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Madeleine Desdevises

De Wikimanche

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Madeleine Desdevises, née à Saint-Lô le 12 mars 1967, décédée à Caen (Calvados) le 16 avril 1982, est une actrice de cinéma de la Manche.

Du rêve au drame

L’histoire de la (trop) courte vie de Madeleine Desdevises débute comme un conte de fée et se termine par un drame implacable.

Résidant à Saint-Aubin-du-Perron chez ses parents agriculteurs, Madeleine, que tout le monde appelle Mado, est sélectionnée par l’équipe du réalisateur Jacques Doillon pour tourner un film sur un sujet tiré d’un fait divers qui s’est déroulé en Charentes : un sauvageon de 25 ans enlève pendant six mois une fillette de 11 ans et la cache dans la ferme familiale sans jamais attenter à son intégrité physique.

Le film, tourné en 16 mm dans la région de Vire, après de vaines recherches dans la Manche, porte le titre de «  La Drôlesse » et remporte à Cannes le prix du jeune cinéma, en grande partie grâce au naturel et à la tendresse apportés par Mado.

Pour la jeune Madeleine, les huit semaines de tournage, en septembre et octobre 1978, se déroulent sans soucis et dans la bonne humeur avec, notamment, son partenaire, Claude Hébert, lui aussi Normand.

Le séjour à Cannes est d’une autre nature avec les paillettes, la foule, les robes de gala des grands couturiers, mais le bon sens paysan de Mado et de sa famille est là pour éviter tout dérapage. En effet, la jeune fille confie qu’elle veut être professeur d’espagnol ou, si elle n’y arrive pas, exercer une profession para-médicale, signe qu’elle a bien compris que cette aventure cinématographique n’est que passagère. Elle a refusé plusieurs propositions pour se consacrer à ses études.

Mais à peine la rentrée scolaire au lycée Leverrier qu’elle vient d’intégrer, après avoir fréquenté l’école communale de Saint-Aubin-du-Perron et le collège de Saint-Sauveur-Lendelin, est-elle faite qu’elle doit regagner le C.H.R. de Caen où elle décède.

Les appréciations de ses professeurs sont élogieuses : « Travaille remarquablement, excellents résultats, élève très douée ». Jacques Doillon ne disait rien d’autre à propos de son rôle. Seule l’injustice de la mort l’a empêchée de réaliser son rêve.