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Recherché par la police, il fuit la Somme avec son fils en février [[1942]]. En Normandie, sous le pseudonyme « Adrien », il est le commandant FTP et responsable interrégional <ref name=maitron/>.
Recherché par la police, il fuit la Somme avec son fils en février [[1942]]. En Normandie, sous le pseudonyme « Adrien », il est le commandant FTP et responsable interrégional <ref name=maitron/>.


Le [[4 juillet]] 1942, à la suite des aveux de [[Gustave Jurczyszyn]], la police de la brigade mobile de Rouen l'encercle avec son fils dans la maison des gardes-barrières de [[Trelly]]. Ils s’échappent par la fenêtre et traversent la [[Sienne]] à la nage. Réfugiés dans une grange de [[Quettreville-sur-Sienne]], ils sont dénoncés à la Gestapo par le fermier et arrêtés <ref name=maitron/>.  
Le [[4 juillet]] 1942, à la suite des aveux de [[Gustave Jurczyszyn]], la police de la brigade mobile de Rouen l'encercle avec son fils dans la maison de la famille [[Alexandre Avoyne|Avoyne]], garde-barrière du PN 47 à [[Trelly]]. Ils s’échappent par la fenêtre et traversent la [[Sienne]] à la nage. Réfugiés dans une grange de [[Quettreville-sur-Sienne]], ils sont dénoncés à la Gestapo par le fermier et arrêtés <ref name=maitron/>.  


Trouvant dans sa poche un papier parlant de « Saint-Lazare », les Allemands l'emmènent à Paris en espérant prendre d’autres résistants. Mais l'attitude du prisonnier permet à ses camarades d'échapper à l'arrestation. Incarcéré à la [[prison de Cherbourg]], il est accusé « d’avoir commis des actes de sabotage, d’avoir incité à des actes de violence contre l’armée allemande, d’avoir commis des actes de violence armée contre la police, d’appeler les Français à soutenir les Anglais en cas de débarquement ». Condamné avec son fils et onze autres résistants à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô FK 722, il est fusillé le [[1er octobre|1{{er}} octobre]] <ref name=maitron/>.
Trouvant dans sa poche un papier parlant de « Saint-Lazare », les Allemands l'emmènent à Paris en espérant prendre d’autres résistants. Mais l'attitude du prisonnier permet à ses camarades d'échapper à l'arrestation. Incarcéré à la [[prison de Cherbourg]], il est accusé « d’avoir commis des actes de sabotage, d’avoir incité à des actes de violence contre l’armée allemande, d’avoir commis des actes de violence armée contre la police, d’appeler les Français à soutenir les Anglais en cas de débarquement ». Condamné avec son fils et onze autres résistants à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô FK 722, il est fusillé le [[1er octobre|1{{er}} octobre]] <ref name=maitron/>.

Version du 7 juillet 2020 à 19:57

Maurice Joseph Lemaire, né à Saint-Valéry-sur-Somme (Somme) le 18 mars 1897, mort à Saint-Lô le 1er octobre 1942, est un résistant de la Manche.

Biographie

Fils de charbonnier picard, il est engagé volontaire en 1915, gravement blessé à deux reprises, et honoré par la croix de guerre avec trois citations, la Médaille militaire et l’inscription au tableau de la Légion d’honneur [1].

Il épouse Alice Lemiure à Saint-Valéry-sur-Somme en septembre 1919. Charcutier à Ailly-sur-Somme en 1926, il est ensuite traminot à Amiens et milite au Parti communiste. Il est arrêté en avril 1940 et interné au camp de Plainval, puis du Sablou (Dordogne) et de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Il en sort en juin 1941 et s'engage à Amiens, aux côtés de son fils, également prénommé Maurice, chez les Francs-tireurs et partisans (FTP), dont il devient responsable régional militaire [1].

Recherché par la police, il fuit la Somme avec son fils en février 1942. En Normandie, sous le pseudonyme « Adrien », il est le commandant FTP et responsable interrégional [1].

Le 4 juillet 1942, à la suite des aveux de Gustave Jurczyszyn, la police de la brigade mobile de Rouen l'encercle avec son fils dans la maison de la famille Avoyne, garde-barrière du PN 47 à Trelly. Ils s’échappent par la fenêtre et traversent la Sienne à la nage. Réfugiés dans une grange de Quettreville-sur-Sienne, ils sont dénoncés à la Gestapo par le fermier et arrêtés [1].

Trouvant dans sa poche un papier parlant de « Saint-Lazare », les Allemands l'emmènent à Paris en espérant prendre d’autres résistants. Mais l'attitude du prisonnier permet à ses camarades d'échapper à l'arrestation. Incarcéré à la prison de Cherbourg, il est accusé « d’avoir commis des actes de sabotage, d’avoir incité à des actes de violence contre l’armée allemande, d’avoir commis des actes de violence armée contre la police, d’appeler les Français à soutenir les Anglais en cas de débarquement ». Condamné avec son fils et onze autres résistants à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô FK 722, il est fusillé le 1er octobre [1].

Son fils Maurice est exécuté le 24 novembre, ses autres fils, également résistants, meurent en Picardie, Charles, fusillé le 2 août 1943, et Arthur, lors de la libération d'Amiens [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Julien Cahon, Site des fusillés, guillotinés, exécutés, massacrés 1940-1944, Le Maitron (lire en ligne).