naissance à Cherbourg-en-Cotentin]]
[[Catégorie:Décès à 57 ans]]

Dernière version du 12 novembre 2023 à 12:18

Maurice Postaire.

Maurice Jean Louis Postaire, né à Cherbourg le 24 juin 1924 [1] et mort à Caen (Calvados) le 28 septembre 1981 [2] , est un homme politique de la Manche, employé à la SNCF, membre du Parti communiste français (PCF).

Biographie

Il naît dans une famille ouvrière - son père est cheminot et sa mère couturière - qui compte six garçons [3].

Il va à l'école de la rue Dujardin à Cherbourg, où il obtient son certificat d'études primaires (CEP) [3]. Puis il suit le cours complémentaire de la rue Lesdos. À la fin de ses études secondaires, il entre dans la vie professionnelle en devenant cheminot [3]. Après la Seconde Guerre mondiale, il est mécanicien à Paris entre 1945 et 1949, puis il revient à Cherbourg, où il est promu maître principal diéséliste [3].

Il adhère à la CGT en 1945. Il prend des responsabilités, d'abord à Paris, au dépôt des Batignolles, puis à Cherbourg comme secrétaire général de la section « cheminots » [3].

Il adhère au Parti communiste en 1946 à Paris [3]. Il devient secrétaire à l’Organisation de la fédération de la Manche en 1950. Écarté en 1957 du fait de ses relations tendues avec le premier secrétaire départemental, Georges Marguerie, il est réintégré par la section de montée des cadres [4].

En 1954, il est élu conseiller municipal de Cherbourg avec deux autres communistes [3]. Il est alors le plus jeune élu cherbourgeois.

Il est élu aux élections municipales à Cherbourg en 1977 sur la liste d'Union de la gauche emmenée par Louis Darinot et promu aussitôt adjoint au maire, chargé des sports. « Je me suis beaucoup occupé des autres », confie-t-il un jour. « L'essentiel de mes forces, de mon activité, je le déploie pour défendre les gens de ma classe et surtout essayer de rétablir la justice » [3].

Il est vice-président de la Communauté urbaine de Cherbourg.

Il est conseiller régional de Basse-Normandie de 1977 jusqu'à sa mort.

Sportif, il pratique le basket-ball à l'âge de 12 ans à l'AS Stella Cherbourg, puis à l'Union sportive des cheminots de Cherbourg (USCC). Il est élu président de ce club en 1956 [3].

Il aime également le chant. Il fait admirer sa voix de ténor dans la compagnie locale de Mme Bouchard-Abadie dans des spectacles comme Le Barbier de Séville ou Mireille [3].

Le 26 septembre 1981, sur la RN 13 à Saint-Joseph, passager d'une voiture officielle de la mairie de Cherbourg, il est victime d'un grave accident de la route. Son véhicule s'encastre dans un poids lourd. Le chauffeur est tué sur le coup, et Maurice Postaire, grièvement blessé, décède deux jours plus tard, le 28 septembre.

Ses obsèques sont célébrées en présence de Louis Mexandeau, ministre des PTT, Charles Fiterman, ministre des Transports, Roland Leroy, membre du comité central du PCF et directeur du quotidien communiste L'Humanité, Jean-Pierre Godefroy, maire de Cherbourg, Jacques Hébert, ancien maire de Cherbourg, et Pierre Godefroy, député RPR de Valognes. Roland Leroy et Jean-Pierre Godefroy prononcent un éloge funèbre.

Hommage

Son nom est donné au stade municipal de Cherbourg pour perpétuer sa mémoire.

Lien interne

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1981.
  2. « Acte de décès n° 1839 - État-civil de Caen - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1981.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 3,8 et 3,9 « Qui êtes-vous M. Postaire ? », La Presse de la Manche, 15 février 1973.
  4. Paul Boulland , Des vies en rouge : militants, cadres et dirigeants du PCF (1944-1981), 2016.