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Louis Auvray (1808)

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Louis Auvray, né à Saint-Lô le 14 novembre 1808 et mort dans la même commune le 8 mai 1871, est un homme politique de la Manche, négociant de profession.

Biographie

Il entre à l'École polytechnique à Paris en 1827. Il en ressort en 1829, avec le grade de sous-lieutenant d'artillerie[1].

Il tient à Saint-Lô un grand commerce de bois[1].

Il est élu conseiller général du canton de Saint-Lô en 1852. Il siège au Conseil général de la Manche jusqu'en 1864.

Il se porte candidat pour représenter la circonscription de Saint-Lô à l'Assemblée nationale après la mort de Léonor-Joseph Havin en novembre 1868. La Presse traite ainsi de la législative partielle :

« Quatre candidats sont en présence mais le candidat le plus agréable au préfet est M. Auvray, ancien fournisseur des bois de la marine militaire, président du tribunal de commerce de Saint-Lô et maire de ce chef-lieu mais ce candidat n'a pas acquis par sa valeur personnelle une situation assez importante pour se présenter avec quelques chances de succès sans l'appui du pouvoir. À côté de cette candidature se trouve celle de M. de Kergorlay, député de Saint-Lô, avant 1863, et qui a eu 15 000 voix aux dernières élections générâtes. M. Havin ne l'emporta, sur lui que d'environ 500 voix. C'est sans doute en considération ds cet antécédent que M. Auvray n'est pas candidat officiel on observera, la neutralité entre ces deux candidats, également dynastiques. Le candidat de l'opposition démocratique est M. Émile Lenoël, esprit libéral élevé, ancien avocat à la cour de cassation, qui a conquis au barreau de Paris une place importante et l'estime de tous. II est membre du conseil d'arrondissement pour le canton de Saint-Jean-de-Daye. Un quatrième candidat est aussi sur les rangs, c'est M. Foubert, maire de Saint-Sauveur, ancien avoué au tribunal civil de la Seine, acquéreur d'une forêt importante dans la circonscription. Il avait été candidat, en 1863, à Cherbourg, contre le général Meslin. M. Foubert se retirera probablement à l'ouverture du scrutin pour réserver ses chances dans la circonscription ds Cherbourg. C'est aux électeurs d'examiner les titres de chacun de ces candidats, de les discuter et de fixer leur choix. Le meilleur candidat est celui qui paye le mieux de sa personne en se présentant aux électeurs dans des réunions privées ou publiques. On doit pourtant exiger des candidats qu'ils se prononcent nettement sur la liberté de réunion et la liberté électorale. C'est en se plaçant sur ce terrain que les électeurs trouveront la meilleure garantie de l'indépendance et de la valeur des candidats à la députation. »[2].

Élu député de Saint-Lô le 2 janvier 1869, il est invalidé, mais réélu le 24 mai de la même année lors des élections législatives générales. Il siège jusqu'au 4 septembre 1870.

Il est maire de Saint-Lô de 1868 à 1870.

Il préside le Tribunal de commerce de Saint-Lô.

Il est l'oncle de Gustave Rauline (1822-1904), également député de la Manche et maire de Saint-Lô.

Distinctions

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 11 août 1869[1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 A. Robert et G. Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889
  2. La Presse, 11 décembre 1868.

Voir aussi

Lien externe