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Marité

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À Cherbourg (2019).
Le Marité toutes voiles dehors.
Le Marité rentre à quai, dans le bassin à flot du port de Granville. Vue de la Haute ville.

Le Marité est un trois-mâts goélette de la Manche.

C'est le dernier terre-neuvier français, aujourd'hui propriété d'un Groupement d'intérêt public réunissant plusieurs collectivités normandes. Le Conseil général de la Manche assure 80 % du financement [1].

Son port d'attache est Granville. Son capitaine est Matthieu Alluin.

Histoire

Portant le diminutif de Marie-Thérèse Le Borgne, fille de l'armateur et marraine du bateau, Marité, lancé le 24 juin 1923 à Fécamp (Seine-Maritime), est le dernier grand morutier français. Construit en chêne, il fait 47 mètres de long, 8 de large et 450 tonnes. Il possède treize voiles et trois mâts de 20 mètres, pesant chacun une tonne, surmontés d'un mât de flèche de onze mètres.

Construit en 1923 à Fécamp (Seine-Maritime) [2], il fait sa première campagne de pêche à Terre-Neuve en 1924. Après six belles campagnes, il est mis en vente en 1929. Acheté par le Danois Arnold Peter Møller, il est dédié au cabotage entre les îles Féroé et le Danemark à partir de 1930. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est réquisitionné et sert aux transports de marchandises. Dégréé, il est doté d'une cheminée en 1950.

Caboteur, jusqu'en 1973, le Marité est laissé à l'abandon avant d'être racheté en 1978 par deux Suédois qui consacrent huit années de travaux afin qu'il retrouvre ses trois mâts. En 1992, il remporte la course des grands voiliers.

Un Groupement d'intérêt public (GIP) regroupant les villes de Rouen et Fécamp, le conseil général de la Manche, le département de l'Eure et la communauté d'agglomération Seine-Eure, associés à l'association « Pour le retour du Marité en Normandie » et à la Fondation du patrimoine maritime et fluvial, est constitué en 2004 pour en prendre possession.

Le navire devient le temps d'une saison télévisuelle le plateau de l'émission Thalassa au fil de 27 étapes dans des ports français.

En 2009 les villes de Granville et de Saint-Vaast-la-Hougue entrent dans le GIP alors que le département de l'Eure et la ville de Rouen le quittent, suivis de la ville de Fécamp en 2010.

Rénovation

Le Marité, dans la forme de l'Épi, à Cherbourg-Octeville.
Grand carénage.

En janvier 2006, le Marité, lourdement endommagé, entre en cale sèche, dans la forme de l'Épi à Cherbourg, pour y être rénové. Il y reste jusqu'en avril 2009. 4 000 personnes visitent le bateau chaque été. Ces travaux comprennent : - le changement complet du bordage, des pré-ceintes et du pavois - le changement de 90 % des éléments de membrures, des ceintures intérieures de bouchains - la restauration complète de l'aménagement intérieur - la refonte des équipements électriques et mécaniques - le remplacement de l'étambot et de l'étrave. Les travaux sont effectués par les charpentiers de marine du chantier Bernard, de Saint-Vaast-la-Hougue.

Le Marité arrive début mai 2009 à Saint-Vaast-la-Hougue, où les travaux se poursuivent au Chantier naval Bernard. Il reçoit son troisième mât le 26 janvier 2011 [3].

L'hélice.

Le 1er avril 2011 le Marité qui est échoué posé sur sa quille depuis mars 2011 sur la cale face au chantier Bernard retrouve son hélice rénovée.

Le Marité rejoint Granville, son port d'attache, à la fin des travaux, le 14 mai 2011 [3]. Il est amarré au quai d'Orléans [3].

Le 31 janvier 2012, pose du bout-dehors, fixé à la proue du navire, mât horizontal de 11 mètres de long pour un poids de 500 kg.

Le 21 mars 2012, mise en place des claires-voies sur le pont, et dévoilement de la sculpture de proue confectionnée dans un entrelacs doré, sculpté en chêne.

Le 4 avril 2012, pose des mâts de hune et de flèche, soit 900 kg de mélèze, au sommet du mât de misaine, à l’avant du bateau.

Le 13 avril 2012, le Marité accueille sur son pont sa timonerie avant. La pièce en iroko et contreplaqué multiplis marine pèse plus d’une tonne.

La rénovation du Marité est achevée et a coûté 7 millions d'euros.

Bénédiction

Plaque commémorative à Granville.

Le samedi 30 juin 2012, bénédiction du bateau par Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Coutances, en présence de Jacques Gamblin, parrain du Marité [4].

Exploitation

Son exploitation commerciale commence à l'été 2012.

  • Excursion à la demi-journée (3 heures) : navigation dans la baie du Mont Saint-Michel.
  • Excursion à la journée (environ 10 heures) : navigation et visite de l'archipel de Chausey.

Caractéristiques

  • Trois-mâts goélette
  • Longueur hors tout : 47 mètres
  • Largeur 8 mètres
  • Flottaison : 32 mètres au pont
  • Tirant d'eau : 4,20 mètres
  • Voilure : 13 voiles (650 m²)
  • Moteur : 460 CV
  • 6 membres d'équipage
Capacité
  • 22 couchettes
  • À quai : 100 personnes
  • Carré : 40 personnes

Notes et références

  1. Thierry Dubillot, « Le Marité se pomponne avant la saison », Dimanche Ouest-France, 3 mars 2013.
  2. « Une sixième vie pour le Marité ? », 5050 TV, 2008 (voir en ligne).
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Tangi Loisel, « Le Marité trouve enfin sa place à Granville », Ouest-France, 24 février 2011.
  4. « Journée de fête pour le terre-neuvier Marité », Dimanche Ouest-France, 1er juillet 2012.

Lien interne

Liens externes