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Maurice Achart

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Maurice Eugène Lucien Achart, né à Cherbourg le 2 septembre 1923 [1] et mort à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) le 8 avril 2001 [2], est une personnalité politique de la Manche.

Biographie

Élève de l'Institut Saint-Paul, il abandonne ses études en 1940. Dès le début de l'Occupation, il manifeste nettement des idées pro-allemandes et soutient la Révolution nationale du maréchal Pétain. Il devient secrétaire au service du secrétariat à la Jeunesse à Saint-Lô [3]. Orphelin de père et de mère à dix-neuf ans, il va d'emploi en emploi sans trouver de stabilité [3]. Ses idées vichystes l'amènent à sympathiser avec la Ligue des volontaires français contre le bolchévisme (LVF) et à adhérer au Francisme en mai 1942 [3]. Au mois d'octobre de la même année, il revient dans le Cotentin et se rapproche de la journaliste Mercédès Para [3]. Il adhère au PPF (Parti populaire français) de Jacques Doriot et y déploie beaucoup de zèle pour promouvoir ses sympathies pro-nazies [3]. Il entre dans le service de la propagande allemande, aide les Allemands au contrôle des papiers des requis et permissionnaires à la gare de Cherbourg, vérifie si les actualités ne sont pas tronquées au cinéma d'Équeurdreville et note les réactions du public. Il intègre la Gestapo en 1943, fournissant des renseignements sur des Français. Ouest-France note : « Il faisait suivre sa signature de "Heil Hitler ! » [4]. Mais « il ne semble pas que l'activité politique d'Achart ait porté préjudice à des Français » [4].

À la Libération, il s'engage dans l'armée française et n'est arrêté qu'en septembre 1945. La cour de justice le condamne à huit ans de travaux forcés et dix ans d'interdiction de séjour, dégradation nationale et confiscation de ses biens [4].

Article connexe

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2001.
  2. « Acte de décès n° 77 - État-civil de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2001.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 Yves Lecouturier, Normandie Gestapo, éd. Charles Corlet, 1997.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Ouest-France, 10 mai 1946.